Un petit bilan du Festival OFF de Québec

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Yonantan Gat

Comme vous avez pu le remarquer grâce à la quantité d’articles publiés ici sur le sujet, l’équipe d’ecoutedonc.ca était bien présente au Festival OFF de Québec cette année. Après une expérience aussi palpitante (personnellement, c’était ma première fois au Festival OFF, et quelle première fois !), nous vous proposons un petit bilan de nos impressions.

Tout d’abord, il faut souligner la particularité du public. Visiblement mélomanes, on a recroisé plusieurs fois les mêmes auditeurs, et ce dans des spectacles de styles complètement différents. C’est un public attentif comme on n’en voit que rarement, mais surtout un public qui ose. C’est une salle à moitié remplie de gens qui, par applaudissements, ont confirmé qu’ils voyaient du Burlesque pour la première fois au spectacle d’ouverture. Ce sont des gens qui ont pu écouter une pièce de Steve Reich d’une heure sans broncher et sans piper mot, des gens qui se sont parfois assis pendant un spectacle pour mieux profiter de la musique.

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Les Monocytes présentent Spirospatal

Comment le OFF en est-il arrivé à avoir un public aussi cool ? La réponse se trouve dans leurs choix audacieux : eux aussi, ils osent. Ils offrent une gamme complète de styles, passant par l’électro, le folklore, diverses formes de rock ou encore par le classique et le contemporain. Ils osent présenter des spectacles comme Spirospatial par Les Monocytes, où deux musiciens en scaphandre rendent en sons l’atmosphère spatiale. Comme l’a mentionné Sophie Bernier, directrice de la programmation, lors de la première soirée, le Festival OFF fonctionne grâce au lien qui s’est tissé entre les organisateurs et le public. Les premiers font un pas de plus vers l’inusité, le nouveau, et le public suit chaque année, ce qui donne toujours un résultat de plus en plus éclaté et exaltant. C’est ça, la magie du OFF.

Lyse Déjeuner de Lyse and the Hot Kitchen
Lyse Déjeuner de Lyse and the Hot Kitchen

Cette année en particulier, on a aussi su remarquer la forte présence féminine dans la programmation. Que ce soit la chanteuse et la batteuse de SYZZORS, Gigi French ou encore le groupe Salty Wenches, plusieurs femmes ont brûlé les planches en cette douzième édition du Festival. Chapeau d’ailleurs à Lyse Déjeuner, qui m’a particulièrement frappée comme figure féminine dans son trio Lyse and the Hot Kitchen.

Paupière
Paupière

Nos coups de cœur sont très variés cette année. Notamment, on a beaucoup apprécié l’ensemble du spectacle d’ouverture. Plusieurs groupes se sont démarqués, comme KPLR, Fred Woods, SYZZORS, Tous Azimuts ou Paupière. Tous ont eu le souffle coupé devant Yonatan Gat et ont été fascinés par la particularité de Spirospatial. Bien que les salles du Méduse gagnent la palme d’or pour la qualité du son, les autres spectacles au Parvis, au Fou-Bar et au Sacrilège avaient aussi leur charme. Seul hic dans toute la programmation sinon sans reproche : il nous semble que les deux DJ de fin de soirée, Fonkynson et Das Mörtal, aient été moins appréciés autant par les membres du blogue que par une bonne partie du public usuel du OFF. Peut-être est-ce moins leur tasse de thé, ou bien est-ce l’heure assez tardive des fins de soirées.

Bref, aller au OFF, c’est payer seulement 10$ pour être le plus souvent agréablement surpris, pour faire de nouvelles découvertes musicales et pour se lancer dans une aventure dont on ne connaît pas la fin. Il faut savoir écouter et oser voir des groupes qui sortent de l’ordinaire, mais souvent ça paye d’avoir fait le pas. On y découvre les talents d’ici, surtout, et d’ailleurs aussi, un peu avant tout le monde. Mais surtout, on trippe. Vivement l’an prochain!

Crédit Photo: Llamaryon