Jeudi soir, devant Petit impérial bien rempli, le duo 2Frères présentera son spectacle bâti autour des chansons de l’album Nous autres, qui connaît un joli succès populaire. Érik et Sonny Caouette ont voulu faire un album positif et familial, près de leurs valeurs et sur ce plan, ils ont bien réussi. J’ai eu l’occasion de m’entretenir quelques minutes en mai dernier. Qu’on aime ou pas leur musique, une chose est certaine : les frères Caouette sont des vrais. Des passionnés. Ça a donné une maudite belle discussion… et bien des préjugés dégommés!
Une autre entrevue-fleuve de votre humble serviteur.
J’avais écrit une question niaiseuse pour commencer.
Est-ce qu’on est vraiment deux frères?
Je le sais, ça, que vous êtes vraiment deux frères! Non, ma question est encore plus niaiseuse : Comment vous vous êtes rencontrés?
[Rires]
Comment est‑ce que vous en êtes arrivés à jouer de la musique, Chapais, c’est‑tu si plate que ça?
Comment ça, c’est un beau hobby, jouer de la musique!
Je veux dire… j’ai vu que vous avez commencé très jeunes, vos parents vous ont aidés, ainsi de suite!
Bien, nos parents jouaient de la musique dans un groupe pour des événements corporatifs, des mariages, des choses comme ça, puis nous, bien, dès notre plus jeune âge, on a baigné là‑dedans puis ça… on est quatre enfants chez nous, il faut le dire, puis nous, on est les deux du milieu. Mais la plus vieille… on a une soeur plus vieille puis un frère plus jeune, qui n’ont aucun intérêt pour la musique. Mais nous, on a commencé à jouer de la musique assez tôt dans notre vie, puis ça a été de soi. On s’est tout simplement lancé dans l’aventure ensemble.
Donc, une fois l’aventure lancée, je vois que vous avez commencé avec un duo de Soon et Caou. C’était quel genre de musique? Des compositions?
Sonny : Non, du tout. Les composition sont arrivées plus tard. Soon et Caou, dans le fond, c’était un nom qu’on s’est trouvé parce que bon, Éric s’est toujours fait appeler Caou, moi, Soon pour Sonny, Caou pour Caouette, en fait. Puis on faisait des événements corporatifs, des mariages, des trucs de même. On ne faisait pas de compositions, on faisait uniquement des covers, des chansons des autres, puis c’était assez varié parce que nous, quand on était jeunes, on a été bercés par toutes sortes de musiques, et surtout du Québécois… du bon vieux Québécois : Beau Dommage, Laurence Jalbert et compagnie. Donc, je te dirais que ça rôdait autour de ça, même si on a… parce qu’on gagne notre vie avec des covers dans les bars aussi depuis cinq ans, puis on essaie de toucher à tous les styles, là, que ça soit du rock, du pop, du pop‑rock plutôt.
Puis en cours, de parcours on a décidé de changer de nom parce que les gens nous débaptisaient toujours. Il ne savaient pas comment le prononcer, ils ne s’en rappelaient pas. Donc, à force de se faire débaptiser, on s’est penchés sur la question, puis finalement, on a opté pour 2Frères après une longue discussion.
Érik : On a « brainstormé » longtemps quand même pour en arriver à quelque chose d’aussi simple que 2Frères. Ça s’est imposé comme une évidence parce que 2Frères, ça nous représente bien. On est vraiment du monde qui a des valeurs familiales bien ancrées : la famille, les amis et tout ça, on est comme ça. Donc 2Frères, aussitôt qu’on a sorti l’idée, ça nous a tout de suite plu. On s’est tout de suite reconnus là‑dedans, puis on a décidé d’y aller pour ça.
Est‑ce qu’on risque de s’attendre à des déchirements à la Gallagher comme Oasis?
Érik : Il y a quelqu’un qui a fait une comparaison à Oasis ce matin aussi. Non.
Sonny : Mais, non, ça va… ça va très bien. On a une belle relation, puis le fait de partager… de partager une passion, aussi, ça nous rapproche, ça a tendance à nous rapprocher. Puis on est des personnes assez faciles… on a des caractères forts chacun, un et l’autre, mais on se complète bien dans la vie en général, puis on n’est pas rancunier, donc…
Érik : Ni l’un ni l’autre, oui, ça fait que ça donne une grosse chance, disons.
