Samedi le 8 avril, le groupe The Mahones était de retour d’une grande tournée internationale pour jouer avec Les Trimpes à la Shop du Trou du Diable – Wabasso. Voici les images de la soirée prises par Adrien Le Toux et Joé »Weller » Lacerte.

Samedi le 8 avril, le groupe The Mahones était de retour d’une grande tournée internationale pour jouer avec Les Trimpes à la Shop du Trou du Diable – Wabasso. Voici les images de la soirée prises par Adrien Le Toux et Joé »Weller » Lacerte.
Il y avait peu de monde vers 21 heures lorsque nous sommes arrivés sur les Plaines d’Abraham. La pluie venait de cesser, c’était venteux et, avouons-le franchement, un brin frisquet pour un 23 juin. Qu’à cela ne tienne, l’offre proposée par nos amis d’Envol et Macadam était plus qu’intéressante et si jamais ça ne marchait pas, le grand spectacle était tout près.
Cependant, les groupes qui se sont présentés devant nous (avant que notre corps ne nous rappelle que la vingtaine est passée depuis quelques temps) ne manquaient pas de charisme, ni de présence ou de bonnes chansons.
Tout d’abord, la formation limouloise Amor & Willie a parti le bal sur les chapeaux de roues avec son rock sale aux accents très country… du western spaghattrash, qu’il disent? On a profité d’un certain décalage imprévu entre les scènes pour tendre l’oreille au rap de Ty-Q, qui brassait la scène hip-hop à l’autre bout. Ensuite, on est allés voir en bas le grand show, où The Seasons chantaient la jolie Promenade sur Mars. Le fan de Gerry en moi était ravi.
Nous sommes repartis aussitôt pour voir Les trimpes à l’oeuvre. Le groupe avait de nombreux fans fort enthousiastes et on peut affirmer sans se tromper que le party était bien pris à la scène rock. Notons toutefois que le son était peut-être un peu trop fort pour nos tendres oreilles. Situation qui a été corrigée par la suite.
La suite, c’était Simon Kearney. Vous avez sûrement lu les compte-rendus de Marie-Ève à son sujet (ici et ici). Moi, je n’avais pas encore eu la chance de le voir aller. OK, non seulement il a la gueule de Jake Bugg, il déborde tout autant de talent, tout en créant un univers bien particulier dans lequel on prendra plaisir à plonger cet automne.
Puis ce fut au tour de Jimmy Hunt dans une rare prestation solo cette année. Hunt a eu beaucoup de mal avec sa guitare au début du spectacle, ce qui a causé un léger malaise, mais notre homme a tôt fait de nous faire oublier ce petit contretemps en nous offrant le meilleur de ses deux albums solo. Le rythme de ce programme avait été savamment dosé que la finale de Christian Bobin, pourtant interminable, nous a paru trop courte.
Les chiens de ruelle et Solids ont suivi, mais malheureusement, j’étais exténué. Allez, à la maison.
En tout, selon les organisateurs, plus de 30 000 personnes sont passés par le site du party hier soir. Certaines sont restées toute la soirée, d’autres ont écouté une prestation avant de changer de place. On revient l’an prochain. C’est tellement agréable de célébrer tout en faisant quelques bonnes découvertes!
Photos : Jacques Boivin/ecoutedonc.ca
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Contrairement à ce que pense François Legault, la St-Jean, c’est pour tout le monde sans exception.
Cela dit, y’a plein de belles festivités ce soir et demain dans la région, et nous avons choisi les célébrations qui nous intéressaient le plus. Les voici :
SCÈNE ÉLECTRO
21 à 23h – Axrun
23h à 00h – Magnus (Vancouver, BC)
00h à 1h – Dopamyne
1h à 2h30 – Miss DJ Licious
2h30 à 4h – Dream Creator
Y’a plein d’autres activités sur fetenationale.quebec!
C’est après un bon repas à la Cuisine, sympathique resto-bar non loin, que je me suis dirigée jeudi soir dernier vers la salle Multi du complexe Méduse pour assister à une soirée plutôt bigarrée à tendance rock.
J’oublie rapidement la porte encore barrée à 19h15 pour pénétrer dans la grande salle. Je rejoins des amis, je serre des mains et je jase. L’ambiance est bonne, bien que les gens arrivent au compte-gouttes. Dans le courant de la soirée, j’ai le plaisir de m’entretenir avec Alexandre et Émile, de Doloréanne, ainsi qu’avec Paul, de Whisky Gallery. Voici mon humble compte rendu de mes rencontres et des prestations.
