13h00 : Bernhari
En guise d’ouverture, nous avons droit, en ce deuxième jour de festivités, à un artiste émergent du Québec. En français en plus! C’est Bernhari qui s’est amené avec son groupe, qui est, entre autres, composé du très talentueux Emmanuel Éthier, pour un trente minutes de pur bonheur. Très heureux d’être présent, le chanteur alterne entre sa batterie, son piano et son pied de micro. Parfois, les paroles étaient peu audibles, mais l’excellente musique venait compensé le tout. Le public a eu droit à plusieurs pièces de son album éponyme, dont l’excellente Kryuchkova. En plus d’une nouvelle pièce testée pour un projet futur, le public a eu droit à une vraie dose de bonheur intense. Même le chanteur semblait surpris de la réponse de la (mince) foule. Un cri disant « Je rock ta mère » a bien fait sourire notre Bernhari national. Je dois avouer qu’il m’a bien surpris et qu’il a su donner tout ce qu’il avait pour impressionner le public. Nous lui avons parlé tout de suite après son concert. Cette entrevue sera en ligne très prochainement !
14h00 : Carte blanche à Karim Ouellet
Après une escale du côté de la scène de la vallée pour le rap prémâché de la rappeuse Leikelly47, nous retournons dans nos racines francophones pour la carte blanche remise à Karim Ouellet. Il y avait un beau nombre d’invités sur cette scène ! En introduction, avec huit musiciens, le chanteur lance Cyclone. Avec son fidèle acolyte King Abid le chanteur apprécie qu’autant de spectateurs aient fait un détour pout le voir. Avec Claude Bégin aux chœurs, l’ambiance est très intéressante. Après une autre pièce de l’album FOX, le déferlement d’invités débute.
Pour briser la glace, la charmante Kandle, qui en est à son troisième Osheaga, vient interprétée Demons. C’est réussi et on enchaine immédiatement avec le réalisateur de tous les albums de Karim, Claude Bégin. Ayant un album solo à son actif depuis le début 2015, le chanteur de Québec nous lance Avant de Disparaître. J’avais été déçu de l’attitude du chanteur face à son public lors de mon plus récent passage au Festif ! de Baie-St-Paul, et bien je ne change pas d’avis. Certes, la voix y était, mais pour le reste, on y repassera. Moment touchant entre Karim et sa sœur Sarahmée lors de l’interprétation d’une pièce de son répertoire plutôt rap. Ne voulant pas changer de style, le public d’Osheaga à droit a une double dose de Loud Lary Ajust (en version duo), car les gars ont chanté Automne avec Karim Ouellet et une autre pièce. Place au King des percussions pour une leçon de dancehall et on laisse la place à Ariane Moffatt pour Je Veux Tout. Ouf ! C’est essoufflant autant d’invités, mais tout collait avec Karim Ouellet et il semblait heureux de sa carte blanche. Après une version instrumentale de Niggas In Paris de Kanye West & Jay-Z, nous entendons les premières notes de l’Amour, pièce populaire du répertoire du chanteur de Québec. Nous quittons sur un moment acoustique de la magnifique pièce Marie-Jo, interprété en solo.
14h50 : Young The Giant
Malgré le fait que le groupe soit américain, le batteur de Young The Giant est un québécois et il était content de jouer à la maison. C’est d’ailleurs lui, François Comtois, qui a pris la parole le plus souvent pour rappeler, en français, à quel point il aimait Osheaga. C’était la deuxième présence du groupe au festival et ils ont donné une performance à la hauteur des attentes. Débutant avec Slow Dive, nous pouvons tout de suite voir que le chanteur Sameer Gadhia est beaucoup plus en forme que lors de son plus récent passage au Festival d’été de Québec en 2014. Vocalement, c’est parfait, et côté énergie et présence sur scène, c’est un sans faute. Enchainant immédiatement avec Anagram, nous sommes en mesure de voir que le public est dans la poche pour le groupe. La très attendu It’s About Time suit et le crowd surfing débute. En réinvitant des groupes pour sa dixième édition, le festival Osheaga n’a pas fait d’erreurs. La foule adore Young The Giant et elle en veut plus ! Après I Got, Eros et Waves, la très célèbre Cough Syrup fait vibrer le parterre de l’Île Saint-Hélène. Avec une énergie contagieuse, le groupe donne tout ce qu’il a. L’organisation en rajoute en lançant de magnifiques ballons à l’éfigie du 10ème anniversaire du festival. Les américains terminent leur spectacles avec leur plus grands succès tels que Appartement, Mind Over Matter et la très entrainante My Body.
