Ça y est ! Le nouveau Kamakazi est sorti.
Avec ce quatrième album intitulé Regarde maman, I’m on the TV !, le groupe signe son retour sur label Slam Disques, chez qui ils avaient sorti leur premier opus Tirer le meilleur du pire, en 2008. Avec maintenant quatre albums, plusieurs EP et de multiples tournées, on peut dire que les Kamakazi n’ont pas chômé en dix ans. Nick Gagnon (chant/guitare), Carl Boucher (basse/voix) et Steve Gagnon (batterie/voix) ne manquaient pas d’occupations ces derniers temps. Lorsqu’ils finalisaient le nouvel album, ils préparaient en parallèle un EP de chant de Noël The Naughtiest Kamakazi Christmas. Nul doute qu’en ce début d’année ils ont pris un peu de repos avant d’entamer la prochaine tournée :
– le 15 avril à Sherbrooke, au Murdoch.
– le 16 avril à Joncquière, au 4 Barils.
– le 22 avril à Montréal, au Club Soda.
– le 20 mai à Québec, à l’Anti.
Comme sur les deux premiers albums du groupe, le quatrième est entièrement en français ce qui est peu commun pour un groupe composé d’anglophones. Les trois Montréalais vont à contre-courant des groupes francophones abandonnant leur langue maternelle pour chanter en anglais. Il s’agit d’une chose suffisamment rare pour être mentionné et le résultat est soigné et homogène.
Dès le premier morceau de l’album, le ton est donné. C’est un punk rock et pop punk énergique, que certains qualifieront de skate punk, qui nous est servi à l’instar du premier clip issu de l’album : la pièce Suckerpunch.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=qOFXmSt4rBU]
Est-ce une remise en question du groupe que l’on retrouve dans cette pièce ? La question peut se poser, mais il me semble plutôt qu’il s’agit d’un regard porté sur le parcours du groupe. Ce thème se retrouve sur plusieurs morceaux de l’album dont il semble être le fil rouge. De trop prend alors l’allure d’une synthèse entre les bons moments et les difficultés rencontrées par le groupe depuis ses débuts. Ne vous méprenez pas pour autant, ils ont la volonté de continuer à cramer les planches. C’est ce qu’ils crient haut et fort, dans Masochiste.
Il s’en suit La révolte qui est là pour annoncer que le groupe semble encore avoir des comptes à régler, mais avec qui ? Est ce que c’est ce qui a motivé le groupe à revenir chez Slam Disques ? Il faudra leur demander, mais il semble bien que certains aient profité d’eux par le passé. Il s’en suit également un rejet de la société avec Fuck toute et des phénomènes de mode dans Mouton noir.
Les gars ne se prennent pas pour autant au sérieux, lorsque l’on écoute À mon avis, ce qui n’empêche pas la présence de chansons d’amour plus calmes avec Inconditionnellement et La belle et la bête, qui contrastent très sérieusement avec la déception de Bonne St-Valentin.
Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre la venue du groupe en Mauricie pour assister sur scène au déferlement de toute l’énergie contenue dans l’album.