Photos : Jacques Boivin
C’est devant un public très attentif que monsieur Phil Brach et sa belle brochette de musiciens se sont produits jeudi au Théâtre Petit-Champlain.
Le jeune boute-en-train, sacré révélation de l’année au dernier gala de l’Adisq, en est à sa deuxième tournée et bien que le spectacle de jeudi soir était le cinquième de la série seulement, le public du Petit-Champlain a clairement eu droit à une prestation haute en couleurs.
Bien que malade (à ses dires), Phil Brach était tout en voix (remercions à cet égard les morceaux de gingembre que l’interprète machouillait de temps à autre) et sa troupe était bien présente et audible.
J’avais beaucoup apprécié le spectacle de la dernière tournée, trouvant le trio musical – composé de Phil lui-même, Pier-Olivier Gagnon à la basse et David Couture à la batterie (il faudra d’ailleurs surveiller le projet solo de ce dernier!) – vraiment solide rythmiquement et « spectaclement ». Pour cette seconde tournée, et probablement en raison des arrangements plus ambitieux du second album, Phil s’est cependant grayé d’un quatrième bruiteur maniant quant à lui la guitare électrique.
Certains pourraient regréter le son plus « cru » qu’offrait la formule trio, mais l’addition d’une guitare lead ajoute sans l’ombre d’un doute de la profondeur aux méandres musicaux de Brach. Il va sans dire qu’un spectacle de la sorte s’apprécie mieux debout qu’assis : il faut bien rendre à un artiste (et à un groupe!) aussi généreux de son énergie la monnaie de sa pièce!
Phil n’a toutefois pas semblé en tenir rigueur au public lequel, il est vrai, s’abreuvait littéralement des vers et des délires et de la belle folie du jeune déjanté.
Une bien belle soirée!
P.S. : Pourquoi Dan Bigras ? C’est à Phil qu’il faut demander !