Critique: aKido «Undark»

Kim Gaboury, alias aKido, sait me faire voyager d’un album à l’autre, sans même que je n’ai à quitter mes écouteurs et je peux facilement imaginer le monde dans lequel il voudrait que je m’immisce avec sa musique. J’ai tant d’images…

Undark est son 4e album depuis 2004 et le deuxième qu’il offre tout à fait gratuitement via son site web akidomusic.com. Avec Gamechanger paru en août 2010, il est le premier artiste au Québec à offrir sa musique gratuitement. Le site de Pitchfork, une source estimable d’information et découvertes pour mélomanes, lui avait alors offert une place sur leur page d’accueil. Une belle visibilité certes, mais surtout une belle reconnaissance pour son travail.

À la première écoute de son dernier album, Undark met en vedette un peu plus de voix qu’à l’habitude et une masculine cette fois-ci, celle de l’auteur-compositeur francophone Alexandre Désilet. (Si je me souviens bien, la dernière voix masculine mise sur la musique d’akido était celle de Pierre Falardeau sur la pièce Les Humains.) C’est surprenant d’entendre Alexandre en anglais, lui qui donne dans la si belle poésie francophone avec ses albums La Garde et Escalader L’ivresse. Mais, l’un n’empêche définitivement pas l’autre.

La plus belle chose à propos de la musique d’aKido, c’est sa diversité. Dans sa niche électronique, il passe par l’ambient sur Relight, flirt avec le postrock sur Kiss of Death, franchit la house avec New Year’s Eve et crée da la dream-pop par excellence sur Thirteen.

Kim Gaboury du Cartier Notre-Dame-des-Laurentides à Québec est un artiste qui sait se renouveler. Fort d’une nomination au Indepedant Music Awards et à l’ADISQ, espérons qu’aKido fera briller Undark sur scène tel les Radium Girls! badoum tishh!

-Allison Van Rassel