[SPECTACLE] Orbite#1, Nuits Psychédéliques, Le Pantoum, 7 octobre 2016

Dans le cadre de la série ORBITE des Nuits psychédéliques, le Pantoum a accueilli hier soir une faune assez différente de celle qu’on y trouve à l’habitude. Surtout vêtus de noir, grandes barbes et cheveux longs, ils (et elles, mais sans les barbes) étaient venus apprécier l’intensité des trois groupes à l’affiche : Metacognition, Hopital et Grand Morne.

Metacognition

C’est Metacognition qui a commencé le spectacle vers 21h30 avec ce qu’on pourrait qualifier d’une expérience sonore. Son de guitare déformé par les multiples distorsions, sons synthétiques réglés à la console, tout n’était que son et le peu de notes qu’on a entendu évoquaient les sifflements de machine plus que des instruments quelconques. Le résultat : du noise qui rappelle la musique contemporaine des années 1945 (musique concrète et bruitisme). À la fin de la performance, le public a chaudement applaudi les musiciens.

Hopital

Hopital nous a ensuite présenté son rock uptempo au rythme complexe et changeant. L’atmosphère harmonique, créée à l’aide une guitare électrique et de samples, était constante et plutôt répétitive, ce qui se rapprochait d’un effet de transe. Le public écoutait, attentif, et plusieurs hochaient la tête. Il faut saluer l’intensité du duo (batteur et guitariste), qui m’a rappelé la verve de Yonatan Gat lorsque je les avais vus au Festival OFF 2015.

Grand Morne

Finalement, aux alentours de 23h, Grand Morne prend place sur scène. Les gens se pressent sur le parterre pour voir le groupe, qui lançait hier soir son dernier album : Recifer. Ils nous ont balancé à la figure leur stoner prog. Qu’est-ce que c’est ? Des instruments électriques qui jouent des airs machiavéliques dans le registre très grave et avec beaucoup de distorsion sur un beat qui oscille entre le très lent et le très rapide. Une musique pour hocher de la tête et avoir l’air méchant. Si certains ont trouvé que le groupe était quelque peu répétitif dans sa musique, d’autres y ont trouvé un aspect coloré et poétique.

Chronique du vestiaire #1: les sons fatigués des crottes de nez

Simon Provencher, un habitué/bénévole du Pantoum ainsi qu’un rédacteur chevronné, se permet d’envahir mes articles pantoumesques pour y mettre sa touche de folie.

J’ai un défaut, un seul: je me fouille encore dans le nez. J’ai essayé souvent d’arrêter, sans succès. Je le fais sur un disque de Fet.Nat, je le fais en prenant vos manteaux, je le fais en tentant de séduire les quelques filles présentes au Pantoum, je le fais en écoutant Absolutely Free et je le fais en vous redonnant votre manteau. J’entends en sourdine le bruit assourdissant du premier groupe alors que le vestiaire entame un vinyle de Wild Domestic. Je vais aux toilettes… drôle d’odeur quand je vais en chercher une bonne croquante, peut être que je ne me suis pas assez lavé les mains. Marie-Ève me dit que ça ne la dérange pas… elle n’a pas de manteau. Je monte voir Hôpital. Je trouve ça excellent et je fouille à outrance.

Si vous avez eu la malchance de vouloir découvrir de la nouvelle musique vendredi soir, de sortir de chez vous pour vous baigner dans la culture avec un grand C, vous avez été en contact avec mes muqueuses, avec mes crottes de nez, avec un grand C.

Amoureusement,
Simon « sécrétion » Provencher