Le marathon Rideau se poursuivait un peu partout à Quebec en ce doux lundi de février. Même si à notre grand regret, nous n’avions pas encore le don d’omniscience (on laisse ça à notre collègue de CHYZ Émilie Rioux), nous avons encore découvert et redécouvert un florilège d’artistes tous aussi intéressants les uns que les autres. Compte rendu :
OFF Rideau Route d’artistes – Le Fou Bar
Par Jacques Boivin
Guillaume Arsenault
Accompagné de Charles Imbeau aux vents, Arsenault nous a présenté quelques extraits tirés principalement de son plus récent album, l’excellent De l’autre côté des montagnes. Du folk tout en douceur, parfois aux accents dignes d’un western-spaghetti, qui a plu aux nombreux spectateurs présents qui se sont bercés au son des chansons d’Arsenault.
Sarah Toussaint-Léveillé
La jeune (et talentueuse) auteure-compostrice-interprète était accompagnée d’un trio de cordes pour l’occasion. Après avoir dédié sa première chanson à Donald Trump, Sarah et ses complices nous ont bercé dans un univers où les sonorités folk traditionnelles étaient croisées par la créativité des arrangements. Malgré quelques petits pépins techniques qui, loin de démonter la jeune femme, lui ont plutôt permis de montrer sa candeur, on a eu droit à une vingtaine de minutes de magie.
Mathieu Bérubé
On était bien content de revoir le grand Mathieu, sa voix grave et ses chansons qui font pleurer (parlez-en à ma voisine de table). Accompagné de tout son beau monde sur la minuscule scène du Fou-Bar (on peinait à voir le géant Cédric Martel à l’arrière, c’est tout dire), Bérubé nous a balancé quelques chansons de Saudade (maudit bel album, vous savez?) en plus de nous tirer quelques larmes avec une toute nouvelle chanson. C’était juste trop beau.
Émile Gruff
J’étais bien content de le voir, celui-là, même si on a rendez-vous dans deux semaines au Cabaret Festif de la relève (j’ai donc découvert la relève avant le monde qui découvre la relève avant tout le monde). Si Bérubé nous a fait pleurer, Gruff, lui, nous a fait rire avec ses chansons qui ne se prennent pas trop au sérieux. On connaît quelques spécimens du genre, mais il faut l’admettre, Gruff est à un niveau supérieur question présence scénique. Et il est beaucoup plus… tight.
OFF Rideau – Le Cercle
Par Nicolas Padovani
Zagata
Première performance du 5 à 7 et mon premier show de Zagata. J’ai été assez impressionné par la présence scénique de Jesse Proteau, moi qui ai l’habitude de le voir plus réservé à côté de son frère dans Ego Death. Synthés analogues, guitare électrique et batterie aux teintes électro, j’ai eu l’album Power Windows de Rush en tête à certains moments. Fait notable : le bonhomme prend l’opportunité d’annoncer un contrat avec le label Coyote Records. Solide.
Laura Lefebvre
Elle aussi je la découvrais pour la première fois. Une guitare acoustique à la main, elle vient accompagnée d’un Joey Proteau sur guitare électrique et d’un Mathieu Rompré (Harfang, Men I Trust) sur batterie. Zagata nous vendait sa belle voix auparavant, il n’a pas menti. Quelques chansons bien folk dont son récent morceau Alcaline viennent apaiser le public du Cercle. Sage.
Ego Death
Grosse soirée pour Joey Proteau puisqu’il revient sur scène pour la 3ème fois, cette fois accompagné de Jesse, Gabrielle Shonk, Symon Marcoux à la basse (Los) et le batteur de Zagata (dont j’ai oublié le nom et je m’en excuse). Une première fois ici aussi puisque je n’avais pas eu l’occasion de le voir avec autant d’instrumentation sur scène, et ca marche tout aussi bien que quand il est juste avec son frère. On a eu droit à une poignée de morceaux de l’EP Grief plus une toute nouvelle chanson qui se retrouvera sur un nouveau disque à paraître vers la fin de l’été. Tranquille.
Ghostly Kisses
J’avoue, j’ai dû voir le groupe au moins 5 fois maintenant mais cette fois-ci je voyais Louis-Etienne Santais (Fjord) au clavier et non à la batterie, ca compte aussi comme une première fois techniquement. Accompagnée également d’Antoine Angers (Harfang), Margaux Sauvé enchaîne ses anciens et nouveaux morceaux avec la délicatesse qui caractérise si bien sa musique. Ca allait tellement bien que le groupe a décidé de jouer Back to Black d’Amy Winehouse en plus pour ne pas finir abruptement leur performance.
Rappel: le premier EP sort le 24 mars. Gracieux.
Vitrine Rideau – Impérial Bell
Par Marion Desjardins
Klô Pelgag
Hier, nous avons eu la chance de voir un aperçu de ce qui nous attend le 2 mars prochain à l’Impérial avec Klô Pelgag. Nouveaux costumes, nouvel album, nouvelle énergie, je confirme que c’est à ne pas manquer. L’Étoile Thoracique est déjà très excellent à l’écoute et l’est encore plus en spectacle. Un début de soirée qui commence en grande force !
ILAM
Pour continuer dans l’énergie débordante on nous présente ILAM. Nouveauté qui a déjà fait ses preuves, il a été nommé « Révélation Radio-Canada 2016-2017 » et vous l’avez peut-être même vu passer entre quelques annonces dans votre boîte noire à la maison. Impossible de rester inactive dès les premières notes, entrainée par la musique et le groupe qui ont un plaisir très contagieux sur scène. Le public semble avoir plus qu’apprécié aussi bien que quelques uns se sont laissé tenter par quelques pas de danse.
Elliot Maginot
Dernière mini performance de la soirée: Elliot Maginot. Malgré ses multiples passages dans le ville je n’avais pas encore eu la chance de le voir ni même d’écouter son travail. J’ai été très charmée par sa voix, sa prestance et le beau sentiment de calme/nostalgie qui terminait magnifiquement bien ma journée. Merci Rideau !
Phoque OFF – L’Anti Bar et spectacles
Par Jacques Boivin
Caravane
Troisième vitrine en deux soirs pour la formation de Québec. Si les gars étaient fatigués, ça n’a pas trop paru alors qu’ils ont offert une prestation déchaînée aux spectateurs présents. Beaucoup plus rock que celle qu’ils avaient offerte la veille, les gars ont fait danser le Père Noël de Limoilou et permis aux fans (nombreux) de hocher la tête rageusement. En finale, les gars ont interprété Démons d’une façon très explosive. Ne manquait que les flammes et les feux d’artifice!
Sandveiss
Premier constat : mes bouchons n’étaient pas dans mon sac! Heureusement, on avait eu pitié des oreilles des délégués de Rideau et le son était moins fort que d’habitude. Parce qu’on l’a répété à plusieurs reprises : Sandveiss, ça s’écoute dans le piton pis ça te rentre dedans jusqu’aux os. Luc Bourgeois et sa bande ont offert une prestation rythmée qui a su satisfaire les amateurs de bon gros stoner. Solide, comme toujours.
The Damn Truth
Entourée de ses trois musiciens, madame Baum a une fois de plus donné une leçon de rock avec une prestation enlevante. Il y a de l’action partout sur scène avec The Damn Truth et si on se fie à l’accueil enthousiaste réservé au groupe, les pièces de Devilish Folk (un méchant bon disque, en passant) devraient être entendues à nouveau dans quelques salles québécoises!