La bande de chevelus originaires de Limoilou, Mauves, est de retour avec un troisième album intitulé Coco. Réalisé par l’hyperactif Emmanuel Éthier, Coco est la suite logique de Le faux du soir, bien qu’un peu plus léger que ce dernier.
Après avoir passé la dernière année à entendre Alexandre Martel faire de la synthpop avec Anatole, on vous avoue qu’on est contents de le voir rejoindre son frère Cédric, Charles Blondeau et Julien Déry pour cet album. À écouter l’album, on dirait bien que je n’étais pas le seul.
Le mélange de rock, de folk et de jazz (oui, oui, y’a des petites touches un peu partout) proposé par le groupe fait encore mouche, comme les sages paroles qui forment la base de chacune des chansons. Un méchant beau travail d’équipe, d’ailleurs. Toutes les chansons sont signées « Paroles et musique : Mauves », sauf Nouvelle Calédonie, coécrite avec Simon Paradis (qui fait aussi partie d’Anatole), Renaud Pilote et Serge-André Amin. Ils n’ont pas été les seuls à collaborer d’une manière ou d’une autre à l’album. Dans les crédits, on remarquera aussi Shampouing, Jean-Étienne Collin-Marcoux, Guillaume Martineau et plusieurs autres.
Alors, ça dit quoi, Coco, musicalement? Ça dit beaucoup de belles choses. Tout d’abord, cette collection de dix chansons réussit à maintenir l’intérêt de l’auditeur grâce à une belle variété tout en évitant le fouillis qui aurait pu si facilement se produire. À la très jazzée/bluesée J’ai tout essayé, on peut facilement opposer la très accrocheuse Longtemps, chanson pop par excellence avec ses mélodies qui nous replongent dans les années 1970. On retrouve autant des pièces leeeeeeeentes comme Les mots de gare, qui semblent sortir tout droit de l’époque des pianos-bars que des chansons très indie chantées par Julien (Parc du Portugal). Les textes peuvent sembler très intellos ou ressembler à un sympathique récit de voyage (Nouvelle-Calédonie – parler d’Oslo et de Rimouski dans la même chanson, faut le faire).
Après une très énergique Eh fille (où l’influence d’Éthier se fait sentir), l’album se termine sur la fantastique Le petit jour, toute en douceur et en subtilité… et en harmonies vocales, qui se marient donc bien à la voix nasillarde de Martel!
On ressort d’une écoute de Coco un peu de la même manière qu’on le faisait pour les albums précédents : Satisfait, mais très fatigué à force de chercher (et trouver) tout ce que les p’tits gars ont saupoudré sur cet album. Les mélomanes se délecteront sans aucun doute. Les autres auront peut-être besoin de quelques écoutes avant d’apprécier pleinement. Tout est là, suffit de le cueillir à son rythme!
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