À part les collaborations puis les petits cadeaux sur votre album, les chansons sont souvent créditées « 2Frères ». Ça marche comment, votre processus de création?
Sonny : Il y a eu beaucoup de collaboration, comme tu disais, mais les pièces qui sont à nous autres sur l’album, il y a « Maudite promesse », qui a malgré tout été travaillée, parce que dans le fond, «Maudite promesse» , elle a été écrite par nous, mais elle a été retravaillée avec Stéphane Dussault (des Respectables) par la suite, puis il y a «M’aimerais‑tu pareil» qui est une toune entièrement de nous autres. Puis pour le processus de création, habituellement, j’envoie le premier jet, paroles et musique, après ça, même si elle n’est pas terminée, je la présente à Érik, puis si ça nous plaît à tous les deux, bien là, on la peaufine puis on la termine ensemble. Et donc, il y a aussi… on a collaboré sur «Démons du midi» aux paroles et à la musique. En fait, la musique, oui, on a collaboré aux paroles et à la musique, puis la chanson Pépé aussi, on a fait la musique et on a travaillé le texte avec Stéphane Dussault.
Érik : Il y a eu une collaboration dans Casseroles et clairons. On a fait une partie des paroles avec Steph Dussault et Jonathan Painchaud, et la musique est de Jonathan Painchaud et Stéphane Lévesque, un de nos amis de Sept‑Îles.
Puis j’ai remarqué aussi une collaboration avec Alexandre Poulin, aussi, qui est comme pas mal hot ces temps‑ci…
Sonny : Oui, c’est un artiste qu’on respecte depuis ses commencements, puis nous, ce qui nous plaît dans la musique, c’est surtout les paroles des chansons, quand il y a des histoires qui racontent quelque chose, finalement. Puis il y a comme… comme on avait un gros penchant pour Alexandre Poulin, bien, quand on a fait la rencontre de Mario, il nous a demandé s’il y avait des artistes qu’on aimerait voir écrire pour nous autres, puis nous autres, on a tout de suite pensé à Alexandre Poulin instantanément, puis il l’a contacté. On l’a rencontré, super swell le boy, vraiment fin. Puis il nous a envoyé une chanson qu’il avait déjà, qu’il n’avait jamais endisquée, mais qu’il avait déjà en banque.
Érik : Puis il a décidé de nous l’offrir. Ça nous plaisait, ça fait qu’on a décidé de la prendre, tout simplement.
Pour un gars comme moi qui a, bon, pas mal vécu son adolescence dans les années 1980, quand on entend Mario Pelchat, nous autres, on pense tout le temps Couleur passion, Pleure dans la pluie et compagnie. Bon, c’est sûr que je sais qu’il a beaucoup changé depuis. Même récemment, il a comme entrepris un gros virage plus country-folk. Comment c’est, travailler avec Mario?
Sonny : Mario, c’est quelqu’un d’extrêmement généreux. C’est quelqu’un de… tu sais, pour ma part, je trouvais ça intimidant un peu. Non, mais pour vrai, je trouvais ça intimidant un peu parce que c’est quand même quelqu’un qui est dans le métier depuis 34 ans. C’est quelqu’un qui a du pif, quelqu’un qui a du flair, ça fait que juste de savoir au départ qu’il s’intéressait à nous autres, c’était extrêmement motivant. Mais je te dirais qu’en règle générale, c’est facile, travailler avec Mario. C’est quelqu’un avec beaucoup de caractère, mais c’est… il est un peu comme nous autres, il n’est pas rancunier. C’est quelqu’un qui est capable de dire les vraies affaires. On sait à quoi s’attendre avec lui, il ne nous fait pas de fausses promesses…
Érik : On a toujours l’heure juste.
Sonny : C’est quelqu’un de très droit.
