Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

Pis? Tout va bien jusqu’à présent? Désolé pour le retard, une vilaine toux m’a empêché de dormir toute la nuit et j’ai fait de la radio à l’heure des poules pour faire mon bilan de mi-festival.

Vous pouvez écouter ce bilan ici.

Allons, ne perdons pas de temps.

SerynSeryn, midi, scène Hydro-Québec

Gros coup de coeur pour ce groupe folk texan qu’on nous avait comparé aux Lumineers et à Mumford & Sons. Peut-être que sur leur album (et les simples parus depuis), c’est une comparaison qui se tient. Pourtant, en écoutant les chansons jouées pendant leur prestation hier midi, j’avais plus l’impression de me trouver dans l’entourage de Zach Williams et de son Lone Bellow, ne serait-ce que pour l’intensité avec laquelle ils interprètent leurs chansons. Et vous savez, le meilleur truc pour me faire fondre de bonheur, c’est de me faire écouter de belles harmonies vocales. Sur ce plan, Seryn nous gâte.

La petite foule présente pour écouter le groupe a grossi considérablement pendant la prestation du groupe et certains ont dû retourner au bureau en retard après un lunch qui les a fait rêver… Groupe parfait pour attirer l’attention des touristes vers le festival. Et j’espère de tout coeur que nous aurons la chance de les revoir à Québec bientôt.

En passant, quelle reprise de We Belong, de Pat Benatar.

 

Patrice MichaudConférence de presse, Prix de la chanson SOCAN 2014

Après cette prestation éclairante de Seryn, je suis monté à la boîte Bell pour la remise du Prix de la chanson SOCAN 2014 à Patrice Michaud pour sa pièce Mécaniques générales. Le public, qui était invité à voter, a préféré la chanson du Gaspésien à Andromède (Louis-Philippe Gingras), La fièvre des fleurs (Klô Pelgag), Nos corps (Jimmy Hunt) et Soleil blanc (Philémon Cimon).

Félicitons Patrice Michaud pour cette belle reconnaissance.

 

MarièmeMarième, 18 h, Scène Hydro-Québec

Il y a deux ans, alors que la pluie menaçait et que Marième était enceinte, le soleil est apparu juste au moment où elle s’est mise à interpréter Le soleil emmène au soleil. En partant de chez moi vers 17 h 15, alors que la pluie venait de tomber et que le ciel était encore gris, je me demandais si la jeune Limouloise serait en mesure de répéter l’exploit : fastoche. Après seulement quelques notes, v’là Galarneau qui se pointe et qui demeure avec nous pour la durée de la prestation.

MarièmeMarième était venue nous présenter son Petit tonnerre, un album pop aux accents reggae, rempli d’amour, de bonheur et de bonne humeur, qui a été fort apprécié par un public qui est arrivé lentement, mais sûrement à Place d’Youville. De la belle musique faite pour danser, avoir chaud et suer tout en ayant du plaisir, interprétée par une artiste de talent accompagné de ses complices de longue date.

Belle entrée en matière.

 

Alex NevskyAlex Nevsky, 19 h 30, Scène Hydro-Québec

C’est que monsieur Nevsky était attendu! Dix minutes avant l’entrée en scène de l’auteur-compositeur-interprète derrière Himalaya mon amour, on bouclait les entrées et j’ai dû me contenter de la tente des médias à l’arrière plutôt que de me mêler à la foule! Ce n’est pas grave, parce qu’il fallait la voir, cette foule, pour comprendre tout le charisme de Nevsky, qui a mis le public dans sa petite poche à coups de blagues bien placées et d’appels déjantés à la participation (« Frenchez-vous, touchez-vous les fesses » sur Shalalala (l’amour n’est pas qu’un slogan) – ou le duel entre le guitariste et le bassiste sur l’air d’Eye of the Tiger…).

Alex NevskyEn plus de ses belles chansons tirées de ses deux excellents albums (De l’une à l’aube et Himalaya mon amour), Nevsky a interprété une pièce d’Emily Loizeau et Help Myself de Gaëtan Roussel, sans compter quelques lignes d’I Think of You, d’un certain… Gregory Charles.

Après une prestation bien garnie, Nevsky joue On leur a fait croire, remercie le public et s’en va. Il revient sous un tonnerre d’applaudissements : « C’est vraiment con, on a oublié deux tounes. » Le public les attendait, celles-là. Surtout Les coloriés. Nouveau tonnerre d’applaudissements. Ça ressemblait à un triomphe.

 

Damien RobitailleDamien Robitaille, 21 h 30, Scène Hydro-Québec

Après les fans de Nevsky, ce sont les fans de l’auteur-compositeur-interprète originaire de Lafontaine, en Ontario, qui ont rempli la Place d’Youville. Car oui, les entrées ont été bouclées de nouveau et le petit blogueur que je suis a de nouveau été confiné à la zone des médias, dans le fond, à l’arrière (vous pouvez arrêter de dire qu’ils sont privilégiés, c’est pas vrai).

Dès les premières notes de Serpents et échelles, le public survolté a tapé des mains, dansé et chanté comme si la fin du monde arrivait demain. C’est que notre crooner sympathique est encore plus efficace sur scène que sur disque. Ses chansons aux mots simples et aux rythmes chaleureux ont résonné chez les jeunes et les moins jeunes (il y avait au moins quatre générations de festivaliers à Place d’Youville pour Robitaille, c’est pas rien!).

Damien RobitailleRobitaille n’était pas seul. Non! Pour son Mambo métissé, il s’est payé des invités : la chanteuse Marie-Christine, avec qui il a réalisé son fantasme en interprétant Les chinois, de Mitsou, le rappeur/chanteur Boogat, qui n’a pas manqué de nous rappeler que malgré ses accents latins, il était originaire de Beauport, et Sunny Duval, qui nous a mené d’Amour d’amour à la Nouvelle-Orléans.

Les classiques d’Homme autonome (Le mot de passe, Homme autonome) ont permis à la chorale d’Youville de s’époumonner, mais ce n’était rien en comparaison du rappel, quand Robitaille a lancé Plein d’amour, qui est presque devenu un hymne du Festival d’été il y a quelques années.

À la fin du spectacle, au retour, les petites dames derrière moi, qui le voyaient pour la quatrième fois, m’ont dit que c’était sa meilleure prestation. Je vous crois, mesdames, je vous crois. C’était encore une fois une belle célébration de notre langue.

 

D’ailleurs, va falloir qu’on s’en parle, de notre langue. Et de Louis-Jean. Et du Three Days Gate. Un moment donné.