DOLORÉANNE
La foule du Multi accueille d’abord la jeune formation de Québec venue briser la glace vers 20 h 30. Les cinq brillants et talentueux êtres humains – pour la forme : les frères à la fougueuse crinière Éloi et Émile (piano et clavier; chant/guitare), Frédérique (violon), Jean-Christophe (batterie) et Alex (basse) – nous interprètent les chansons de leur album éponyme, ainsi que leur petite dernière, Émilie – il paraîtrait que le vidéoclip s’en vient d’ici deux semaines, on a hâte! – pour une prestation sans anicroche.
On aime la simplicité de leur poésie franco, leur attitude ingénue sur scène et, bien entendu, le caractère distinct qu’apporte le violon à leur pop rock rafraîchissante. Les musiciens nous offrent un spectacle bien rodé, et ça sonne bien, quoiqu’on aurait peut-être poussé un peu plus le son du micro.
Après la prestation, je retiens Alex par la manche pour lui poser quelques petites questions. « J’peux-tu amener Émile? » Bien sûr, chose!
En parlant avec les gars, on devine leur passion pour la musique, pour leur projet, et que cette passion sert de trame à leur amitié. On sent que l’un ne va pas sans l’autre. Doloréanne m’apparaît comme une belle histoire de collaboration et d’entraide. Les gars sont sincères et lucides – on peut suivre sporadiquement leurs aventures dans la section Blogue de leur site Internet – et on comprend que leur succès est assuré par le travail de chacun. « On fait tout, tout seuls, pas mal. » Plutôt inspirant.
Récemment, ils ont engagé quelqu’un pour faire la promotion de leur nouveau single, Émilie, dans les stations de radio. Cette démarche semble porter fruits, puisqu’on peut désormais les entendre à CKOI et peut-être sur les ondes d’une autre station populaire bientôt.
Côté spectacles, la bande consacre ses énergies à la préparation d’un futur album. Je leur souhaite du courage dans cette belle entreprise et tout le succès qu’ils méritent.
Vous pouvez vous procurer gratuitement leur musique via leur superbe site Internet, conçu par nul autre qu’Alex. Vous pouvez les retrouver également sur Bandcamp, YouTube, Twitter et Facebook.
www.doloreanne.com
http://doloreanne.bandcamp.com/
WHISKY GALLERY
La soirée prend un virage punk rock avec la prestation d’une autre jeune formation de Québec formée de trois bons chums : Paul (batterie), Hugo (guitare et voix) et Maxime (basse).
En jasant avec Paul, j’apprends que leur histoire a débuté dans un party de Noël au cours duquel ils ont joué côte à côte. Comme ça a cliqué, ils ont continué à pratiquer ensemble régulièrement pour le plaisir. Quelques années plus tard, ils se sont décidés à former un groupe et ont adopté le nom de Whisky Gallery (à l’issue d’un mardi soir bien arrosé sur une terrasse du Petit-Champlain. On aurait aimé y être.)
« On a pris notre temps, on a rodé nos trucs, puis là, on s’est lancé. Ça va super bien à date. »
Effectivement, les choses ont déboulé plutôt vite pour le groupe au cours des derniers mois. On a notamment pu voir la bande de joyeux lurons se produire à différents endroits (la Source de la Martinière, le sous-sol du Cercle et le bar L’Autre Zone). On les attend d’ailleurs à nouveau à la Source au mois de mai, et ils seront de passage au Bal du Lézard en avril.
Les gars ont des fans fidèles et semblent d’ailleurs avoir attiré le tiers du public présent à la salle Multi. On comprend leur succès grandissant en constatant leur assurance et leur prestance sur scène. C’est du solide. Les refrains s’ancrent dans la tête. Le public chante et bouge dès les premières notes, lesquelles ne mentent pas : on a affaire à du travail musical de qualité. Qui écrit et compose? « C’est Hugo à 97,7 % (…) ça dormait dans lui depuis longtemps. » Compte tenu des influences punk des années 90 du groupe (No Use for a Name, NOFX, Lagwagon, Pennywise, pour ne nommer que ceux-là) et du fait qu’ils veulent ratisser large côté public, Hugo compose en anglais. Ils envisagent écrire en français lorsqu’ils seront plus établis. Parlant franco, Louis-Jean Cormier et Jean Leloup tournent en boucle dans les oreilles de monsieur Parisé depuis quelques semaines. J’approuve!
On peut encourager le band en se procurant CD et articles promotionnels (comme leurs superbes T-Shirts) et en suivant leur parcours sur leur page Facebook et Reverbnation.
https://www.facebook.com/whiskygallery69
http://www.reverbnation.com/whiskygallery
LES TRIMPES
La préparation de la scène prend une bonne vingtaine de minutes. La foule, réchauffée, en profite pour aller s’hydrater. Beaucoup d’équipement derrière les Trimpes, qui fêtent leur première année d’existence. Les connoisseurs autour de moi devinent ce qui s’en vient rien qu’à voir les guitares et les amplis s’aligner. On a hâte d’entendre ce qu’ils nous préparent (c’est la première fois que je les vois).