Érik : Ce qui est le plus important dans le domaine, je pense, quand tu travailles avec des gens, c’est d’avoir l’heure juste. Ce n’est pas un métier qui est facile, d’autant plus… plus que jamais en 2015, c’est difficile, mais ce qu’on veut, nous autres, c’est avoir l’heure juste, c’est avoir la vérité. Ce n’est pas… on ne veut pas qu’on nous dise ce qu’on veut entendre, on veut savoir ce qu’il en est réellement, puis c’est ce qu’on a avec Mario. C’est vraiment… il nous le dit toujours, tu sais. Ce n’est pas facile, même quand on a des bons coups. Il est toujours là pour nous rappeler que ça va bien, c’est le fun, tu sais…
Sonny : Mais il n’y a rien de gagné.
Érik : … c’est encourageant, mais il n’y a rien de gagné, il faut travailler fort, il faut continuer d’établir des stratégies puis de savoir ce qu’on fait puis où est‑ce qu’on s’en va, c’est super important pour lui. Il ne néglige absolument aucun détail. Il est minutieux, et puis il ne regarde pas les dépenses. Quand il sait que c’est important, go, on fonce, on le fait. Malgré l’industrie difficile qui bat de l’aile, lui, s’il sait que c’est important, il va mettre le budget nécessaire pour que ça fonctionne.
Parlant d’industrie difficile, quand on y entre, je connais des artistes émergents de la région qui ont deux, trois, quatre jobs en plus de la musique, comment voyez-vous votre avenir à moyen ou à long terme? Est‑ce que vous êtes assez optimistes? Pensez-vous pouvoir vivre de ça décemment?
Sonny : Bien, nous, ça fait déjà cinq ans qu’on vit de ça. On fait la tournée des bars aussi, il faut le dire, là, en chansonniers à deux, en faisant la tournée des bars, on a réussi à se bâtir un public qui est extrêmement fidèle, puis je pense que la proximité avec les gens, c’est le secret pour réussir dans l’industrie. Parce qu’aujourd’hui, la musique se pirate facilement, puis même si les gens l’achètent sur iTunes, bien souvent, ils vont acheter une toune, peut‑être deux. Dépendamment des chansons qu’ils aiment sur ton album. Donc, je pense vraiment que le secret, c’est la proximité avec les gens, puis on a la chance d’avoir un public qui n’est pas immense, mais qui est extrêmement fidèle.
Érik : Je pense qu’il y a deux choses qui font aussi qu’on peut être proche de notre public comme ça : les réseaux sociaux qui sont une arme d’une force incroyable en 2015. Je pense que c’est impossible pour un artiste émergent de rejoindre le public sans les réseaux sociaux. Ça doit se faire, mais tu sais, en partant, tu pars deux kilomètres en arrière de tout le monde. Donc, il y a deux choses qui nous aident beaucoup : les bars et les réseaux sociaux, parce qu’avec les bars, on va vraiment rencontrer les gens un peu partout en région. C’est facile d’y aller, on y va en formule duo, on ne fait pas exclusivement nos chansons, donc on fait des covers aussi. On en profite pour…
Pour glisser les vôtres?
Érik : … pour peaufiner nos chansons à travers des covers. Ça nous permet de nous faire connaître par les gens, puis tu sais, dans un bar, l’ambiance est propice à développer des amitiés puis des liens parce qu’on prend un verre puis, tu sais, on a du plaisir avec les gens. On est là trois soirs de suite, ça permet aux gens d’amener des amis le lendemain puis tout ça. Ce sont tous des gens qui s’ajoutent sur notre page Facebook puis qui nous suivent. Quand on sort quelque chose, ils sont les premiers à partager, ils sont les premiers à être là, à cliquer j’aime puis à commenter, à acheter l’album, à se prendre en photo avec, à nous donner leurs commentaires, ça fait que c’est vraiment un lien direct avec les gens partout au Québec.
J’ai noté les thèmes qui reviennent souvent dans vos chansons. Évidemment, il y a les traditionnelles relations amoureuses. Ça, je pense qu’en chanson, on ne s’en sauve pas. Mais la famille, vous disiez tantôt que c’était super important pour vous autres, c’est une grande… une valeur, je pourrais dire, fondamentale, le territoire, patriotisme, le hockey, même, une chanson sur les démons du midi, j’avais trouvé ça quand même bien drôle. Puis aussi cette chanson, « Les casseroles », ce sont quand même des mouvements sociaux… bon, j’imagine que vous allez chercher ça dans votre quotidien, cette inspiration‑là?
