Critique : Sunfields – « Habitat »

La formation montréalaise Sunfields offre aujourd’hui son deuxième album, le sympathique Habitat, un album qui se marie très bien à la belle saison qui commence.

Sunfields
Sunfields – Habitat (Exit Sign Music)

Avec Habitat, les membres de Sunfields ont misé sur la simplicité. On ne se perd pas dans les arrangements et les orchestrations ultra-complexes, on met en valeur les mélodies lumineuses et la voix douce et agréable de Jason Kent.

Pourtant, cette simplicité n’est en aucun temps synonyme de simplisme. On voit que Kent et ses acolytes ont travaillé très fort pour que toutes les pièces du puzzle s’imbriquent en douceur. Habitat est un savant mélange de pop, de rock canadien et de folk auquel on a ajouté une touche de soul et de country. On se promène un peu entre les genres, mais jamais on n’a l’impression de perdre le fil conducteur. La route est sinueuse, mais le paysage est fort joli.

L’auteur de ces lignes est tombé follement amoureux de Drunken Choir, au milieu de l’album, probablement le truc le plus « Canadian indie rock » que vous entendrez cette année. Et il y a cette Oh Dear Mother, qui n’était pas sans me rappeler quelques bons airs de Wilco.

En résumé, les gars de Sunfields ont réussi là où plusieurs se cassent les dents : un album simple sans être simpliste, varié sans être n’importe quoi, familier sans être archi-référentiel. Habitat est ce genre d’albums qui tient éveillé et de bonne humeur lors de ces longs voyages. En fait, on a envie de faire quelques détours pour faire durer le plaisir.

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Ma note : [usr 8]