Après m’être fait demandé pendant plus d’un mois “Tu vas voir les bigfoots?” le spectacle du groupe ontarien Monster Truck s’est finalement déroulé le 8 mars dernier au Cercle, précédé par la formation blues rock britannique The Temperance Movement. Le tout orchestré par District 7 Production, c’est devant une foule comble et bien compressée d’environ 250 personnes que les deux groupes ont donné leurs prestations énergisantes.
Monster Truck
Venant nous présenter leur deuxième album encore tout chaud du 19 février dernier, les membres sont entrés sur scène avec une introduction musicale épique avant que Jeremy Widerman, vêtu d’une veste en jeans laissant librement respirer son chest, fasse vibrer les premières notes de sa Gibson SG jaune et commencer en force avec The Lion. La foule était belle et bien réceptive par ses hurlements et ses applaudissements entre les chansons, mais restait relativement passive durant la performance du groupe. Déçu par ce calme plat, j’ai vite réalisé qu’on était mardi soir et que les gens préféraient probablement apprécier le spectacle et par le fait même, rester sages.
Ironiquement, la deuxième chanson interprétée fut Why are you not rocking, morceau beaucoup plus rapide et intense que la précédente. Avec sa voix rauque et sa longue tignasse frisée, la performance vocale de Jon Harvey n’était rien de moins qu’impeccable, en plus de nous délivrer en puissance le son de sa basse. Les spectateurs se sont empressés d’accompagner les aires accrocheuses du refrain de la seconde pièce. Peu à peu les gens se sont mis à être plus participatifs, d’autant plus que le troisième morceau, Monster Truck nous a balancé leur gros hit Old Train, où les fans se sont époumonés à l’unisson pour chanter les fameux “wo-ho” tout au long de la chanson.
Rapidement, j’ai réalisé qu’on entendait très peu l’organiste Brandon Bliss! Dommage, car de bien des groupes stoner rock, Monster Truck se démarque de par son orgue, donnant une touche rétro/gospel forte intéressante. De même pour le son de la basse qui aurait pu être un peu plus enveloppante. Difficile de bien balancer les instruments lorsque le volume de la guitare est à ce point élevé.
Pendant ce temps, la foule se réchauffait et démontrait, par ses poings levés et son agitation, qu’elle appréciait la performance. Graduellement, Jeremy Widerman semble s’être mis à s’amuser et à s’imprégner de l’énergie du public en dansant et en sautillant un peu partout sur le stage, dans la fumé illuminée par les projecteurs rouges. Il est d’ailleurs allé chercher une main géante en mousse arborant le logo du groupe, pour la mettre sur le bout du manche de sa guitare durant la pièce Call it a spade. L’ambiance s’est enflammée vers les dernières chansons alors que les verres de bière vides virevoltaient un peu partout entre les têtes des spectateurs et le plafond. On a pu même assister à un circle pit!
Bref, tout au long du spectacle, Monster Truck pige dans ses deux albums ainsi que sur leur EP, The Brown, offrant une progression touchant au stoner, au blues rock et au country, en ce qui concerne certaines pièces du nouvel album.
The Temperance Movement
En première partie, le groupe blues-rock britanique aux tonalités des années 70 The Temperance Movement est également venu nous présenter son nouvel album White Bear, sortie en janvier dernier.
Malencontreusement, étant habitué à ce que les spectacles du Cercle commencent plus tard qu’à l’heure inscrite sur le billet, je suis arrivé tout juste à la fin de leur prestation! Quelques commentaires des gens m’ont confié les avoir apprécié grandement dont certains pour qui c’était une découverte.