L’été a officiellement commencé à Trois-Rivières vendredi dernier alors qu’on lançait le Festivoix en grandes pompes. À mon arrivée, les festivaliers avaient déjà pris d’assaut le centre-ville et l’ambiance était très festive. Faut dire que pour mettre le feu aux poudres, les organisateurs avaient fait appel à un groupe qui en fait sa spécialité : Les Cowboys fringants, habitués des grandes scènes, ont donné une fois de plus un spectacle mémorable.
Le plan est fort simple : on arrive, on va chercher notre accréditation, on se présente à l’hôtel, ramasse le nécessaire pour couvrir les spectacles de la soirée et on se dirige vers la grande scène qui fait dos au fleuve. Première constatation : le monde arrive tôt, stationne sa chaise et repart manger à l’extérieur. Le groupe de mordus, y compris l’infatigable funfestivals, est déjà là, et ça a l’air de faire un bout qu’il est arrivé. Ça me fait tout drôle, je ne reconnais aucun journaliste ni photographe! Bon. Le temps de nous préparer, le spectacle commence.
Tout d’abord, pour nous mettre l’eau à la bouche, les organisateurs nous proposent Les frères Lemay, un groupe néo-trad qui a le sens du rythme et de la mélodie. Michel et Daniel Lemay, de même que leurs musiciens, ont surtout le coeur à la fête. Magnifique découverte. Faut dire que des pièces comme Watch ton parcomètre sont irrésistibles.
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Jouez de la musique le fun de même pendant près d’une heure pis vous avez une gang de fans gonflés à bloc pour les têtes d’affiche… On aurait pu difficilement trouver mieux pour ouvrir pour les Cowboys fringants.
Après quelques minutes d’attente, les chouchous de la soirée sont montés sur scène avec leurs plus beaux costumes : robes, veste de pingouin, cravates, costumes sortis tout droit du garde-robe de Pierre-Lapointe, tête de poisson. Marie-Annick avait le bedon bien rond, Karl avait la majesté d’un maître de cérémonie, J-F avait encore l’air d’avoir consommé trop de Redbull et Dupras, ben… Dupras était Dupras, confortable dans sa robe dorée.
Fallait les voir exploser pendant La manifestation… au grand bonheur des fans massés sur le bord de la clôture. Dans le pit photo, les photographes ont aussi été aspirés par le mouvement et ça fredonnait en se faisant aller le Canon et le Nikon! Faut dire que le groupe n’avait pas de temps à perdre : La reine était toute aussi entraînante et je me surprends à chanter « Chaque soir, elle prenait sous son aile des clochards et des junkies de fond de ruelle comme un ange-gardien venu du ciel qui serait atterri dans les poubelles ». Vous en vouliez, des classiques? Vous allez être servis!
Le temps est venu de calmer le jeu. Karl annonce que Pauzé aimerait en jouer une nouvelle. La foule se met sagement en mode écoute, mais crie sa joie en reconnaissant les premières mesures de Toune d’automne. Y’a des larmes qui se versent.
La fête continue. La plupart des chansons vient de Break syndical et de La grand-messe, mais on n’a pas oublié Motel Capri, ni les albums les plus récents. Le groupe en risque d’ailleurs une petite nouvelle, Lou, qui devrait paraître cet automne. Good, elle a sa place dans un programme ultra festif comme celui de ce soir.
Pour Les étoiles filantes, un paquet de spectateurs sort des feux de Bengale. D’autres, plus technos, forment un ciel de cellulaires. D’autres larmes d’émotion coulent sur quelques joues. C’est vrai que c’est magnifique. On invite quelques spectateurs sur la scène.
Au rappel, Karl nous fait choisir entre trois chansons. C’est Marcel Galarneau qui l’emporte. Dans la zone médias (où il ne reste plus qu’une collègue photographe et moi, les autres ayant des tombées à respecter), je crie les OH, MARCEL! OH, MARCEL GALARNEAU! comme tout bon fan des Cowboys que j’ai longtemps été.
C’était comme dans l’temps. Quel temps? Jamais les textes des chansons des CF ne me sont parus aussi pertinents qu’aujourd’hui! Jamais l’urgence exprimé sur La grand-messe n’a paru aussi réelle! Tout ça en faisant la fête.
Belles retrouvailles.
Photos : Jacques Boivin/ecoutedonc.ca
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