Drôle de sensation que d’aller au plus hippie des festivals de musique en avion. Au lieu des 20 longues heures de route, on se tape deux petits sauts de puce, un petit tour de navette et hop! Nous voilà au temple de la musique.
Premier oubli (d’une longue liste, j’en suis persuadé), j’ai pas mis de chansons bonnarooviennes sur mon iPhone. Tellement habitué à la diffusion en continu… Pis? Alors que je survole ce qui est probablement la Virginie, la voix aérienne de Klô Pelgag m’accompagne. Un signe que j’aurais peut être dû aller en Suisse… Ou à Tadoussac. N’empêche, entendre « Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde » en survolant les Appalaches, c’est quelque chose!
Tout ça pour dire que le vol s’est déroulé sans histoire. Heureusement, la dame qui conduisait l’autocar vers Bonnaroo s’est perdue en chemin et elle a dû faire quelques manœuvres spectaculaires pour se sortir du bourbier dans lequel elle s’était placée. Ça nous a malheureusement retardé de quelques minutes et j’ai manqué la prestation des Wild Feathers.
Jonathan Wilson
J’ai donc commencé avec Jonathan Wilson, un artiste taillé sur mesure pour Bonnaroo. Les chansonnettes de trois minutes deviennent de longs jams complexes de presque un quart d’heure.
Les amateurs de Phish et cie en ont eu pour leur argent. Excellente entrée en matière.
Cass McCombs
J’avais entendu beaucoup de bien de ce gaillard et je dois avouer que j’ai été un peu déçu. Mes attentes étaient probablement démesurées. N’empêche que le gars a énormément de talent pour ce qui est des mélodies.
On va réécouter attentivement une fois à la maison.
The Saint Johns
Mon coup de cœur de la journée. D’ailleurs, à voir le monde présent à la petite scène pour les voir, je n’étais pas le seul. Spirituellement parlant, ce sont les frères des Civil Wars, mais au lieu de la tension qui nourrissait ces derniers, on assistait à une belle symbiose.
Folk pop superbe, chargée d’émotions.
Real Estate
Désolé, l’Indie générique de Real Estate, c’est pas pour moi. Par contre, il était facile de constater que la prestation offerte par le groupe était parfaitement rodée. La machine était extrêmement bien huilée, les temps morts étaient rares, et les fans étaient plus que nombreux.
Même Rob Ford était présent! 😉
Cherub
Malheureusement, je n’ai pas pu les voir. Il y avait beaucoup trop de monde à la tente (et autour).
Va vraiment falloir que les organisateurs y voient. Les gens viennent de plus en plus le jeudi et on commence à étouffer parce que les grandes scènes sont fermées. On étouffait dans la foule, et ce, à pas mal toutes les scènes.
Cloud Nothings
Après un petit tour pour voir le monde s’éclater à la disco silencieuse (photo), je suis allé voir les Cloud Nothings. Du bon rock sale, un peu garage, un peu punk, mais très énergique.
Finalement, le blogueur wins!
Banks
Banks avait énormément de pression : c’était sa première prestation en fin de soirée dans un festival. Elle s’en est bien tirée, surtout quand on considère que l’endroit était rempli à craquer. Belle r n’ b minimaliste.
On a aimé et on la verrait bien au Parc de la francophonie.
Aujourd’hui
On se calme les nerfs, mais on fait tout ce qu’on peut pour aller voir Dakhabrakha, Andrew Bird et le Superjam avec Derek Trucks. Et plus, si mes vieilles jambes collaborent.
On se reparle demain!