(Photos : Marion Desjardins)
Ah, la rentrée musicale! Les mélomanes et les médias courent partout dans la ville comme des poules pas de tête pour essayer de tout voir. Jusqu’à ce qu’on arrive au premier show du Pantoum. Là, le temps s’arrête, le temps de déguster pendant quelques heures.
Cette année, le show d’ouverture avait une petite twist. Aucun nom d’artiste n’avait été dévoilé au préalable (même si on avait eu quelques indices qui permettaient de deviner un ou deux noms). Même les personnes impliquées ont fait mine de ne rien savoir. Même Simon Provencher (La Fête, ecoutedonc.ca), que j’ai croisé en entrant, n’a pas voulu me dire qui jouait. J’ai probablement posé la mauvaise question…
J’allais le savoir quelques minutes plus tard.
Qui vois-je monter sur scène avec Samuel Gougoux et Laurence Gauthier-Brown? SIMON PROVENCHER (sale traître), mesdames et messieurs! L’honneur d’ouvrir cette nouvelle saison du Pantoum allait donc à :
Victime
Le trio « vegan punk rock » (description de Simon) déplace de l’air, c’est le cas de le dire! Les morceaux défilent à un rythme infernal, au grand plaisir des spectateurs qui se lâchent lousses (du moins, aussi lousses qu’ils peuvent, la foule est compacte ce soir!). Laurence chante, joue de la basse et du clavier en même temps, Simon torture sa guitare pendant que Samuel caresse ses caisses avec un brin de tough love.
Évidemment, ça s’est terminé comme ça a commencé : très vite!
Landisles
Après s’être fait nettoyer les oreilles ben comme il faut, c’est au tour de Landisles, formation originaire de Gatineau, de monter sur scène. Leur synth-pop un brin funky a un petit je-ne-sais-quoi qui me plaît, moi, vieillard qui a connu les années 1980 pendant l’adolescence. Musique parfaite pour un film bon cop-bad cop de l’époque mettant en vedette un Belushi ou un Murphy (pourquoi pas les deux). Parfait pour les scènes de poursuite en voiture! Sur le parterre, ça danse joyeusement. Même les photographes se déhanchent en prenant leurs photos. Merci pour ce petit moment de nostalgie!
Bad Dylan
On vous avoue assez candidement qu’après l’entrevue que Marie-Eve a réalisée avec J-E, on avait pas mal deviné la tête d’affiche et on en était bin bin bin contents. Ce mélange d’électro, de psychédélique et de percussions chaudes a été chaleureusement accueilli par un parterre qui dansait tellement qu’on en ressentait les vibrations à côté de la cuisine, là où je me suis réfugié pour écouter sagement et prendre des notes. Bien que ça ne soit pas tout à fait ma tasse de thé, il faut admettre que les membres du groupe se sont montrés extrêmement convaincants dans leur proposition. M’est d’avis qu’on va les revoir très bientôt!