(Article et photos : ML T)
Les chaises s’entassaient sur le site des Plaines, la butte ayant été prise d’assaut par les nombreux festivaliers d’expérience. Après les discours protocolaires pour l’ouverture du festival et la fête de la Ville, l’énergique Salomé Leclerc a fait son apparition, livrant les succès de son premier album (Sous les arbres) légèrement réarrangés avec des instruments originaux et des sons venus d’une autre galaxie (des tuyaux de PVC, vraiment?). Elle a aussi livré une pièce de son prochain album (27 fois l’aurore), qui semble un peu plus rock, même si les cuivres sont encore présents. Une belle performance rondement menée qui lui a valu le Prix découverte du FEQ.
Pour le programme principal, les organisateurs ont choisi de miser sur la simplicité. Si Yves Jacques assurait quelques transitions en citant Félix, la plupart des artistes ont été introduits par leurs confrères en quelques mots. Les décors et éclairages étaient simples et efficaces et on a pu se concentrer sur les artistes sans avoir l’impression d’être à un show télé.
Si quelques réarrangements très poussés ont laissé la foule autour de moi un peu perplexe (notamment ceux de Yan Perreau, de Misteur Valaire (La complainte d’un phoque en Alaska, L’an 1) et de Radio Radio (Le Québécois, Attends-moi ti-gars), on a senti le travail qui a été mis dans les interprétations pour que chacun puisse s’approprier les chansons. Chaque artiste a aussi interprété deux ou trois titres, parfois à la suite, ce qui a permis d’éviter l’effet de défilement.
On a retrouvé avec plaisir Diane Dufresne (Bozo, La chanson du pharmacien), Michel Rivard (La Gaspésie, La mort de l’ours), ainsi que Groovy Aardvark (Le petit bonheur, L’alouette en colère), on a trouvé très naturel Yves Duteil (La langue de chez-nous, Le tour de l’île) avec sa guitare, et on a été rafraîchi par Karim Ouellette (Moi, mes souliers), Grand corps malade (Le chant d’un patriote) et Marie-Josée Lord (L’hymne au printemps). On vous parlerait bien de Catherine Major et du fameux hologramme mais on n’a pas pu les voir, ils étaient cachés au fond de la scène… on a aussi été déçu par la présence vidéo de Louis-Jean Cormier : la chanson était bonne, mais il aurait pu se déplacer (NDLR : Louis-Jean était au Festivoix de Trois-Rivières) et disons que Monsieur Rouleau a encore beaucoup de cœur mais peu de voix…
Un spectacle à revoir, sans la pluie, sur ARTV en septembre.