Pour son troisième album intitulé Backflips, la formation Canailles a voulu s’éloigner un peu de son folk un peu sale et festif et offrir une proposition un peu plus substantielle sans s’aliéner ses fans. Tâche ardue, certes, mais est-ce que le groupe a réussi à évoluer dans la continuité?
Même si, en bout de piste, Canailles ne sort pas trop des sentiers qu’il a lui-même battus, la palette s’est assez bien garnie, grâce entre autres à l’arrivée d’Olivier Bélisle et Étienne Côté. Le côté un brin punk du groupe est toujours présent, mais que celui-ci s’est raffiné, signe de maturité et de volonté de ne pas faire du sur place. Oui, des chansons comme Margarita, Histoires de fantômes ou Jachère nous ramènent l’ambiance festive qui caractérise si bien la formation, mais il y a aussi des Backflips, pleines de blues, qui rappellent un peu Les Deuxluxes dans ses sonorités un brin rétro (Étienne Barry y joue d’ailleurs du piano), et des Plumage qui sont plus folk que sale.
Comme d’habitude, tout le monde met l’épaule à la roue : ce n’est pas un album de Canailles si chaque membre n’a pas les projecteurs braqués lui ne serait-ce qu’un instant. L’album, réalisé par Tonio Morin-Vargas, a été enregistré live (tout le monde en même temps) au studio Breakglass. Ce changement de dynamique nous rapproche davantage du son de Canailles sur scène, là où la formation a toujours brillé.
Parfait pour ramener l’ambiance festive et un brin insouciante du groupe à la maison!
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