Wow, il y avait de l’action ce samedi soir! Sam Roberts Band était à l’Impérial (notre espion devrait nous envoyer son compte-rendu pendant la journée), Thomas Fersen chantonnait au Grand Théâtre, même Noir Silence donnait un show à la Chapelle!
Pour ma part, c’est vers le Cercle que je me suis dirigé pour voir le groupe montréalais Monogrenade proposer les pièces de son deuxième album complet, l’excellent Composite (critique), devant un public plus clairsemé que je ne l’aurais cru, mais tout de même conquis d’avance.
Jean-Michel Pigeon sa bande ont parti le bal avec le superbe doublé Portal/Composite qui ouvre également l’album. Un démarrage en douceur, qui ne tarde pas à gagner à intensité notamment grâce à la richesse des cordes (violoncelle de Marianne Houle, qui est accompagnée de deux violonistes) qui prendront énormément de place pendant la soirée. De mon emplacement collé sur les caisses de son, j’en ai eu la chair de poule.
Après un premier tiers entièrement consacré aux chansons du nouvel album (et comprenant l’irrésistible montée en sève de Cercles et pentagones et le petit rock sympa de Labyrinthes, qui a réveillé la foule plutôt sage jusque là), le groupe a sorti les pièces du premier EP et du premier album complet (Tantale) et il a ensuite procédé à un joyeux mélange. Phatéon explose encore plus fort en spectacle que sur disque.
Sur le plan de la présentation, le groupe a su miser sur ses forces (l’excellente musique, la grande chimie entre les membres du band) plutôt que sur des artifices qui auraient pu déranger. Il y avait bien des projections souvent liées aux propos chantés par le chanteur Pigeon, mais elles étaient au service de la musique et non le contraire.
Le groupe s’en est quand même servi pour nous passer un petit bout de Metropolis (en ouverture à la pièce du même nom) pendant que les filles faisaient la bande sonore. Chouette, chouette!
On voulait de la belle musique, quelque chose qui vient nous chercher? Nous voilà servis. Et repus.
En première partie, le duo Secret Sun avait la tâche de préparer les mélomanes déjà arrivés. Les Montréalais ont enregistré un album qui devrait paraître cet automne. Leur électro-pop aux guitares atmosphériques (à la xx, beach house et les autres… vous voyez le genre) et la voix douce de la chanteuse ont le potentiel de nous faire faire de beaux voyages. L’avenir nous dira s’ils auront la chance de percer dans cette sous-catégorie hyper saturée.
En résumé, ce fut une très belle soirée. On s’attendait à tout un concert de musique avec Monogrenade et le groupe n’a pas déçu. On remet ça au Festival d’été?