Le Cercle a accueilli une centaine de spectateurs mercredi dernier à l’occasion du spectacle d’Islands. Ce groupe d’indie rock fondé en 2005, de passage à Québec, est actuellement en tournée pour la promotion de deux nouveaux albums : Taste et Should I Remain Here At Sea ? Deux albums assez différents, dont on aura pu goûter la saveur mercredi dernier.
C’est cependant la première partie, Lushlife, qui est d’abord montée sur scène aux alentours de 21h15. Originaire de la Pennsylvanie, ce rappeur nous a livré une performance hip-hop énergique. Seul sur scène avec séquenceurs, ordinateur, drumpads et micros qu’il manoeuvrait, il a beaucoup interagi avec un public qui s’est montré accueillant et prêt à jouer le jeu. Son hip-hop tantôt très électro, tantôt plus oldschool, m’évoquait tour à tour des scènes de fête de collège ou de tournoi de basketball des films américains. Une musique entraînante avec une attitude idéale pour réchauffer le public, et ce même si ce dernier dans son ensemble ne semblait pas être un grand fan de hip-hop. «C’est mon premier show de hip-hop que j’ai aimé !», nous a même confié Sébastien Ouellet, élément récurrent (pour ne pas dire mascotte) du public de la Ville de Québec.
Vers 22h15 les quatre membres d’Islands ont fait résonner leurs instruments. Le groupe a joué des pièces de leurs deux nouveaux albums, qui se veulent assez différents l’un de l’autre (Taste se rapprochant du pop avec des synthétiseurs aux sons vintage et l’autre album étant une tentative vers le rock‘n’roll lui aussi assez classique). Résultat, les musiciens alternaient entre synthétiseurs et guitares/basse, ce qui donnait un mélange diversifié, intéressant, mais qui gardait toujours la même signature indie. On pouvait aussi entendre dans plusieurs de leurs pièces des influences tirées de la culture musicale populaire de différentes époques, le tout accompagné de la voix complexe et diversifiée de Nick Diamonds.
Le groupe, qui avait connu un franc succès avec leur premier disque Return to the sea, a joué peu de pièces de cet album, ce qui a sans doute déplu à quelques admirateurs comme à notre mascotte Sébastien Ouellet. Le public est cependant resté pour la plupart très attentif et plusieurs enthousiastes à l’avant dansaient. Au rappel, le groupe a livré une dernière performance plus énergique avant de quitter la scène.
Crédit photo: Nicolas Padovani