Eh, bien! Toute qu’une claque su’a yeule, si je puis m’exprimer ainsi. S’il y a quelque chose qui va me hanter toute ma vie par rapport à cette soirée-là, c’est sans contredit le chanteur, dont l’abdomen proéminent orne le chandail promotionnel du groupe (sur lequel on peut lire Rock ‘n’ Big). Impossible de détacher mes yeux du ventre dodelinant qui jette de l’ombre sur le reste de la formation. Je ne suis pas convaincue par le concept, mais j’essaie tout de même de me concentrer sur la musique.
En gros, on a affaire à du bon vieux rock, trash à souhait et chanté en français. Les gars semblent aimer se prendre pour des rock stars. Ça boit, ça pose les jambes dans les airs, ça crache, ça fait semblant d’éjaculer sur la foule, ça envoie du mousseux partout pis ça garoche des cannettes sur la foule, laquelle a d’ailleurs reculé pour éviter de recevoir les matières et sécrétions projetées. Petit malaise, mais j’en ai vu d’autres.
Autre malaise : la choriste – dotée d’une belle voix, juste et puissante – n’est sorti des coulisses que pour une seule chanson et elle a passé celle-ci à se déhancher et à se frotter sur le chanteur. Je trouve que ce n’est rien pour briser les bons vieux stéréotypes associés au genre.
Tout de même, je constate qu’une partie du public est conquise. Il y a des têtes qui hochent. Le son est un peu brouillon et on ne distingue pas très nettement les paroles, mais on devine bien les thématiques de par les fréquents mouvements de bassin de Germ (le chanteur). À chacun ses goûts.
Pour découvrir : https://www.facebook.com/lestrimpes
MAUVES
Oui, j’ai un parti pris pour Mauves. Ils sont bons, beaux, puis aussi – t’sais – talentueux à souhait. Qui plus est, ils sont issus de mon quartier chouchou, Limoilou. (Je vous invite tout de suite à consulter leur page Web pour découvrir leur parcours intéressant.)
Abstraction faite des difficultés lors de l’ajustement des micros, des problèmes de basse et des lunettes qui tombent (cute pareil), c’est une solide demi-heure de prestation.
Inutile de mentionner que le style tranche solidement avec le précédent. Les gars sont en feu, à leur manière. Il s’agit d’un rock introspectif, sensuel. La foule se calme un peu le pompon et écoute avec attention; la magie opère.
La voix pénétrante d’Alexandre Martel nous hante. ET ON COMPREND ENFIN LES PAROLES!
On s’immisce avec intérêt dans l’univers planant du groupe et on suit avec curiosité leur prestation ponctuée des savoureux déhanchements qui les caractérisent si bien.
Est-ce que je peux toucher?
https://www.facebook.com/lesMauves?fref=ts
CHARLIE FOXTROT
Avant que leur prestation ne commence, je me dis : « Ah, j’vais aller me coucher après une toune ou deux, je suis fatiguée pis je travaille demain. »
Je suis restée jusqu’à la fin.
J’ai même dansé.
J’ai également participé à un mosh pit (fosse, devrait-on dire) de huit personnes et quart devant la scène.
Force est d’admettre que la fatigue n’a pas eu raison du plaisir fou que j’ai eu à les entendre. Leur énergie est contagieuse, leur thématiques, crues et pertinentes, et leur interprétation, tout simplement impeccable. Que vouloir de plus?
Je me procure cette semaine leur dernier disque, La mèche courte.
Charlie a offert une prestation sentie et colorée aux quelques irréductibles spectateurs. J’ose affirmer que l’excellent groupe de rock garage franco, qui roule sa bosse depuis 2009, méritait cependant mieux en terme de nombre de spectateurs présents. Toutefois, les quelques chanceux qui sont restés ont su faire honneur au plancher de danse.
La pose suivante m’a permis d’immortaliser leurs jolis minois :
Merci, Charlie, de nous avoir fait suer ;)! Revenez vite, je vous en prie.
https://www.facebook.com/charliefoxtrotqc/
https://charliefoxtrot.bandcamp.com/
Une autre grosse fin de semaine de spectacles s’amorce ce soir. Alors, sans plus tarder :
Soirée lutte au Château de l’oreille tendue où il y aura à peine un peu moins de monde dans le salon de Jacques qu’au magistral spectacle des Flaming Lips l’été dernier. Ce qui ne veut pas dire que vous devez vous terrer dans votre salon!
Bons spectacles! Et si vous ne voyez pas quelque chose qui vous intéresse, allez voir le site de VOIR ou de Quoi faire à Québec. Y’a plein d’autres suggestions!