On se souvient du jeudi 2 mars 2017 comme d’une soirée festive, qui a réuni deux groupes assez improbables ensemble. C’est ce qui a permis de vivre quelque chose d’inusité, mais de génial à la fois.
La première partie était Mauves, groupe pop-rock progressif qui sillonne présentement le Québec en compagnie de plusieurs groupes émergents (et pour la seconde fois avec Half Moon Run cette soirée-là!). Alexandre Martel, Julien Déry, Cédric Martel et Charles Blondeau offrent une prestation de qualité et sentie. J’aime l’intensité des instruments et le clash avec la voix plus haute d’Alexandre Martel et celle plus envoûtante de Julien Déry, qu’on entend sur Parc du Portugal. Les textes sont très imagés, et le nouvel album Coco, paru en 2016, s’écoute comme du bonbon. Quoique inattendue, cette combinaison avec Half Moon Run s’appréciait indubitablement.
La frénésie entourant le groupe Half Moon Run, même si la sortie de Sun Leads Me On date de 2015, est toujours aussi forte. Encore une fois, la Taverne de St-Casimir affichait complet pour le spectacle. Le groupe était un peu partout lors des dernières semaines, ce qui n’a pas semblé affecter leur performance un brin.
Ils ont commencé avec 21 Guns Salute, qui se retrouve sur Dark Moon, le premier opus du groupe. Sans commencer en coup de canon, ça donne le ton pour une soirée planante où la voix de Devon Portielje est l’un des éléments forts. Ils ont enchaîné I Can’t Figure Out What’s Going On, deuxième vidéoclip qu’ils ont lancé de leur second album.
Par la suite, les succès de chacun de leurs opus ont su se ficeler à merveille, alors que le public dansait sur Call Me in the Afternoon, chantait en chœur Devil May Care, et savourait Sun Leads Me On. Ils ont fermé avec Consider Yourself (le court-métrage/vidéoclip de la chanson est à voir selon moi!) pour mieux revenir sur trois pièces très appréciées : Fire Escape, She Wants to Know et Full Circle.
J’ai remarqué que les chansons du premier album avaient un effet plus euphorique chez les gens présents, raison pourquoi, fort probablement, ils ont choisi de terminer avec trois de celles-ci. Le groupe a encore une fois été à la hauteur de sa renommée en terre québécoise avec une performance haute en couleur. Devon a même joué de la guitare avec sa bouche à un certain moment, ce qu’on n’a pas la chance de voir souvent!
Me déplacer à St-Casimir reste toujours un plaisir, et pas seulement parce que leur programmation 2017 est diversifiée et complète. Cette année, ils ont accueilli et accueilleront encore des gros noms de la musique sous leur toit, et seulement 500 personnes sont attendues chaque soir de spectacle. Cela crée, à mon avis, un phénomène de rareté, et on se sent privilégié d’être à l’une de leurs soirées. Ce n’est donc pas surprenant qu’ils affichent souvent complet.
Crédit photo : Joé Lacerte