Bien, on a beaucoup de collaboration aussi, mais c’est sûr que la famille, c’est une chose primordiale. On a toujours la chanson Roadtrip qui parle de notre métier de chansonnier sur la route qu’on pratique depuis cinq (5) ans, puis c’est important pour nous la diversité des textes. C’était vraiment important… c’était important de toucher à l’amour, évidemment, parce qu’on ne peut pas… c’est ce qui touche le plus les gens, les chansons d’amour, c’est souvent les chansons auxquelles les gens vont le plus s’identifier, mais des chansons comme « Démon du midi », on trouvait ça le fun d’aborder le sujet parce que c’est très peu exploité en musique, mais c’est quand même intéressant parce qu’on connaît tous quelqu’un, tu sais… Le gars avec qui on l’a écrit, Stéphane Dussault, il a 45 ans, et sa conjointe a 32 ans, tu sais. Ça fait que déjà, ça le touchait plus personnellement. Ça nous a aidés à bâtir la chanson, il connaît un peu le phénomène.
Il y a 30 ans de différence entre mon père puis sa blonde. Je me suis dit en riant : « Heille, c’est mon père! » Mais le fait d’être personnel comme ça, j’en ai parlé avec d’autres artistes récemment puis ils me disaient : « Tu veux rejoindre le plus grand nombre de personnes possible, sois le plus personnel possible, parle de toi, parle de ce qui te touche, parle vraiment de tes émotions à toi, n’essaie pas de parler de celles des autres, tu n’es pas dans leurs souliers. » Vous autres, vous voyez ça comment, comme approche? J’imagine justement que vu que vous avez quand même un public qui est proche puis qui est fidèle…
Sonny : C’est difficile à répondre comme question. Par contre, moi, je te dirais que des chansons comme «Maudite promesse», qui a été écrite pour une vraie rupture que j’ai vraiment vécue, bien quand tu vis les choses que tu écris, c’est plus facile de les transmettre à quelqu’un qui les vit aussi. Bien, il y a eu beaucoup de gens qui nous ont écrit parce que «Maudite promesse», ça a été notre… ce n’est pas notre dernier single parce qu’il y en a un autre qui vient de sortir, mais c’est notre avant‑dernier single puis elle a beaucoup tourné, puis il y a des gens qui nous écrivaient : « Wow, moi puis ma copine, on vient de se laisser, puis j’écoute votre toune en boucle pour X, X raison parce que je me vois dedans. » Puis la raison est que quand je l’ai écrit, je vivais aussi une peine d’amour. Je ne l’ai pas juste écrit en m’imaginant une peine d’amour, ça fait que d’écrire des chansons qu’on vit personnellement, ça permet de mieux transmettre les émotions que les gens qui vivent la même chose peuvent ressentir plus facilement. Comprends‑tu ma réponse?
Érik : Je trouve ça… je trouve ça le fun pour un premier album d’avoir des chansons qui nous touchent personnellement.
Sonny : Je te donne un exemple. Steve Marin, le réalisateur et directeur artistique de l’album, trouvait ça important qu’on se reconnaisse dans nos propres chansons, tu sais, qu’on ne fasse pas trop d’interprétation, qu’on le vive, tu sais, qu’on vive les chansons qu’on chante. La chanson Trente‑trois tours qu’Alexandre Poulin nous a donnée était au départ écrite à la première personne. Pour faire une histoire courte, la chanson était chantée au « je ». Le chanteur, l’interprète de la chanson vivait personnellement ce qu’il chantait, mais c’était loin de nous parce que c’est un gars qui reste près du Mile‑End à Montréal. Il rencontre une fille dans le vieux magasin de disques où il travaille. Puis Steve a eu l’idée de la mettre à la deuxième personne, donc au lieu de « Je travaillais dans un magasin de disques », « Tu travaillais… », tu sais. Ça fait que c’est comme si on racontait l’histoire d’un chum.
Érik : Nous autres.
