Photos: Yannick D’amours
LA PEUR DE L’OURS
Les voiles des Bears of legend, clin d’œil à leur dernier album à la thématique maritime, étaient bien tendues, mais malheureusement pas tout à fait à la hauteur hier soir au petit Champlain.
«On est tout neufs dans nos nouveaux costumes» blague timidement le chanteur face à la salle comble. Le groupe est prêt, mais leurs chansons ne sont pas encore totalement rodées pour se laisser aller. Ainsi, on embarque difficilement dans l’envoutement auquel nous avait préparé leur récent album Ghostwritten chronicles. On peut accuser la peur de la salle comble, le stress des premières grosses dates et le manque de sommeil du chanteur qui déclarait «j’ai le pire enfant du monde», qui l’aurait empêché de dormir depuis deux semaines.
Par contre, sur les pièces de leur précédent album, on sentait l’aisance et l’enthousiasme de leur folk envoutante et nuageuse. Sur les pièces Be mine, All Mine et Let me be on sentait l’enthousiasme de la pianiste qui l’a partagé au chanteur ce qui lui a permis de reprendre un peu le dessus. Lors de la deuxième partie, les ours ont bien repris du poil de la bête et on les sentait plus concentrés. La petite salle intimiste du petit Champlain a permis d’apprécier au mieux leur performance notamment lors du rappel.
Il faut également souligner l’effort de mise en scène : les grandes voiles de bateau, les morceaux de bois des navires, le piano dans une petite barque, les costumes avec bérets et bretelles. Le récit du conte du Capitaine aussi était très invitant cette dernière manquait un peu de ficelage à mon goût, mais c’est le début.
Les Bears of legend jouent à nouveau ce soir en salle comble. Il y en a seulement quelques-unes en province cette année. «Cet été, notre objectif, c’est de faire moins de spectacles, rien qu’en juillet et août 2014, on a donné 45 spectacles. On est content que ça fonctionne si bien et c’est bien évident que la carrière prend plus de place dans nos vies, mais on ne veut pas que ça nous prive de temps précieux auprès de nos familles. On a fait le choix de diminuer ça à environ une quinzaine pour cet été.» confiait le chanteur David Lavergne, en entrevue avec le Nouvelliste.
En complément vous pouvez consulter notre critique de leur dernier album ici .
Vous pouvez les écouter ici.
Et/ou lire la critique du Soleil de Geneviève Bouchard.