[SPECTACLE] Peter Henry Phillips, Le Cercle, 3 novembre 2015

 

 

Dire qu’on avait hâte de voir notre ami Pilou présenter les chansons de son projet solo relève de l’euphémisme. J’avais eu un avant-goût l’hiver dernier lorsqu’il avait fait la première partie de Jay-Jay Johanson au Petit-Champlain, mais mardi, Peter Henry Phillips (le pseudonyme adopté pour ce projet) nous présentait son album au complet, accompagné de ses complices. Une foule relativement peu nombreuse (on était un mardi soir, quand même), mais visiblement connaisseuse, s’était rassemblée au Cercle pour l’écouter.

On ne se fera pas de cachettes : l’interprétation des chansons était très fidèle à l’album. On avait parfois l’impression d’entendre The Origin directement de la table tournante. Faut dire que Phillips a une voix incroyable, et que ce qu’il vous donne sur disque, c’est ce qu’il vous donne sur scène : une voix à la fois douce et puissante, avec un petit grain qui vient nous chercher dans les moments les plus douloureux. Du vrai WYHIWYG! Mais ne vous attendez pas à des solos de guitare époustouflants ou à des envolées lyriques incroyables, ce qui est tout à fait normal au tout début d’un cycle. Je dis ça, mais sur Dreamcatcher, Phillips me fait un peu mentir avec une finale époustouflante, encore plus intense sur que l’album.

En plus des chansons de The Origin (on adore I Wanna Go, un bijou de folk-pop qui tire pas mal sur le country), Phillips nous a offert quelques chansons de son maxi paru en 2014, notamment les magnifiques Secret et Bloom (au premier rappel).

Le spectacle s’est terminé sur la savoureuse reprise de Repartir à zéro, de Joe Bocan, que Phillips avait interprétée tout récemment à l’émission Pop de Jam! de Musique Plus.

Pilou est un artiste chevronné, ça se voit par sa grande aisance sur scène, et ce premier spectacle solo marque un maudit beau point de départ. On a hâte de voir comment le projet Peter Henry Phillips va évoluer au fil des mois. On sera là à son retour à Québec. Promis.