Sonny : C’est Steve Marin qui a écrit la pièce titre, «Nous autres», qui est notre plus récent extrait radio. Pas trop longtemps après qu’on se soit rencontrés, il a voulu écrire une chanson qui traitait de nos valeurs fondamentales : la famille, les amis, les enfants, vraiment tout ce qui est fondamental pour nous, finalement, là, puis il a écrit «Nous autres» qui parle du fait qu’on vient d’un petit village entre l’Abitibi puis le Lac‑Saint‑Jean, qu’on est devenu parents puis tout ça, puis ça nous a touchés beaucoup quand on a vu ça, on avait l’impression que c’était nous qui l’avions écrit. C’est ça que ça donne, l’impression, parce que quand tu vas sur une scène pour interpréter tes chansons, il faut que les gens à qui tu les chantes aient l’impression que c’est toi qui l’a écrit, même si ce n’est pas le cas. Céline est une grande interprète en ce sens‑là. Elle chante une chanson pareil comme si elle l’avait écrite.
Érik : Éric Lapointe aussi.
Sonny : Éric Lapointe.
Éric Lapointe chante les mots de Tabra la plupart du temps comme si…
Sonny : …comme si c’était les siens.
Érik : Même quand il reprend une toune de Ferland, si tu n’as jamais entendu la version de Ferland, jamais tu peux te douter que ce n’est pas Lapointe qui l’a écrit, là.
Sonny : Donc le fait d’avoir des chansons qui ont été écrites personnellement pour nous autres, ça nous permet de faire ça.
J’ai cru remarquer que vous êtes très influencés par la musique d’ici, mais avez‑vous des influences extérieures aussi?
Sonny : Moi, j’ai été beaucoup influencé par le rock quand j’étais jeune, le rock des années 1980. Je dis toujours que j’ai appris à jouer de la guitare sur du Ozzy Osbourne, puis c’était branché dans une DS2, full distorsion, l’overdrive dans le tapis, puis ça faisait saigner les oreilles. J’ai appris à jouer de la guitare là‑dessus, mais c’est sûr que j’ai été aussi beaucoup influencé par la musique québécoise. Moi, pour m’endormir le soir, j’ai une petite playlist, là, de vieilles tounes québécoises, du Laurence Jalbert, du France D’Amour, du Isabelle Boulay, du Beau Dommage, une playlist qui m’endort le soir parce que ça me rappelle des souvenirs quand j’étais jeune.
Mais il n’y a pas beaucoup de… on n’est pas très rock.
Érik : Pas très rock, mais dans l’avenir, on va… je pense qu’on va travailler un peu nos affaires, on va… parce que Sonny… Sonny, c’est un guitariste… un excellent guitariste, acoustique comme électrique. Puis je trouve personnellement que sur l’album, on n’a pas exploité encore, on n’a pas pas… puis c’est tant mieux, tu sais, c’est tant mieux qu’on n’ait pas tout fait sur le premier album
Sonny : On se garde des surprises pour des albums à venir. Mais il y a bien des choses qu’on pourrait faire puis qu’on veut travailler. On en a parlé justement avec Steve Marin qui va réaliser notre deuxième album aussi, sur lequel on va commencer à travailler bientôt, même. Donc, il nous reste encore plein de surprises, là, pour un deuxième puis même un troisième album. On a des idées en tête déjà, là.
Vous m’avez volé ma dernière question, justement. Vous parlez d’un éventuel deuxième album?
Sonny : Écoute, c’est sûr et certain que nous autres, si on nous demande d’en faire 40, on va en faire 40. On veut vivre de ce métier là depuis toujours. Mais je te dirais que si le premier marche bien, il n’y a rien qui va nous empêcher d’en faire un deuxième, ça, c’est sûr. Mais il reste encore à gagner le public pour le premier, il vient de sortir quand même, il faut se laisser un peu de… il faut se laisser un peu de temps, mais je te dirais que c’est sûr et certain que si on nous demande de faire un deuxième album, bien, on va le faire, c’est sûr et certain. Si les radios embarquent, ça ne devrait pas être trop difficile.
Érik : On espère que ça va bien aller, tu sais. Il n’y a jamais rien de gagné, même si ça va super bien, là.
C’est sur ces mots fort lucides que l’entrevue s’est terminée. Bien sûr, on a jasé encore un peu après, on a parlé de nos familles, de hockey, comme si on était entre chums. C’est un peu l’ambiance qui va régner le 15 octobre prochain au Petit Impérial. Le spectacle sera présenté à guichets fermés. Pour ceux qui manqueront les frères Caouette, ils seront de retour le 14 avril prochain à l’Impérial Bell.