La comparaison avec le mythique duo The White Stripes est inévitable. Les Deuxluxes, c’est Anna Frances Meyer et Étienne Barry, qui, depuis 2013, sillonnent les routes du Québec avec leur rock garage, parfois transformé en western ou en rockabilly. Ayant un EP en poche, intitulé Traitement Deuxluxes, arborant la langue de Shakespeare, le duo saura nous faire retourné dans les plus belles années du rock’ n’ roll.
C’est avec un excellent flair que Kapuano Records a signé Les Deuxluxes. Cette maison de disque à vu le jour en 2014 à Terrebonne. Avec moins d’un an de vie, la maison de disque à maintenant six artistes à son actifs, dont Les Marinellis, Jimmy Target et Blue Cheese.
C’est donc avec un mini-album que les Deuxluxes vont enflammer la scène Hydro-Québec du Festival d’Été le 12 juillet prochain. Totalisant six pièces, pour plus de 20 minutes, ce mini-album a totalement charmé mes oreilles. Analysons la vague Traitement Deuxluxes.
1. Traitement Deuxluxes
C’est avec une puissante pièce titre que le mini-album débute. La voix très country et rogue d’Anna France Meyer est à couper le souffle. Elle maitrise à la perfection cet instrument. Nous n’avons pas une chanteuse ici, mais bien une rockeuse. L’ajout d’Étienne Barry vient rendre cette pièce plus rock, plus sale, plus garage. Nous sommes très loin de la surproduction. Nous avons ici du rock pur et dur, fait par passion. Nous nous sentons dans un far west lointain, il y a de nombreuses décennies. Les images et la sensation sont magnifiques.
2. On The Road
On continue dans un univers un peu plus country maintenant avec On The Road. La pièce porte bien son nom. Elle nous transporte dans un road trip imagé, très vivant, beaucoup plus sympathique et propre que sa précédente pièce. Le rythme est très rapide, les instruments du duo et la voix d’Anne France sont tellement polyvalents. La transition entre le rock de garage au country est parfaite.
3. Funnel of Love
C’est à mi-chemin que le duo nous propose une magnifique pièce acoustique. C’est très doux, les instruments sont en retrait. Nous sentons le passé des Deuxluxes. Ils ont commencé à faire des concerts dans les stations de métro de la métropole. Nous sentons cet univers plus doux, mais rock’n’roll. C’est une réussite. Funnel of Love est une des deux reprises de l’album. Laissez-moi vous dire que le duo a réussi à la perfection l’adaptation de cette pièce originale de Wanda Jackson.
4. I’m In Love
Nous sommes de retour dans le rock’n’roll classique. Les riffs de guitare du début sont magnifiques. La table est mise pour une chanson au rythme déchainé. La voix roque et rapide d’Anna France ne cesse de répéter « I’m in love with the baddest boy in town ». Alternant les teintes de voix, elle le chante, elle le dit, elle le récite ou elle le cri! Parfois, son complice de tous les jours se prête au jeu à son tour. Vous voyez le genre d’énergie? Ça donne un résultat super éclaté.
5. Turn The Heat Up
Dernière pièce originale de l’EP. Plutôt mélancolique, les paroles nous sont amenées progressivement, avec une lenteur qui laisse place à une belle pièce blues. Nous apprécions beaucoup les guitares qui sont spécialement agréables sur cette pièce. Les teintes de voix sont tellement différentes. Nous avons dans cette pièce une grande participation de Étienne Barry à la voix. C’est la première fois qu’il est en avant plan, et c’est super. La fin de la pièce est à l’opposé du début mélancolique. Nous terminons sur une forte note rockabilly comme nous n’en avions rarement vu au Québec depuis quelques années.
6. Tell Heaven
Nous terminons l’écoute sur une deuxième reprise forte agréable à l’écoute. Nous terminons donc sur une pièce douce, mystérieuse et misant sur les performances vocales de nos deux comparses. C’est une belle réussite. Nous en voulons plus. Plus de chanson, plus de Deuxluxes. Le prochain album est en confection et l’attente est insupportable.
Nous avons maintenant nos propre Jack White et Meg White au Québec. À défaut de pouvoir voir M. et Mme White en concert prochainement, je vous conseille vivement d’aller voir le concert des Deuxluxes au Festival d’Été de Québec 2015. Ça se passe le 12 juillet prochain, à 18h00, sur la scène Hydro-Québec. Vous n’êtes toujours pas convaincu? Je vous conseille la critique du collègue Jacques Boivin lors d’un de leur passage à Québec.
Vous ne pourrez pas être du Festival d’Été de Québec? Vous pouvez voir le duo au festival Anachronik à Montréal le 30 avril prochain et au festival Rock & Hops de Dunham (nous vous en reparlerons!) du 28 mai au 31 mai prochain.