[SPECTACLE] Les Breastfeeders (+ Barrasso), L’Anti Bar et Spectacles, 3 juin 2016

Photos : Marion Desjardins

Ça sentait l’été (et la bière) vendredi dernier à L’Anti! Et pour cause, puisque les énergiques Montréalais Les Breastfeeders ont joué pendant un peu plus d’une heure comme s’il n’y avait pas de lendemain… comme c’est à leur habitude.

La formation menée par un Luc Brien particulièrement en forme (comment fait-il pour ne jamais vieillir, celui-là?) a passé l’heure à balancer ses classiques au plus grand plaisir des fans présents, qui connaissaient pas mal tous chacune des chansons par coeur. Bien sûr, celles du dernier album (Dans la gueule des jours, paru en… 2011) étaient accueillies d’une manière particulièrement chaleureuse.

Les BreastfeedersBrien semblait satisfait de cet accueil, rappelant au public que Les Breast aimaient beaucoup venir jouer à Québec parce que c’est toujours spécial. Parce que c’est pas tout le temps enthousiaste de même, des fans des Breast? Pourtant, c’est la musique idéale pour lâcher complètement son fou!

Le moshpit a été particulièrement actif (et glissant) ce soir-là, et il semblait attirer Johnny Maldoror, qui s’y est lancé à quelques reprises (question de surfer en frappant frénétiquement son tambourin). Maldoror, qui se rue d’un bord à l’autre de la scène, tient ses coéquipiers en alerte. Pendant ce temps, Suzie McLelove ajoute une touche personnelle à un univers qui aurait pu être beaucoup plus linéaire. Les autres musiciens, plus tranquilles, assurent grave en donnant à cet ensemble un peu brouillon (pour les bonnes raison) un rythme plein de cohésion.

Bon. Maintenant, est-ce qu’on peut avoir un nouvel album?

Barrasso

BarrassoLa première partie était assurée par Barrasso et son rock vitaminé. Le groupe de Montréal joue fort, un peu trop fort, même (péter une corde de basse, faut le faire!). Disons que les bouchons n’ont pas été superflus.

Le groupe a les défauts de ses qualités : derrière un rythme effréné et une ligne mélodique prometteuse, Barrasso cache une certaine redondance. Les chansons présentées se ressemblaient toutes beaucoup, à un point tel que j’en ai un peu perdu le fil. Il y a quand même beaucoup de promesses chez Barrasso : son rock à 100 à l’heure est efficace et il le sera encore plus lorsqu’on aura corrigé ces petits défauts.