Spectacle – Ellie Goulding, 26 janvier 2013

Samedi, je suis allé faire une incursion chez les Montréalais pour aller voir le spectacle d’Ellie Goulding, qui prend une place de plus importante sur la scène pop mondiale. Comme son spectacle d’hier risque fort d’être le dernier dans une petite salle comme le Métropolis, j’ai sauté sur l’occasion.

Tout d’abord, il faut le dire, chapeau à l’équipe du Métropolis qui a laissé patienter la foule dans le lobby plutôt qu’au froid. C’est vrai qu’il est plus facile pour eux de faire preuve de magnanimité quand la foule est composée très majoritairement de jolies jeunes demoiselles à la fin de leur teens, mais quand même, c’est fort apprécié.

Quelques mots également sur St. Lucia, le groupe qui a eu l’honneur de réchauffer la salle en première partie. Mon accompagnatrice et moi avons été très agréablement surpris. Si vous aimez l’électro-pop à la Cut/Copy, vous allez les adorer. C’est très pop et accrocheur, plus particulièrement la dernière pièce qu’ils ont jouée, September, qui ne donne aucun autre choix que celui de danser jusqu’aux petites heures. À surveiller, donc. Paraît qu’un premier album en bonne et due forme (ils ont une paire d’EP) est en route.

sam_1416Puis, à 21 heures précises, les lumières se sont éteintes sous les cris stridents d’une foule très, très compacte. Yep, le Métropolis était plein à craquer et nous étions en voiture pour 90 minutes de pop exécutée à la perfection.

L’auteure-compositrice-interprète de 25 ans ne perd pas de temps et nous balance coup sur coup Don’t Say a Word (la pièce qui ouvre son plus récent album), Halcyon (la pièce-titre dudit album) et Figure 8 (le deuxième simple), se contentant de quelques « Thank You » timides à la foule en liesse. Je ne sais pas comment ça s’est passé ailleurs, mais Goulding semblait un brin intimidée par l’accueil qui lui a été réservé et il lui a fallu un bon moment avant de se dégêner.

sam_1419D’ailleurs, force est de constater que les fans montréalais d’Ellie Goulding lui vouent un culte incroyable. Alors que les radios commencent à peine à la tourner, alors que les Nord-Américains n’ont appris son nom qu’il y a un an, un an après la sortie de Lights en Amérique du Nord et deux ans après sa sortie en Europe, les fans présents (votre humble serviteur itou) connaissaient les chansons par coeur et ont entonné des pièces comme Salt Skin en choeur. De toute beauté.

Goulding et ses musiciens (excellents, en passant) ont fait un beau travail de réarrangement des pièces de Lights. Les changements sont juste assez subtils pour qu’on ne les remarque pas trop, mais ils permettent aux vieilles pièces de bien s’intégrer aux nouvelles. Par exemple, Salt Skin n’avait pas l’air déplacée entre Figure 8 et Hanging On.

Après une petite pause pour ses musiciens marquée par une interprétation seule à la guitare de sa très jolie Guns and Horses et, entre autres, d’une jolie reprise de Your Song, d’un certain Elton John, le VRAI show a commencé, Goulding s’est dégênée (déchaînée plutôt), et la foule, en délire jusque là, a carrément fait exploser le toit du Métropolis.

sam_1429Son Only You était carrément diabolique. Elle ne s’est d’ailleurs pas gênée pour taper sauvagement sur la caisse toujours à sa disposition. Elle y est également allée de quelques petits pas de danse. Under the Sheets, qui suivait, était particulièrement chaude et rythmée. Anything Could Happen était une occasion parfaite de sauter et de faire trembler le balcon, où j’étais avec les autres « vieux ». Animal portait bien son nom et Starry Eyed fermait très bien la marche.

Après la traditionnelle pause de 30 secondes, Goulding était de retour pour deux chansons de plus : I Need Your Love, une chanson à saveur carrément dance, et Lights, qu’elle a réarrangé pour y intégrer une finale d’inspiration dubstep complètement folle.

La plus grande qualité du spectacle d’Ellie Goulding, c’est qu’à part un jeu d’éclairages sobre, mais très efficace, toute la place est laissée à la musique. Pas de chorégraphie à la Gaga, pas d’artifices à la Madonna. On a ici une artiste talentueuse à la voix d’or dont les chansons rejoignent des millions de jeunes adultes un peu partout, une artiste à l’esprit folk qui fait pourtant de la pop très dansante et actuelle. À part quelques voix en playback cà et là, tout est vrai dans ce spectacle. Surtout le petit bout de femme qui gagne en assurance à mesure que le spectacle avance.

Soyons honnêtes. Elle nous a mis dans sa petite poche. 🙂