Les dieux du rock étaient avec les organisateurs de Limoilou en musique ce samedi! Après une première soirée pluvieuse qui a fait fuir plusieurs curieux, le beau temps était de la partie – et les spectateurs aussi!
Si les dieux du rock ont été aussi cléments, c’est probablement parce que deux de leurs dignes représentants, Les Deuxluxes et We Are Wolves, étaient là pour brasser nos cages. Et nos cages ont été joyeusement brassées!
Tout d’abord, notre duo de rockers préféré, Les Deuxluxes, nous a offert tout un traitement Deuxluxe, comme c’est son habitude. J’ai beau les avoir vus près d’une dizaine de fois, je n’en reviens toujours pas de voir toute l’énergie déployée par un Étienne Barry (plus souvent qu’autrement assis, en plus) et une Anna Frances Meyer plus glam que jamais! Et c’est fou l’énergie qu’ils peuvent nous faire dépenser en un peu moins d’une heure!
La foule, très familiale en ce début de soirée, s’est montrée des plus réceptives, envoûtée par la voix exceptionnelle de Meyer et les mélodies plus qu’entraînantes du duo. Impossible de résister au Rock and Roll pas toujours propre, mais trop sexy, des Deuxluxes! Comment s’empêcher de crier I’m in love quand Anna Frances nous pointe le micro au visage? Comment ne pas taper des mains quand la musique prend le contrôle de l’ensemble de nos muscles? Comment ne pas avoir un sourire accroché au visage quand Diable du printemps rappelle à notre coeur de traducteur qu’une version française d’une toune en anglais (Springtime Devil), c’est pas juste une traduction littérale, mais aussi un savant travail d’adaptation?
Difficile de ne pas se garrocher à la table de produits dérivés pour distribuer des high fives au duo par la suite!
Le passage des Deuxluxes était parfait pour réchauffer la foule en prévision de la tempête qui allait suivre. Les enfants collés sur la clôture ont laissé la place à une faune bigarrée de jeunes costumés. Des zèbres, des lions, des loups… Tout le monde voulait se faire bouffer tout rond par le trio We Are Wolves!
Et bouffé tout rond tout le monde a été! Parce que quand il s’agit de bêtes de scène, Alexander Ortiz, Vincent Lévesque et Pierre-Luc Bégin sont en tête de liste. Y’a rien qu’Ortiz ne fait pas sur scène : il monte sur les speakers, grimace, mange littéralement son micro, accompagne ses riffs de nombreux pas de danse, tout ça en chantant sans perdre son souffle. Lévesque, de son côté, semble possédé derrière ses claviers. Bégin, lui, n’hésite pas à quitter sa batterie pour remplir quelques verres de bière aux spectateurs à l’avant.
Ça faisait un petit bail que je n’avais pas vu le groupe, et franchement, le virage new wave qui s’est accentué sur Wrong (le dernier album) est plus que rafraîchissant. Pendant plus d’une heure, le public a dansé non-stop sur les rythmes tantôt envoûtants, tantôt endiablés du trio. Après chaque chanson, la foule montrait son appréciation de façon peu équivoque et le trio semblait vraiment surpris par cet accueil! Ça nous a permis d’avoir pas un, mais deux rappels, dont l’excellente reprise de Paranoid, de Black Sabbath…
Les loups ont mis le feu à la bergerie, pis on a aimé ça!
Limoilou en musique se termine ce dimanche, 20 heures, avec Jérome Casabon et Pépé et sa guitare. Une présentation d’ecoutedonc.ca! On va avoir du plaisir!