Les concerts de Kandle Osborne et de ses Krooks (quatre garçons pas juste dans le vent) sont toujours attendus à Québec. Il s’agissait de sa troisième visite au Cercle et les fans, tant au parterre qu’en haut, n’ont pas hésité à manifester leur joie aussitôt que la jeune auteure-compositrice-interprète est montée sur scène.
Avec Kandle, the Krooks forme un groupe guitare-guitare-guitare-basse-batterie. Parfait pour ce son qui mélange avec justesse le rock, le blues et le folk avec une touche un brin vintage! Sur scène, c’est un mur de guitares qui accompagnent la magnifique voix de Kandle, beaucoup plus puissante que sur l’album.
En fait, les chansons de son premier album complet In Flames semblent avoir pris un peu de punch (c’est pas comme si elles en manquaient déjà). Même les chansons les plus calmes étaient entraînantes et cette magnifique de Girl, You’ll Be a Woman Soon a terminé la job : le public était conquis!
Pas une seule seconde de ce concert, même pendant les deux ou trois nouvelles chansons présentées par le groupe, ne s’est déroulée sans qu’on tape du pied, qu’on hoche de la tête, ou qu’on se laisse aller les hanches. De leur côté, Kandle et ses Krooks avaient un plaisir évident et contagieux. Il y a une symbiose parfaite entre les membres de ce groupe et ça paraît. Kandle a beau être magnifique et attirer l’attention sans avoir à lever le petit doigt, les gars ne sont pas là pour faire de la figuration! Par exemple, Sam Goldberg Jr. (Broken Social Scene, Yardlets) enfile les solos et semble s’amuser comme un gamin pendant que les deux autres jeunes hommes à l’avant-scène chantaient en harmonie et que le batteur essayait de faire disparaître toute la boucane autour de lui.
La boucane. Faut que j’en parle. On a un peu abusé, je crois, et ce n’est pas mon oeil de photographe qui se plaint (je comprends parfaitement que le show est destiné aux spectateurs). Les musiciens en avaient de la misère à respirer. Ça a beau être de la vapeur, on finit par suffoquer! Mais bon, de loin, ça donnait un effet assez spectaculaire…
Plaisir renouvelé. On a déjà hâte à la prochaine visite.
Jane Ehrhardt
Jane Ehrhardt avait la lourde tâche de réchauffer la salle pour Kandle et elle a tiré de son répertoire des chansons qui s’intégraient bien au programme de la soirée. Seule au piano ou accompagnée de sa guitare, Jane a chanté des chansons beaucoup plus douces que celle qui l’a suivie, mais n’ayez crainte : pour une rare fois, les spectateurs présents écoutaient religieusement toutes ces belles chansons. J’en ai même surpris quelques-uns à fredonner les airs qui se trouvent sur Terminus!
Belle entrée en matière qui complétait bien le menu de la soirée!
Photos : Jacques Boivin