15h40 : St.Vincent
C’est sous un soleil de plomb que la charmante chanteuse Annie Clark s’amène sur la scène principale du festival Osheaga pour une performance électrisante. Ouvrant avec la magnifique pièce Birth in Reverse, la chanteuse est entièrement plongée dans son personnage de St.Vincent. Les pas de danse sont effectués d’une manière robotique, comme dans ses clips, et ils sont tellement agréables à regarder. Cette femme maîtrise tellement sa guitare. Elle nous donne des moments si intense avec sont instruments que le public frissonnent. Enchainant avec Rattlesnake, toujours sur le devant de la scène, Annie Clark charme le public, autant avec ses mélodies, ses paroles et sa beauté. Après Cruel, la chanteuse monte sur son podium pour quelques pièces, dont Cheerleader et Prince Johnny. Avec son groupe de trois musiciens, St. Vincent se concentre principalement à livrer les pièces du dernier album homonyme. Après 50 minutes de performance, la chanteuse nous lance Digital Witness et Bring Me Your Loves en guise de conclusion. Encore une fois, le charme d’Annie Clark a opéré et sa musique nous a sidéré.
16h50 : Christine & The Queens
La sensation française Christine & The Queens est de retour à Montréal après un Métropolis plein à craquer en février dernier. Dans un style très théâtre, la chanteuse s’amène sur la scène Verte avec ses deux danseurs et son groupe. Très drôle dans ses propos, la chanteuse nous livre plusieurs pièces de son dernier album tout en dansant sur scène et dans la foule. Débutant avec Starshipper, Héloïse, de son vrai prénom, alterne entre le français et l’anglais. D’ailleurs, elle adore l’échantillonnage. Elle nous le prouvera sur sa reprise de Paradis Perdus, du chanteur français Christophe, car elle y insère une magnifique interprétation de Heartless de Kanye West. « Ce concert ne contient qu’une seule règle » nous lance-t-elle. « Cette règle, c’est de respecter la free zone. Vous pouvez être qui vous voulez ici, et personne ne vous jugera ». Sur ces belles paroles, la chanteuse n’arrête pas ses pas de danses et lance son grand succès Christine. La voix est tellement juste et l’harmonie avec la foule est superbe. Certes, la foule n’était pas si énorme, mais en terme de qualité, elle se surpassait. Les admirateurs de la françaises avaient tous répondus à l’appel de l’organisation d’Osheaga. Après une reprise de Pump Up The Jam et quelques pièces de Chaleur Humaine, Héloïse nous raconte l’histoire d’un homme. Cet homme s’appelait Claude, Saint-Claude. La foule est en délire et la chanteuse adore la réaction du public, tellement qu’elle va à sa rencontre. Avant de nous quitter, la française fait sa Beyoncé sur The Loving Cup. Malgré la foule qui aurait pu être plus nombreuse, j’encourage fortement l’organisation du festival a programmer plus de groupes francophones, car ce sont toujours de magnifiques moments entre les artistes et leur public.
17h35 : Alvvays
C’est devant une énorme foule, car oui, la scène de la Vallée débordait, que les canadiens Alvvays se sont présentés avec un peu de retard du à de nombreux pépins techniques. Malgré que ces problèmes ne semblaient pas être réglé en début de parcours, le groupe à su être professionnel et débuté avec vélocité. La charmante Molly Rankin empoigne sa guitare et débute Your Type. Sa voix est super juste, comme le reste du groupe d’ailleurs. Déjà à la deuxième pièce, le groupe lance un de leur simple très populaire Next of Kin. La récation de la foule est très intense et le public a du plaisir à voir ce groupe alternatif au festival. D’ailleurs, ce n’est pas la première présence d’Alvvays à Osheaga. Molly Rankins nous raconte qu’elle se souvient qu’en 2010, ce fut son premier concert en mode festival et qu’elle a de magnifiques souvenirs de groupes qu’elle a pu voir, dont Pavement, cette journée là. De retour en 2015, les pièces Ones Who Love You et The Agency Group se suivent. La très attendu Archie, Marry Me est ensuite joué au plus grand plaisir des festivaliers. Interprété avec brio, ce moment fut magique. Le reste du concert parraissait bien pâle après ce magnifique moment, mais le groupe nous garde une petite surprise pour la fin, soit une superbe finale avec Adult Diversion.
