[SPECTACLE] Sept jours en mai, Grand théâtre de Québec, 26 mai 2016

Sept jours en mai, ce sont sept auteurs-compositeurs-interprètes de talent (Éric Goulet, Mara Tremblay, Luc De Larochellière, Michel Rivard, Gilles Bélanger, Ariane Ouellet et Carl Prévost [Les Mountain Daisies]) qui se sont réunis dans un chalet pour y passer sept jours à écrire des chansons.

Évidemment, il ne pouvait sortir que du bon de cette retraite et cet hiver, nous avons pu entendre le résultat : Sept jours en mai, l’album, collection de 14 chansons chantées en harmonies par quelques-unes des voix les plus authentiques au Québec.

En a ensuite découlé un spectacle auquel nous avons eu la chance d’assister il y a déjà quelques jours. Dans un décor très, très, très sobre (un mobile sur lequel des feuilles de papier griffonnées ont été accrochées), un grand demi-cercle laisse un trou à l’avant, trou que les artistes ne tarderont pas à occuper dès les premiers instants du spectacle : autour d’un seul micro, ils nous chantent des extraits d’Au rythme où vont les choses tout en nous expliquant la genèse du projet.

Entre les nombreuses anecdotes, les chansons, exécutées à la perfection, sont autant de bonbons pour les oreilles. Les membres du groupe sont tous des musiciens plus que compétents et ils peuvent compter sur les rythmes de Vincent Carré, un vrai métronome à la batterie.

Si Rivard et Bélanger jouent le rôle des deux vieux sages, Mara, tout de blanc vêtue (ce qui contraste avec les six autres, habillés en foncé), tape du pied et se déhanche comme s’il n’y avait pas de lendemain et Éric Goulet nous montre une présence scénique qu’on ne lui soupçonnait pas. Luc De Larochellière, qui est le seul du groupe à n’avoir jamais fait partie d’un band auparavant, prend visiblement son pied. On connaissait moins bien le travail des Mountain Daisies, mais Carl et Ariane étaient parfaitement dans leur élément au sein de ce supergroupe.

En plus des chansons de l’album, nous avons eu la chance d’entendre certains classiques des artistes présents. Entre autres chansons, Mara nous a fait le coup du Spaghetti à papa. Rivard a même offert une version pleine de folie du Blues de la métropole et une version méconnaissable (mais tout à fait réussie) d’Un trou dans les nuages.

On aurait aimé que le temps s’arrête, mais bon, quand on s’amuse, il a plutôt tendance à filer, le maudit.

Si vous n’avez pas vu le spectacle, vous aurez la chance de vous reprendre… Sept jours en mai sera au Festival de la chanson de Tadoussac ce vendredi!