À voir leur énergie prendre d’assaut la scène de l’Impérial de Québec hier dans le cadre des Nuits FEQ, tout le monde aurait pu jurer qu’ils avaient affaire à une bande de fringants vingtenaires. Pourtant, personne n’ignore que Sam Roberts Band a déjà une quinzaine d’années d’expérience derrière le collier de plumes, et c’est ce qui les trahit. L’exécution et l’attitude furent irréprochables, et les premières notes ont suffi à expliquer comment ils arrivaient toujours à remplir leurs salles.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que le groupe nous a présenté leur petit dernier, Lo-Fantasy, sans oublier ses plus grands classiques, comme Brother Down et Where Have All the Good People Gone?. La foule s’est délectée de ceux-ci autant que de leur nouveau côté givré, qui sied à merveille à la voix lascive de Roberts.
L’amateur de hockey et ses acolytes n’ont laissé personne indifférent, pas même ceux qui, comme moi, n’ont pas suivi avec attention leur progression après We Were Born in Flames, un incontournable du rock canadien. Ceux qui ont eu la vivacité d’esprit de rester pour le rappel ont pu entendre Chasing the Light, délicieuse surprise indie qui sonne comme une tonne de briques « en vrai ».
Hier, j’ai redécouvert Sam Roberts Band à la manière dont on revoit un vieux pote du secondaire perdu de vue depuis trop longtemps : avec émotion et plaisir, et la promesse de se revoir.
Photo : Festival d’été de Québec