[SPECTACLE] Dans l’univers d’Elliot Maginot au Gambrinus (+ entrevue)

Ce n’était pas la première visite d’Elliot Maginot en Mauricie, et certainement pas, non plus, la dernière. En effet, le Gambrinus affichait complet le 23 février dernier pour une soirée en compagnie de l’auteur-compositeur-interprète et ses musiciens. J’ai eu la chance de m’entretenir avec lui avant sa performance, ce qui m’a permis d’en apprendre davantage sur les divers projets du jeune homme ainsi que sur ses nombreuses visites dans la région. Au début de sa carrière, Elliot Maginot avait joué au Zénob, salle qui peut recevoir tout au plus 100 personnes. Plus récemment, il a eu l’opportunité d’ouvrir pour Bobby Bazini au Festivoix de Trois-Rivières 2015 devant un public de 15 000 personnes. Comme il l’a fait remarquer : «On a tellement joué dans des setups différents, on a fait tout le spectre des publics possible ici. En plus, le Festivoix c’était notre premier spectacle de festival de grande envergure qu’on faisait avec Gabriel notre nouveau claviériste. On commence à avoir une crowd dans le coin ».

Après s’être produit en France, en Australie et en Californie, Elliot Maginot était de retour pour quelques spectacles au Québec, pour ensuite repartir vers la France en avril pour une série de concert en première partie de Cœur de pirate (qui sera au Festivoix le 26 juin prochain). Ouvrir pour une artiste comme Cœur de pirate en France, ce n’est pas rien. Comme il m’expliquait : « Tu sais, les tournées, surtout quand tu commences à tourner à l’étranger souvent c’est assez dur, les petites salles et tout. Sauf que là, j’ai eu la chance énorme énorme d’ouvrir pour Cœur de pirate. C’était de grosses salles, la technique était incroyable. Il y avait un chef en résidence, c’était des repas 5 services pour le band. C’était comme pas la vraie vie là! C’était assez hot ».  Il a également eu l’opportunité d’aller jouer dans un festival qui s’appelle Culture Collide en Californie, événement/magazine et agence créative contemporaine qui lui a permis de se créer un réseau dans cette partie des États-Unis. On peut donc dire que les choses vont assez bien pour Elliot Maginot et pas seulement au Québec.

Lors du spectacle, la première partie était assurée par Afrakite, jeune musicien (et batteur d’Elliot Maginot) qui présentait quelques pièces, dont l’excellente Grown apart qui a plusieurs vues sur Youtube. Son style folk acoustique et mélancolique était une bonne entrée en matière pour la soirée.

Malgré l’espace restreint qu’offre le Gambrinus pour les artistes, cela n’a pas affecté la performance d’Elliot Maginot et son groupe. Le public, très calme et attentif, était pendu aux lèvres du jeune homme qui, d’après ses dires, avaient la voix mal en point, car il avait cessé de fumer dernièrement. Pour les amateurs de sa musique, la différence était à peine perceptible. Comme à son habitude, Elliot Maginot a su offrir une performance à la hauteur du succès de son album Young/Old/Eveything.In.Between, et a même dévoilé un avant-goût de son prochain album. Il est présentement dans l’écriture des nouvelles pièces, mais il est également très occupé côté spectacle entre la France (avec Cœur de pirate) et le Québec.

Elliot Maginot sera de retour au Québec au mois de mai pour une série de spectacles qui sont déjà annoncés. En terminant, je lui ai demandé s’il y avait un endroit où il aimerait particulièrement jouer prochainement et l’Islande est la première place qui lui est venue à l’esprit: « C’est un pays vraiment  musical et on a quand même beaucoup de contacts là-bas. J’ai des amis qui sont déjà allés. Tu connais Emilie & Odgen ? Et bien elle est allée jouer là-bas il y a quelques mois. J’aimerais aussi aller en Afrique du Sud, mais c’est un marché beaucoup plus difficile à percer que l’Europe, l’Asie et l’Amérique, qui sont plus traditionnels». Il est donc possible de conclure qu’il n’y a pas grand-chose qui n’est pas réalisable pour Elliot Maginot !

Voici les photos d’Adrien Le Toux: