Critique : Feathership – « Howl »

Disons-le d’entrée de jeu, si vous cherchez quelque chose qui repousse les limites de la musique, Howl, du duo Feathership, n’est pas pour vous. La proposition de Jean-Philippe Sauvé (Jay Pea) et Vincent Blain est se situe dans le folk-pop tout ce qu’il y a de plus traditionnel (ce que j’appelle de la pop de grange), mais les chansons sont extrêmement bien écrites, et surtout, elles sont superbement jouées par le duo, qui s’est entouré d’excellents musiciens pour l’occasion.

FeathershipDès la première pièce de cet album, on se trouve en terrain connu avec une pièce qui n’est pas sans rappeler City and Colour, Iron and Wine ou Bears of Legend tant dans la mélodie que dans les arrangements. On apprécie la voix de Jay Pea, douce, mais assurée, qui se rapproche parfois de celle de Dallas Green (HowlBuried Shame), parfois de celle d’un Stuart Murdoch post-2000 (Missing You, jolie incursion dans la chamber pop de Belle and Sebastian).

Oui, Howl est archi-référentiel, mais ce qui pourrait être un gros défaut est en fait sa principale qualité. Le duo maîtrise parfaitement le genre (et ses nombreux sous-genres, comme en témoigne l’explosive Tumbling et l’électrique Silent Frame, que je conseillerais d’ajouter à toute liste de lecture préparée pour un roadtrip) et on prend un malin plaisir à écouter chacune des pièces. En fait, ma plus grande déception, c’est le fait que l’album ne dure que 31 maigres minutes. Qui passent très, très, très vite.

Premier album réussi pour Feathership, donc. Retenez bien le nom de ce duo, j’ai l’impression qu’on va en entendre parler longtemps.

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Feathership – « Howl » (Maisonnette)
8/10

En passant, si vous êtes à Montréal et que vous souhaitez assister au lancement de l’album le mardi 6 mai à 20 heures, au studio Vox, consultez le lien suivant :

https://www.facebook.com/events/252558858283233/