On ne peut pas dire que la température est un facteur important au FestiVoix, dans le sens où, pluie ou soleil, les gens sont là. Ils se déplacent pour découvrir ou entendre leurs artistes préférés ! Voici notre couverture de la cinquième journée du FestiVoix.
Benoit Paradis Trio
Les publications qui annonçaient la participation de Benoit Paradis étaient unanimes : le public doit se tenir prêt à être surpris, et la promesse a bien été tenue. Chant, musique, humour et improvisation, le trio musical a livré à la foule un spectacle complet hier sur la scène des Voix Jazz. Tout le monde pouvait y trouver quelque chose à lui plaire, si ce n’est les paroles peu conventionnelles des chansons, ce serait la musique sublime et les multiples talents du chanteur, qui a joué plusieurs instruments pendant la soirée s’affirmant en vrai virtuose. Ce qui a le plus marqué le spectacle c’est l’interaction entre le trio musical et le public, un public qui s’est livré au jeu et qui s’est mis à imiter des sons d’oiseaux à la demande du chanteur. L’artiste qui a su, par son improvisation, arracher des rires à la foule a conduit les spectateurs à une belle complicité qui a effacé les limites entre la scène et les chaises. (Alhassania Khouiyi)
Elliot Maginot
Habituée de voir l’auteur-compositeur-interprète dans des petites salles pour un spectacle d’une heure et demie, l’ambiance de la scène située dans le parc du Manoir Boucher de Niverville était très différente. Moins intime, plus grand public, les spectateurs étaient très attentifs à Elliot Maginot qui sait conquérir des nouveaux fans avec ses mélodies mélancoliques. Pour quelqu’un qui connait bien l’artiste, ce n’était peut-être pas la situation idéale pour le voir en spectacle. Heureusement, il a annoncé qu’il partait en Ontario pour écrire et composer des nouvelles chansons pour le 2e album. Nous avons ainsi eu le privilège d’entendre une nouvelle pièce qui conserve l’essence de l’Elliot Maginot que l’on a appris à découvrir depuis quelques années. (Caroline Filion)
Philippe Brach
J’avais entendu parler de son nouveau spectacle en lien avec le 2e album de Philippe Brach «Portrait de Famine», mais je n’avais jamais eu la chance d’y assister. Premièrement, le Kimono que porte Brach est un bon divertissement en soi, mais n’a rien à voir avec sa musique. Toujours aussi éclaté, il entrecoupe ses chansons de publicités diverses comme la chanson de Marine Land en français par exemple. Cela n’est pas étonnant venant d’un artiste comme lui, qui se démarque par son excentricité et sa folie. J’étais impatiente d’entendre les pièces de son nouvel album en live et je n’ai pas été déçue par l’interprétation et l’énergie du groupe sur scène. Coup de cœur à la pièce Bonne journée qui était identique à l’album outre le public qui tapait des mains. Pour bien comprendre l’univers de Philippe Brach et ses chansons, il est nécessaire de le voir une fois sur scène pour bien apprécier l’ampleur de son talent de raconteur et de musicien. (Caroline Filion)
Bernard Adamus
Commençants forts avec Le blues à GG, Bernard Adamus et ses musiciens ô combien talentueux nous ont fait passé une soirée digne d’un gros vendredi soir à boire sur la plage entre amis. Devant un public plutôt jeune et supposément « déprimé », il s’est gâté les chansons un peu plus relaxes comme Futton Road et Les étoiles du match, entre autres. Par contre, souvent le spectacle a viré en ambiance rock avec un éclairage dynamique et Bernard qui était très intense sur scène. J’aime beaucoup le virage un peu plus jazz de son dernier album et ce soir, non seulement on a eu droit à ce style, mais aussi à un style plus rock ou reggae même parfois. Ce que j’aime des spectacles de Bernard Adamus, c’est l’évolution, physiquement et dans ses chansons. Il commence assis pour finir debout et à danser ensuite. Mes deux moments favoris, tout à fait à l’opposé, ont été Les pros du rouleau et le dernier rappel 2176 ! (Karina Tardif)