Ouverture du SPOT : « Au-delà de nos attentes »

C’est dans une ambiance estivale et festive que la Sympathique Place Ouverte à Tous (Le SPOT) a été inaugurée au Réacteur (715 rue St-Vallier Est) ce vendredi 19 juin 2015. La foule était dense et variée : pendant que les jeunes buvaient leurs bières et butinaient de groupe en groupe, les familles se retrouvaient au bac à sable et sirotaient leur boisson avec enthousiasme en attendant les trois shows de la soirée : Mauves, Les Guerres D’l’Amour et We are wolves.

En entrant, on constate l’envergure de la façade de hula hoop blancs sur le côté réalisée par STGM Architectes, on prend un verre à l’un des bars en bois de l’Atelier Pierre Thibault, on s’assoit sur l’un des Deck de la plage de l’Atelier Guy ou bien on joue avec les enfants dans le sable. On lève nos yeux vers la multitude de mini-éoliennes qui tournoient sur des fils en l’air de ADHOC Architectes. Bref, on chill dans cette place sympathique réalisée à l’initiative des étudiants en architecture de l’université Laval.

Un succès inattendu

« J’ai pleuré une fois tantôt quand tout était prêt et que les gens ont commencé à rentrer et j’ai pleuré un peu après le show parce que c’est sincèrement au-delà de nos attentes. La ville nous a remerciés de notre professionnalisme pour notre organisation, les policiers sont venus nous faire une visite de courtoisie (…) c’est que des compliments depuis le début » nous confiait à chaud Francis Lacelle, l’un des principaux organisateurs. Le seul bémol aura été le foodtruck qui a vendu toute la nourriture prévue pour deux semaines en une soirée selon lui.

« La ville nous a déjà signifié leur enthousiasme à continuer, idéalement pour eux, ils veulent qu’on change de quartier chaque année. Heureusement pour nous, l’intention du SPOT c’est que : chaque quartier de Québec trouve son SPOT. L’année prochaine où est-ce que ça va être on ne le sait pas (…) on a leurré certains sites mais j’en parlerai pas parce qu’on n’a rien de confirmé. »

Le défi du SPOT c’est la constance d’attirer du monde du jeudi au dimanche pendant huit semaines selon l’organisateur. La programmation diversifiée offrira des matchs d’impro et des performances scéniques lors des « vendredis culturels ». Les « Samedis chill » proposeront des cours de Yoga et des gouters électros. Des projections de films en plein air seront proposées lors des « Dimanches en famille » avec le FCVQ (le Festival de la ville de Québec), Antitube et Spirafilm. Des concerts avec le Pantoum seront organisés le 25 juillet et le 15 août. Des plateaux radios avec Chérie j’arrive et le Pique Nique de Chyz sont également prévus.

Les concerts

Alors que les mini-éoliennes tournoient doucement, Mauves entonne son pop-rock psychédélique. Alexandre Martel, le chanteur du groupe s’est dit honoré d’inaugurer « une place encore vierge où la magie est encore intacte ». Pourtant, la foule est assez éparpillée à 19 h ce qui entraînera une certaine nonchalance du groupe qui se rattrapera une fois le public plus dense, à coup de riffs endiablés et de contorsions de rock star. Ils nous ont interprété leur nouvelle chanson « L’homme du XXIe Siècle » qui paraîtra sur leur nouvel album à l’automne selon les dires du chanteur. Ils ont également souligné avec enthousiasme qu’ils assureraient la première partie de Kaïn le 18 août lors d’Expo Québec.

Les Guerres D’l’Amour ont comme d’habitude sauté partout. Leur enthousiaste funk a électrisé la foule qui se déhanchait elle aussi. Dans un élan de folie, le chanteur qui était allé chercher un verre a couru vers le micro juste à temps pour interpréter l’une de leurs pièces titres. On notera le dynamisme de la batterie (Lydia Champagne) et les solos de saxos mis en avant notamment lors de l’introduction.

We are wolves était le concert attendu de la soirée, car comme le soulignait Émilie Rioux de Chyz lors de leur présentation « c’est un de leurs rares concerts et on est content de les avoir ». Les trois rockeurs post-punk sont arrivés avec des masques brodés sur leur visage à l’image de leur dernière pochette d’album La mort pop club. Ils nous ont offert une prestation efficace : Alexandre Ortiz tenait sa guitare presque comme une mitraillette à un moment, Pierre-Luc Bégin se vidait de sa fine couche de graisse à la batterie et Vincent Lévesque taponnait judicieusement son clavier. Le bémol qui n’a pas fait monter aussi haut la sauce, ce sont les problèmes techniques comme le changement de guitare maladroit, des ajustements de retours de sons, etc. qui ont déconcentré le groupe. Ce qui n’a pas empêché un bassin de mosh pit.

Trois concerts qui se complétaient bien et qui illustraient l’enthousiasme et la festivité de ce nouvel espace public.

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715 rue St-Vallier Est

Du 19 juin au 15 août

Cette fin-d ’après-midi : Gouter électro avec Duo Tang

 

Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca

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