[SPECTACLE] Troisième soirée du Cabaret Festif! de la Relève, 25 février 2017

Pour une rare fois, j’étais accompagné à la troisième et dernière soirée de qualifications du Cabaret Festif! de la relève. En effet, mon rhume a décidé de venir avec moi afin de couvrir le spectacle et de me faciliter la vie. Trés généreux de sa part, certes, mais ça m’a rendu un peu grognon en début de soirée. Je n’étais pas assez grognon pour ne pas apprécier la soirée qui s’offrait devant moi : Lumière, Doloréanne, Mélanie Venditti et Émile Gruff allaient chauffer la soirée. La salle était pleine et nos trois juges de la soirée étaient: Étienne Galarneau, de CISM à Montréal (il a fait danser Luc Picard sur du Muzion, le savais-tu?), le directeur de l’AMPLI de Québec Éric Lefrançois et de la juge résidente Émilie Rioux, de CHYZ.

Lumière
Cabaret Festif de la Relève
Crédit Photo:Yoan Beaudet

Le groupe Lumière a brisé la glace et a connu son lot de problèmes techniques qui ont, évidemment, nuit à la performance. Pourtant, le style de Lumière est rafraîchissant dans le paysage musical actuel avec des  »sections » (2 personnes, je ne pense pas que l »on appelle ça une section mais bon) cordes et bois, qui ajoutaient une texture plus organique aux pièces qui, souvent, étaient construites avec de belles montées aux allures symphoniques. Comme mentionnée plus haut, des problèmes techniques ont un peu déconcerté le chanteur de la troupe, mais l’ensemble à bien réagi aux divers problèmes en s’adaptant et en gardant son calme. Par contre, ce qui est malheureux, c’est que je n’ai pas pu apprécier et analyser pleinement la performance du groupe, dérangé par une conversation extrêmement importante d’un groupe de personne tout près de moi. Une conversation si importante que celle-ci devait avoir lieu pendant les 20 minutes alloués au groupe afin que celui-ci puisse se mettre en valeur. Cependant, le groupe a livré une performance assez solide pour qu’il passe en grande finale, le 18 mars prochain, puisqu’il a remporté le tant convoité prix du jury.

Après, un rapide déplacement vers le côté jardin de la salle pour focaliser sur la

Doloréanne
Cabaret Festif de la Relève
Crédit Photo :Yoan Beaudet

performance de Doloréanne, jeune groupe de Québec qui a donné de l’énergie à la salle avec sa recette de pop rock. Parfois cliché dans la redondance des thématiques et des mélodies, mais jamais malhonnête. Le mot « recette », ici, n’est nullement utilisé de façon péjorative : ce qui est bon est bon. La « recette » ici est très bien maîtrisée et on sent la touche personnelle du groupe qui nous donne le goût d’en avoir plus. Ils ont du plaisir sur scène et ils le font transparaître. Une charmante naïveté se dégageait de la performance, une sorte d’insouciance, qui faisait en sorte que le public pouvait facilement et rapidement se sentir interpellé, surtout grâce au charisme du chanteur, qui s’appropriait la scène sans problème. Doloréanne a un potentiel fédérateur à ne pas ignorer et je ne serais pas surpris d’entendre une des chansons interprétés, lors de cette soirée, très bientôt à la radio.

Mélanie Venditti
Cabaret Festif de la Relève
Crédit Photo:Yoan Beaudet

Mélanie Venditi c’est ensuite amenée sur scène, avec le chandail officiel du Festif, avec son groupe afin de nous offrir son « rock aquatique » (ce sont ses mots et non pas les miens) énergique et ultra-efficace. La présence, une fois de plus, d’un violon (j’ai un faible pour les instrument à cordes) ainsi que l’importance qu’on lui donne dans les diverses mélodies ajoute une touche particulière et donne une autre texture aux pièces. Le clavier est une pièce principale qui tient souvent les chansons ensembles dans l’oeuvre de Mélanie Venditi ce qui donne un son fort intéressant. La chanteuse semblait un peu timide dans les échanges avec le public, mais le tout la rendait plus attachante et sincère. Bref, son offre était très variée dans les thèmes et les sonorités; un exploit en quatres chansons.

Émile Gruff
Cabaret Festif de la Relève
Crédit Photo:Yoan Beaudet

C’est la machine bien huilée d’Émile Gruff qui conclue la soirée. « Bien huilé » est le terme approprié puisqu’Émile Gruff s’empare de la scène et met rapidement le public dans sa poche avec son humour. Ses musiciens et lui se connaissent bien et le spectacle s’en retrouve extrêmement bonifié. De plus, Gruff n’hésite pas à ce mettre en scène et les transitions entre les pièces ont des allures de sketchs bien rodés. La plume d’Émile Gruff correspond avec le personnage qu’il a créé : simple et drôle. Il n’hésite pas à jouer sur la ligne entre le personnage et le réel afin de justifier son propos. Avec son groupe, tout est sous contrôle et chacun connait son rôle (et apparemment ses lignes) par cœur ce qui nous donne une prestation extrêmement énergique. Grâce à tout ça, Émile Gruff a remporté le prix du public.

La soirée c’est conclue ainsi, certes, mais le concours ne s’arrête pas là. Le 18 mars prochain, c’est la grande finale avec MCC, Miss Sassoeur et les Sassys ainsi que Lumière. Le 4ème et dernier participant sera déterminé lors du vote du public. C’est A Leverage for Mountains, Jerome St-Kant et Émile Gruff qui devront passer par là, du 6 au 10 mars prochain, afin de voir s’ils auront la chance de vivre la finale.