[SPECTACLE] The Crazy Pony & Astheure@Pub la chope, La Malbaie

Alors qu’une bonne partie de l’équipe d’écoutedonc arpentait, pour votre plus grand bonheur, les rues de Baie St-Paul, vous servant d’yeux et d’oreilles lors du merveilleux Festif, je me prélassais sur la terrasse de la charmante auberge de jeunesse de la Malbaie à siroter de la Dominus Vobiscum, perdu dans la contemplation du fleuve et de ses splendides reflets.

Oui, je suis très conscient que j’étais à peine 100 kilomètres du Festif et que j’ai raté Fred Fortin, Cat Empire, Avec pas d’casque, Gab Paquet qui se dénude sur le stage (!) et tous ces autres artistes géniaux qui, parait-il, vous ont rempli la tête souvenirs inoubliables.

Bon, on fait tous des niaiseries dans la vie et de toute façon, j’ai pu vivre le Festif à travers les très excellents textes et les très excellentes photos de mes très excellents collègues !

Du reste, y’avait pas juste de la musique à Baie St-Paul ce week-end-là. Non, non ! Faut croire que la belle région de Charlevoix a son lot de petits charmes musicaux à offrir parce que j’ai pu assister à deux prestations fort appréciables à l’auberge de la Malbaie. Vous me permettrez donc de vous en dire deux-trois mots (qu’on me pardonne, au passage, le décalage horaire, ainsi que la trop longue introduction !) :

The Crazy Pony

Il vaut très certainement la peine de marquer le passage de ce duo composé d’une jeune chanteuse et contrebassiste et d’un moins jeune, mais si « british », joueur de banjo. Le groupe fait dans un bluegrass somme toute très fidèle au style, mais présenté avec un humour et une légèreté qui ne manque pas de plaire. Les gens présents, en plus d’avoir eût droit à un singulier numéro de lasso, ont pu savourer une reprise bien texane du célèbre Hallelujah de notre Leny national. Le groupe n’a sans doute pas grand-chose d’original, mais il est toujours intéressant d’entendre du bluegrass jouer avec des accents étrangers à ceux des États-Unis. Un effort musical très charmant qui vaut le détour.

Astheure

Nominé au GAMIQ 2015 dans la catégorie EP folk de l’année, Astheure font dans un mélange de style présenté avec goût et habileté. Avec ce charismatique duo, on voyage du jazz au trad en passant par le world, la musique acadienne et le cajun. On se fait transporter, tant par le charisme que la voix claire de Stéphanie – qui nous impressionne également de ses prouesses à la flute -, que par le jeu de guitare de François qui évoque parfois la guitare « fingerstyle » telle que pratiquée par Andy Mckee, Antoine Dufour, ou même Andrew York, la côté « plein la vue » en moins. Le duo nous raconte histoire sur histoire, dans une poésie simple et accessible, offrant des images qui rendent bien justice à leur musique. Une prestation franche et bien rodée qui s’accommodera très certainement de scènes plus imposantes et de publics plus attentifs que les publics d’auberge.

https://www.facebook.com/astheur/