En ce beau mercredi de printemps tout neuf, nous avions rendez-vous avec l’auteur-compositeur-interprète Louis-Philippe Gingras, qui a fait l’aller-retour à Québec pour chanter, seul, quelques chansons de son répertoire. Malheureusement, nous étions très peu à avoir répondu à l’appel et la petite salle de la rue Saint-Joseph semblait un peu grande…
Ce n’est pas grave, si la quantité n’y était pas, la qualité, elle, y était certainement, et même ce petit couple qui ne semblait pas trop savoir ce qu’il faisait là (et que Gingras a confondu avec le jury) a écouté très poliment les propositions de l’Abitibien d’origine.
Bien entendu, nous avons eu droit à quelques chansons de l’excellent album La troisième rangée, paru l’automne dernier, notamment Tigre géant, encore plus sympathique live, toute nue, avec Gingras qui se lâche lousse! D’ailleurs, le jeune homme, qui ne fait rien comme les autres, a profité de sa présence à un concours pour présenter quelques nouveaux morceaux (et prendre le temps de bien les présenter), dont cette pièce intitulée Mon père où il se prend pour le fils de Cliff Burton (les rumeurs ne sont pas vraies, en passant).
Même assis, seul à sa guitare, Gingras a toute une présence scénique, et son folk aux accents très country s’écoute avec un grand bonheur. L’homme est généreux, prend le temps de transmettre sa passion avec son public et son humour bon enfant fait du bien, sans qu’il ait l’air d’un clown.
Passage réussi, donc, pour Gingras, et on ne peut qu’espérer que les Plaines seront bondées à son prochain passage. Tel est son souhait.