Critique : Timber Timbre – « Hot Dreams »

Ambiances feutrées dès les premières notes. Les ondes du vibraphone envahissent la pièce jusqu’à ce que la voix grave de Taylor Kirk prenne la place. Trame sonore d’un rêve éveillé, Hot Dreams, le cinquième album de la formation canadienne Timber Timbre nous arrache du monde réel pour nous faire valser dans un imaginaire digne des grands films des années 1970 et des bandes sonores de Morricone.

Timber TimbreOn sent d’ailleurs toute l’influence du cinéma dans la musique sombre et éthérée du groupe. Chaque pièce possède son groove, mais elles ont toutes ce fil conducteur tout droit sorti d’un rêve.

Les arrangements sont brillants et donnent aux pièces toute leur substance. Les cordes de Mika Posen et le saxophone de Colin Stetson se marient d’une manière remarquable aux paroles et à la musique de Kirk et de Simon Trottier, dont les guitares n’ont jamais sonné aussi rétro.

On appréciera l’entrée en matière de Beat the Drum Slowly, la féérie de la chanson titre et la tension derrière Curtains!? Il y a bien quelques creux, quelques baisses d’énergie qui peuvent détourner notre attention de l’album, mais rien de majeur, cependant.

À écouter un soir pluvieux. Ça tombe bien, les météorologues en annoncent beaucoup, ce printemps.

[vimeo http://vimeo.com/84341456]

Timber Timbre – « Hot Dreams » (Arts & Crafts)
7/10