Vous me pardonnerez, j’ai un peu mal aux oreilles ce matin, conséquence de cette soirée qui a rassemblé en un même lieu (le Métropolis) plus de 2000 fans finies, tous membres du groupe de Marina Diamandis, déesse gréco-galloise qui fait l’objet d’un culte chez certaines adolescentes.
Je suis content d’avoir pu voir Marina and the Diamonds quelques mois après avoir vu Ellie Goulding dans la même salle, presque à la même place, d’ailleurs. Les deux ont un cheminement semblable, elles ont commencé leur carrière à peu près en même temps, elles sont des auteures-compositrices-interprètes britanniques de talent qui occupent à peu près le même créneau pop, toutes deux ont une voix particulière et unique (Ellie et ses trémolos, Marina et son incroyable registre), et dans les deux cas, leurs fans sont dévoués.
Mais là s’arrêtent les similitudes. Alors que sur scène, Ellie Goulding se comporte un peu comme Emily Haines, ne communiquant pas énormément avec la foule, mais occupant tout l’espace scénique, Marina Diamandis danse, chante, crie au public de se joindre à elle (comme si c’était nécessaire), multiplie les clins d’oeil et les saluts de la main, se penche, se couche, met son personnage de primadonna complètement à nu avec un plaisir partagé.
Et la foule le lui rend bien, chantant en choeur toutes les paroles d’à peu près toutes les chansons du répertoire de l’artiste, qui s’est promenée entre ses deux albums (The Family Jewels et l’excellent Electra Heart). On peut dire qu’elle a joué tous ses hits, que ce soit les plus enlevants (Radioactive, Primadonna, Power and Control – d’une efficacité incroyable, Shampain, Oh No) ou les plus lents (Lies, la superbe Starring Role, la géniale Obsessions, seule au piano).
Sur le plan musical, Diamandis était entourée d’un groupe de musiciens chevronnés capables de rendre justice aux mélodies particulière de la jeune artiste, qui se servait, de son côté, de sa voix si particulière pour envoûter les rares âmes qui n’étaient pas convaincues. La séquence des chansons servait bien la chanteuse et ses changements de garde-robe et les pièces se sont succédé à une vitesse incroyable.
Dire qu’elle ne fait que commencer…
Charli XCX : Défoncer les portes
En première partie, Charli XCX, une jeune auteure artiste de 21 ans, avait la lourde tâche de réchauffer la foule, qui était déjà survoltée. Elle a affiché une grande assurance, dévorant tout l’espace scénique et comblant les attentes des jeunes fans qui la connaissaient déjà.
Une autre qui devrait aller loin et qu’il va falloir surveiller.