18h15 : NAS
Le new-yorkais NAS est entré sur scène avec son DJ sous les coups de 18h15. Ça faisait un bail que le chanteur ne s’était pas pointé le bout du nez dans la métropole, et la grosseur de la foule en disait long sur l’amour qu’elle porte envers le rappeur. En concurrence directe avec Interpol sur la scène principale, le rappeur a su attirer une immense marrée humaine. Malheureusement pour lui, la pluie s’est aussi invitée à la fête. Débutant avec The Genesis, nous comprenons vite que le concert va tourner beaucoup autour de son album mythique Illmatic. Lançant son gros canon dès la deuxième chanson, les effluves printanières se font sentir énormément dès N.Y State of Mind rebaptisé Montreal State of Mind pour la soirée. Malgré quelques relahcement au nieau de sa voix, le rappeur à encore une belle énergie sur scène, malgré qu’il manquait un petit quelque chose à se concert. Peut-être un groupe ? Des projections ? Je ne sais pas, mais parfois, c’était un peu ennuyant de regarder le rappeur courir dans tous les sens sans raison. Life’s a Bitch et The World Is Yours suivent. Malheureusement, pendant Halftime, la pluie s’intensifient et une grande partie du public, dont moi-même, courront à l’abris. Nous quittons donc après une vingtaine de minutes seulement de ce concert plutôt réussit du rappeur américain.
19h20 : Patrick Watson
Le montréalais revenait à Osheaga après près de sept ans d’absence. Pour bien l’accueillir, quoi de mieux que la scène principale du festival pour cet artiste reconnu à travers le monde entier. Il n’était pas intimidé après l’énorme concert qu’il a donné au Festival d’été de Québec le mois dernier. Alternant entre son piano et son pied de micro, Patrick Watson était dans une forme incroyable. Il était si heureux de revoir son public montréalais. Avec son gros arsenal de lanterne et ses nombreux musiciens, le chanteur était prêt pour livrer les pièces de Love Song For Robots. Avec comme claviériste François Lafontaine (que nous voyons PARTOUT cet été pour notre plus grand bonheur) et Marie-Pierre Arthur comme choriste, le spectacle ne pouvait qu’être excellent. Enchaînant les pièces tout en parlant à la foule, parfois même en lui rendant une petite visite, le chanteur à ému de nombreux festivaliers. C’était magnifiquement bien réussi.
20h20 : Weezer
Les vétérans du rock Weezer était de retour au festival après leur passage en 2010. Le public a eu droit à un setlist très bien calibré avec très peu de nouvelles pièces pour laisser place aux succès du groupe. Malgré l’air bête de Rivers Cuomo au départ sur My Name Is Jonas, le tout s’est vite replacé pour laisser place à une dose de rock bien plaisante. Enchainant immédiatement avec Hash Pipe, vous aurez vite deviné que la grande foule de la scène principale s’en est donner a cœur joie. Tout leurs succès furent joués. Je pense à des pièces comme Island in the Sun, Beverly Hills, Say It Ain’t So, Back to the Shack et Pork and beans. Leur éclairage était influencé par la couleur de l’album sur lequel se trouvait la pièce. C’était un beau clin d’œil à leur discographie. Invitant leur enfants sur scène pour joué du piano, ou une fausse guitare soufflé, ces moments étaient tout simplement magnifiques à observer. Étant drôle et touchant, le public a adoré. Avec leur gros W bien éclairé sur le derrière de la scène, le groupe s’est éclipsé un moment pour revenir pour un petit rappel avec Buddy Holly. De nombreux signe de W faites avec les mains étaient visibles dans la foule pour en avoir plus, mais les rockeurs devaient laisser place au rappeur américain Kendrick Lamar. Malgré le manque d’enthousiasme du chanteur en début de performance, le groupe sait encore rocker comme il se doit.
21h20 : Kendrick Lamar
Après quelques images de son dernier passage en ville en 2013, le rappeur américain s’amène sur scène avec sa veste cargo au son de Money Trees. Ayant vraiment amélioré sa performance sur scène, le chanteur est beaucoup plus confiant et énergique qu’auparavant. Malgré le fait que To Pimp A Butterfly est probablement l’album rap de l’année, peu de pièces furent jouées. Une des pièces de cet album, Alright, a eu droit à un traitement spécial unique grâce à un duo avec Mos Def ! Le flow et les rythmes du chanteur sont incroyables. Il livre la marchandise comme peu de rappeurs savent le faire. Enchainant plusieurs pièces de Good Kid, Mad City, le public est comblé et lève les bras dans les airs. La sécurité semble débordé, mais ça, le rappeur s’en fou et continue de dire aux festivaliers de faire la fête. C’est derniers savent clairement s’amuser et ils connaissent très bien le répertoire du chanteur. Après Backstreet Freestyle, Maad City, Poetic Justice et Bitch don’t Kill My Vibe ont peu dire que le rappeur est en grande forme. Il nous offre même du vieux matériel et son couplet dans le succès Fuckin’ Problem du rappeur A$AP ROCKY. Une reprise du dieu du rap 2Pac a même résonné dans les hauts-parleurs. En effet, la pièce Hail Mary a été interprétée par Lamar. Kendrick Lamar est un des meilleur rappeur de sa génération ! Il sera, sans contredit, un grand rappeur de l’histoire.