Show de la rentrée – Scène festive

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La scène festive était dans l’atrium du Pavillon Desjardins, une position centrale qui donnait le tempo du Show de La Rentrée avec une programmation prometteuse. Les projections des artistes en live sur les murs avec un effet coloré bicolore étaient vraiment cool en passant.

 

21h – Clay and friends

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Photo : Marion Desjardins

http://clayandfriends.bandcamp.com

Au début le son était trop fort, les basses très présentes ne nous permettaient pas d’apprécier la qualité du flow des chanteurs. La musique teintée de ska, de reggae, de soul et de rap nous a fait lever rapidement. Les deux chanteurs, qui rappelaient des joueurs d’impro par une attitude comique et nonchalante, avaient le souci d’introduire la plupart de leurs chansons en racontant leur histoire. On a eu celle du dimanche matin quand on cherche quelque chose à fumer, celle du douanier qui les avait retenus sans trouver quoi que ce soit, des dédicaces aussi « pour tous ceux et celles qui couchent avec des gangsters », etc. Le duo de Beat Box et de guitare était vraiment trippant ainsi que le solo d’harmonica. Le charisme du groupe est indéniable, mais il faudrait qui travaille davantage la partie musicale qui manque de solidité, notez qu’il y avait la moitié de la formation (six sur douze).

22h – Busty & The Bass

http://bustyandthebass.bandcamp.com

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Photo : Ludvig Germain Auclair

Cette formation funk est d’une richesse musicale surprenante. La voix indie de Nick Ferraro se mariait aussi bien avec les cuivres, plus groovy et sexy ; qu’avec des tonalités plus rock. A contrario, on passait à des titres qui rappelait l’énergie de Rage against the machine, mais avec le flow agressif d’Evan Crofton qui faisait penser à Eminem. Ça brassait pas mal en avant-scène, les premiers effets de la boisson faisait sûrement effet. Petite pause piano avec Eric Haynes dans un registre plus jazz à la Ray Charles, ses compères et le public ont fort apprécié. Busty & Bass ont fait un cover de I Try de Macy Gray, beaucoup plus festif avec les cuivres ; avant de finir par leur titre phare Tryna find Myself de leur EP Bustified.

23h – SoCalled

http://socalledmtl.bandcamp.com/album/peoplewatching

Socalled - Photo : Jacques Boivin
Photo : Jacques Boivin

Les influences séquelles et harmonieuse de cet artiste passe du hip-hop, de la funk ou du jazz promettant un beau party. Cependant, ça a mis un certain avant de décoller. Les sounds checks ont pris un cinq ou dix minutes de plus que les précédentes formations, le micro de la chanteuse ne fonctionnait guère, malgré cinq signes de SoCalled, l’écho des basses qui résonnent dans l’architecture circulaire commençait à peser pour certains. Refusant de pallier au désastre, SoCalled tente de mettre de l’ambiance en faisant participer le public et en faisant une prestation musicale exemplaire. Cela ne suffit pas encore. Il saute alors dans le public avec son accordéon avec un saxophoniste et un musicien avec un tambour. Il n’hésite pas à danser, à prendre des photos avec les étudiants. Une fois le public réveillé, la fête bat davantage son plein, même si on constatera que la foule se divise entre l’avant-scène et les gens souls qui font des mosh-pit et les plus timides en arrière.

01h – Beat Market

Officiellement le dernier spectacle de la soirée, Beat Market a fait se déhancher le public avec sa musique de party. À cette heure là, on pouvait constater l’ampleur de la soirée passée : nombres de déchets (vivants ou sous forme de canettes) jonchaient le sol, recrachant dans l’air une forte odeur de bière. Ça n’a pas eu l’air de déranger le public, de plus en plus hype devant le solide duo de synthés et de batterie. Bien que ce type de musique m’accroche moins, je dois lever mon chapeau à Beat Market pour le fait qu’ils jouent tout en live. Problème technique de plusieurs minutes à part, le spectacle s’est bien passé. Vers la fin, la salle était quasi hors de contrôle : les quelques personnes qui restaient montaient sur le stage, se lançaient dans la foule, dansaient (bien ou pas) dans tous les sens.