[SPECTACLE] Bengale + X-Ray Zebras, Sous-sol du Cercle, 16 mai 2015

BXRZ-150515-38Le Sous-sol du Cercle nous a engouffré une fois de plus de sa gueule de béton béante pour nous faire entrer dans le monde musical de Bengale et d’X-Ray Zebras. C’est avec plaisir qu’on s’est attablés, vers neuf heures, pour attendre le spectacle.

Fait plutôt commun avec la foule de ce soir-là, foule habituelle du Pantoum et initiée : elle se laisse toujours désirer. Conséquence, à 10h rien n’est encore commencé. Au moins, on sait nous faire attendre avec un peu de funk délirant, au son duquel les membres de Bengale, survoltés, dansent avant leur partie. Puis ça commence, on se lève.

BXRZ-150515-28Bengale se rend ensuite sur le pas-de-scène et commence le spectacle en force avec son single Dernier Tramway. Originaires de Bordeaux en France, ses membres offrent un électro-pop teinté de 80s, avec quelques relents de funk et de LSD (dans la musique, là). Leurs pièces étaient variées, quoique toujours dans la ligne directrice de l’électro. Les voix étaient mises de l’avant et il faut donner une mention d’honneur au guitariste du nom de Romain pour sa performance. Le public leur a donné pas mal d’amour, entrecoupés d’«envoye la base !», peut-être un inside que je n’ai pas compris, auxquels ils ont répondu par leur plaisir d’être sur scène et par un «criss de merci, ça se dit ici ?». Bravo, c’était presque ça ! Ça s’est terminé avec une reprise de Je danse le mia d’IAM alors que la foule commençait à se dégourdir les jambes.

BXRZ-150515-54Puis, X-Ray Zebras, dans la même vibe mais très différemment, nous livre sa musique. Dès la première pièce, le groupe nous rappelle la force de la batterie et de la basse, éléments beaucoup moins mis de l’avant chez l’autre groupe (n’ayant d’ailleurs pas de batteur). Le reste, les mélodies de la guitare, des synthés et les quelques lignes de chant, enrobent modestement la ligne de drum & base et le tout donne un résultat percutant, plus instrumental et plus rock. Pour avoir vu X-Ray Zebras il y a un bon moment, j’ai pu faire la comparaison entre ce nouveau matériel qu’ils présentaient ce soir-là (attendez-vous, peut-être, à quelque chose d’enregistré bientôt !) et leur ancienne musique, plus 80s et pop que maintenant. Comme me l’a confirmé Jean-Étienne, le batteur, cela paraît que ce groupe en particulier vise principalement l’expérimentation. Ça donne des concerts plus jammés, mais aussi beaucoup de diversité dans les influences de création. Dans tous les cas, le résultat est réussi, et j’avoue avoir préféré les nouvelles pièces aux anciennes.

BXRZ-150515-67Bien sûr, le public a aussi lâché son fou pour la plupart, résultat évident devant de la musique aussi survoltée ! Fait intéressant, j’ai pu noter que le deuxième groupe avait joué plus fort que le premier, et en discutant avec Bengale, j’ai pu apprendre qu’en France on joue moins fort qu’ici. On va donc se coucher moins niaiseux, et peut-être un peu plus sourds ! D’ici là, avant d’aller vous coucher, je vous laisse avec les traditionnelles entrevues à une question des deux groupes.

 

L’entrevue à une question :

Bengale : Qu’est-ce que vous pensez que le Québec va vous avoir apporté à vous et à votre musique ?

«De la joie, de la bonne humeur et de la gentillesse !» annonce tout de suite la chanteuse, répétant à peu de mots près les mots du bassiste interrogé un peu avant. Ce dernier nous a qualifié de «personnes complètement incroyables et pleines de gentillesse, à l’inverse des Français qui peuvent être de temps en temps très très froids». On constate qu’on est un bon public selon eux, et ils tiennent à ce que cette générosité la paraisse dans leurs spectacles si ce n’est dans leur musique : «On se rend compte un peu de cette chance qu’on a quand même», ajoute la chanteuse.

X-Ray Zebras : Votre nouvelle musique semble avoir des influences qui diffèrent de celles de votre ancienne musique, vous vous inspirez de quoi ? Est-ce que ça a changé ?

Le batteur nous répond: «On reste toujours avec le même background, on sait un peu ce que tous les gars connaissent, mais c’est plus les mêmes personnes dans le band qui composent par rapport à avant ; c’est sûr que c’est pas les mêmes influences. […] On mise plus sur les atmosphères, on mis plus sur le groove […]. C’est plus Hip Hop, plus Trip Hop qu’avant…On s’inspire juste du moment en fait.»

Crédit photo : Jacques Boivin/ecoutedonc.ca et Sebastien Ouellet/ecoutedonc.ca