[ALBUM] Sam Patch – «Yeah You and I »

Le bassiste d’Arcade Fire, Tim Kingsbury, lançait son premier album solo, Yeah You and I

L’album débute sur les chapeaux de roues avec la pièce Must Have Been an Oversight, où le synthétiseur et la basse sont en évidence. Le pacing de l’album donne l’effet d’un tout, car toutes les chansons s’enchaînent les unes en arrière des autres.

Tim Kingsbury s’est bien entouré pour ce CD. En effet, Matthew Brown qui joue des synthétiseurs, Jeremy Gara (sur six chansons de l’album) est à la batterie et Basia Bulat, aux voix en harmonie.

100 Decibels commence par un synthétiseur similaire à celui sur la pièce débutant l’album, mais ce sont les harmonies vocales de Kingsbury et de Basia Bulat qui ressortent le plus. Véritable ver d’oreille à mon avis, le rythme est dansant et fait taper du pied. Il a ensuite travaillé avec le producteur John McEntire (Tortoise and the Sea, Cake).

Le premier extrait de l’album, St. Sebastian, est une belle mise en bouche et présente bien le travail qui a été fait par Kingsbury depuis 2014. La batterie et la ligne de basse sont omniprésentes, mais sont très accrochantes.

La pièce Waiting to Wait est une de mes préférées sur l’album. « You never ask for a word, you never ask for a sentence. You never ask for anything », chante Kingsbury dans une voix qui rappelle Wilco. Quand à lui, le deuxième extrait de l’album, Listening, prendra fort probablement de l’expansion devant un public. La guitare distortionnée est une valeur ajoutée à la chanson et a tout d’un hit radio.

No No No No échappe au style plus synth-rock de l’album et montre une autre facette de l’artiste au public. Never Meant No Harm, quant à elle, présente l’impact des générations précédentes sur les autres, un sujet qui fascinait Kingsbury depuis longtemps.
Sur la dernière, Up All Night, Kingsbury nous propose une ballade qui est une autre de mes préférées de l’album. La guitare, différente de celles utilisées sur le disque, a réussi à émouvoir la critique.

Il s’agit d’un premier album pour Sam Patch, mais un qui a été peaufiné et qui coule facilement dans l’oreille. Le disque est un peu plus court que ce à quoi nous nous étions attendus, mais le résultat est bien meilleur. Il n’y a pas de temps mort, ce qui est apprécié. Il est parsemé de plusieurs chansons avec du potentiel, que ce soit pour la radio ou devant public.

Sam Patch est en spectacle le 4 mars prochain à l’Anti, et il y a toujours des billets disponible.