L’Impérial Bell était plein à craquer ce samedi soir pour la visite (fort attendue) du groupe Montréalais The Franklin Electric. La formation dirigée par Jon Matte a lancé il y a peu un deuxième album intitulé Blue Ceilings (Indica), qui avait reçu des critiques plutôt positives et qui a plu autant aux fans de Local Natives qu’à ceux d’Of Monsters and Men. On allait passer une belle soirée de folk-pop un brin atmosphérique, et c’est bien ainsi!
Le groupe avait emmené avec lui un dispositif scénique assez impressionnant : grande toile de fond, éclairages complexes, on n’allait pas en avoir que plein les oreilles! Eh bien, on en a aussi eu plein la vue! Faut dire que le groupe compte de nombreux fans au Québec et que les moyens sont à l’avenant.
Commençant en douceur, le groupe a su créer un crescendo, l’intensité et la participation de la foule grimpait d’un cran à chaque chanson. Le fait que les chansons de Blue Ceilings sont moins introspectives que celles de l’album précédent y a sûrement un petit quelque chose à voir. Ça n’a pas empêché Matte et ses acolytes (tous en pleine forme et heureux d’être là) de se lancer dans quelques chansons de This is how I let you down, le premier album du groupe. Pour un néophyte comme moi, ces chansons étaient faciles à reconnaître, le public les chantait en choeur avec le groupe avant d’applaudir à tout rompre.
Qu’il soit à la guitare, au piano ou à la trompette, Jon Matte captive toujours autant l’attention. Faut dire que ses interventions, presque toutes en français, ont un charme fou elles aussi! Matte nous a rappelé son premier passage à Québec (au Cercle, il y a sept ans) et combien il est heureux de jouer ici, où il se sent à la maison.
Quant aux chansons, celles-ci prenaient facilement leur envol en compagnie de ces éclairages savants, qui nous donnaient aussi envie de battre des ailes (d’ailleurs, ça a tapé des mains à quelques reprises sans que le groupe ait à nous inviter à le faire). Le folk-pop de The Franklin Electric est taillé sur mesure pour la scène avec ses belles envolées, ses harmonies vocales fort réussies et ses moments plus explosifs qui ponctuent les douces chansons de Matte et donnent l’occasion aux spectateurs de manifester leur plaisir.
Après un généreux rappel (où on a pu entendre une reprise d’une chanson de nul autre que Gordon Lightfoot), le public est reparti à la maison ravi. The Franklin Electric m’a une nouvelle fois montré à quel point il est efficace sur scène. On sera là au prochain rendez-vous!
Woodlock
Le trio australien Woodlock a lancé les festivités avec un folk-pop qui, sans déborder d’originalité, a été livré avec un enthousiasme contagieux. Le trio, composé des frères Zech et Eli Walter (guitares et voix) et de Bowen Purcell (percussions) livre, sans prétention aucune, des chansons qu’un fan de The Franklin Electric et Half Moon Run pourrait aisément aimer. Derrière ses baguettes, Purcell a un sourire qui ne veut pas mourir pendant que les deux frères Walter s’échangent des regards complices. Les harmonies vocales sont au poil, les mélodies sont accrocheuses et les petites filles, qui semblent remplir la salle ce soir, sont aux anges. (Dernière toune) Le beau Jon a de la concurrence!