Critique : The Lone Bellow – « The Lone Bellow »

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The Lone Bellow
The Lone Bellow
(Descendant Records)
22 janvier 2013

Depuis toujours, lorsqu’un artiste ou un groupe connaît un gros succès avec un style original et rafraîchissant, les compagnies de disques flairent la bonne affaire et signent tout ce qui peut ressembler à l’original dans l’espoir de faire la palette.

Les Beatles ont ainsi été clonés. Chaque compagnie de disque a eu son boys band. Creed est une mauvaise copie de Pearl Jam, et Nickelback est une mauvaise copie de Creed (quoiqu’aujourd’hui, on dirait plutôt que Nickelback passe son temps à se plagier lui-même).

Les derniers à passer au photocopieur? Mumford and Sons. Sigh No More a connu un succès énorme. Et vlan! Sont apparus des groupes qui sonnaient comme eux. Of Monsters and Men, le groupe islandais de l’heure. The Lumineers avec ses Ho! Hey! Et tant que ça va pogner, les compagnies de disques vont signer ces artistes!

Dès les premières notes de Green Eyes and a Heart of Gold, on comprend pourquoi The Lone Bellow s’est retrouvé avec un contrat en poche. Harmonies vocales puissantes, folk émouvant, rythme entraînant, refrain facile à chanter. Yep, on est en terrain connu, mais ça s’arrête pas mal là.

Premièrement, là où les Mumford et cie se la jouent folk, les trois membres de The Lone Bellow assument pleinement leur amour du country. Le trio de Brooklyn se complète extrêmement bien. Le leader, Zach Williams, écrit des chansons d’espoir, de trahison, de rédemption, de foi (oui, de foi… celle qui déplace des montagnes!) et il les chante l’âme à 100 km/h. Il est accompagné à la guitare par Brian Elmquist et à la mandoline par Kanene Pipkin, dont la voix, country à souhait, complète parfaitement celle de Williams.

The Lone Bellow, c’est également un groupe qui célèbre la diversité. On ne se contente pas de chanter du folk ou du country dans sa forme la plus classique. On y ajoute un soupçon de gospel (c’est tellement bon avec un bon son de guitoune électrique) ou de blues, on saupoudre beaucoup de coeur et d’âme, et voilà, on a un album sans vrai temps mort qui impressionne pour une entrée en matière.

Le groupe a tout pour devenir big. Très big. On a qu’à écouter une pièce comme Tree to Grow, qui commence tout doucement et se termine le poing en l’air, ou un hymne comme Bleeding Out (la toune folk ultime avec son refrain en ver d’oreille) pour en être convaincu. La seule chose qui pourrait les stopper, c’est une saturation du genre.

En attendant, on va savourer ce premier album du début à la fin… et espérer une tournée du groupe qui les mènerait au Québec. Ou mieux encore : à Québec.

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