Critique : Travis – « Where You Stand »

Travis - Where You Stand

Tiens, tant qu’à avoir fait deux critiques d’albums de chouchous de l’indie pop écossaise, allons-y avec un troisième…

Connaissez-vous Travis? Pourtant, il s’agit d’un groupe qui roule sa bosse depuis une vingtaine d’années et qui a connu un certain succès en Europe. Why Does it Always Rain on Me ne vous dit vraiment rien? SingSide?

Bon, OK, je vais les présenter. Il s’agit d’un groupe écossais qui joue de la pop intelligente et qui a ouvert la porte à des groupes comme Coldplay. C’est toujours bien orchestré, produit de façon professionnelle… on a envie de dire que c’est léché comme une crème glacée.

Where We Stand est le premier album de Travis en cinq ans. Fran Healy, le chanteur, a pris le temps de bien recharger ses batteries avant de recommencer à écrire. Le résultat? Un peu mitigé, malheureusement. On ne demandera pas à Travis de se transformer en Franz Ferdinand et à rocker plus solidement, mais maudit que Where We Stand est tranquille. C’est bon, là. Un peu comme un bon grand verre de lait avant le dodo. C’est sain, c’est crémeux et ça aide à bien dormir.

Pourtant, Mother, qui ouvre l’album, se voulait prometteuse. Arrangements complexes, Healy qui chante avec toute la subtilité qu’on lui connaît, question pertinente (« Why did we wait so long? »), belles harmonies, solo de piano avec des envolées vocales, un minimum d’intensité, vraiment, les espoirs sont très élevés. Ça continue avec Moving, une chanson pur Travis, couplet à voix grave, refrain à voix haute, et on recommence… C’est très efficace, on tape du pied, mais ça ressemble à tellement d’autres chansons indie pop 4/4… un peu décevant. Where You Stand est exactement dans le même moule.

Il faut se rendre à la huitième pièce, New Shoes, pour entendre Healy et sa bande enfin sortir un peu de leur zone de confort. Et encore…

Les pièces de Where We Stand sont toutes bien écrites et ont toutes leurs qualités. Le problème, c’est l’ensemble, un peu trop convenu à mon goût. À la longue, ça devient monotone. On va écouter une ou deux fois, on va intégrer à la liste de lecture aléatoire, et on va apprécier à petites doses par la suite.

Dommage, après cinq ans d’absence sur disque, on aurait cru qu’il y aurait eu une plus grande urgence…

[youtube http://youtu.be/TjKmQmsRlBk&w=480]

Ma note : offset_5