Ce sont les spectacles de Jérome Casabon et de Pépé et sa guitare, présentés par ecoutedonc.ca, qui ont clos de manière festive cette édition 2017 de Limoilou en musique, événement organisé par les Productions Limoilou en Vrac. (En passant, chapeau aux organisateurs, aux bénévoles et à toutes les personnes impliquées dans l’événement, belle réussite!)
Après s’être déversé sur nos têtes une partie de l’après-midi, le ciel s’est heureusement mis beau le temps des deux prestations. Les quelques flaques d’eau restantes à l’intersection étoilée formée par la 3e Avenue/6e Rue/Canardière ont fait des heureux parmi les enfants présents, dans l’attente des artistes. Pour les grands, il y avait de la sangria et de la bière!
On peut dire que le charismatique Casabon a le tour pour mettre la foule dans sa poche. Difficile de résister au p’tit côté givré de l’auteur-compositeur-interprète, qui sait d’ailleurs s’entourer de collaborateurs talentueux (ici, pour l’occasion, Ben Shampouing à la guit, Bruno Lemieux à la batterie et Cédric Martel à la basse). Ils nous ont bien dégourdis avec leurs anecdotes, leurs mimiques et leurs chorégraphies bouffonnes. Nos coups de coeur? Les pièces Hockey cosom, C’que la vie me dit et Même si (pendant laquelle une jeune ado est venue par surprise chanter quelques lignes) du plus récent album, Pas pire content (2017). On a aussi eu droit à quelques classiques du défunt Casabon, tels que Shit s’a tab.
On a apprécié l’aisance et la désinvolture du trio, la fluidité du spectacle, sans oublier – bien entendu – les compositions folk imagées, qui en ont sans doute rendu plus d’un nostalgique des belles et moins belles années de la vingtaine. Mention spéciale au V-neck.
Le bon Pépé et son fidèle destrier à six cordes a pris le relais devant un public juste assez dense pour s’ébrouer avec le sourire. D’ailleurs, le courant semblait passer à merveille entre lui et cette foule déjà bien réchauffée – au sens propre comme au sens figuré. Son style « chansonnier rigolo » s’inscrivait d’ailleurs dans une continuité on ne peut plus exemplaire avec son prédécesseur.
Fort d’une quinzaine d’années à manier son précieux outil devant public un peu partout dans la province et au pays (et aussi en France), Pépé semblait en plutôt bonne shape, faisant de nombreuses fois référence, fidèle à lui-même, à sa tendre épouse. Nous avons pu goûter, outre ses savoureuses anecdotes et paraboles, à une panoplie de classiques tirés de son répertoire bien garni, notamment Bobette Bob, Toué tu l’as, Un café un bat, Mal fourré, Barre ça là, ou la plus récente Mon avis (de l’album Tout le monde veut jouer avec Pépé, 2016), pour n’en nommer que quelques-unes. Il nous a également égayés de belle manière avec son ukulele en interprétant notamment les amusantes Cerveza et Hawaï.
Qui n’a pas rêvé de pouvoir s’asseoir sur une bûche autour d’un feu de camp, sous un ciel étoilé, une p’tite frette entre les jambes, pour chiller quelques heures avec Pépé, sa guitare pis toutes ses histoires? Si on ajoute un Casabon dans l’équation, ça serait encore mieux!
En bref, une belle soirée amusante, pas stressante, entouré de bon monde et de beaux sons. Quoi demander de plus pour finir un week-end en beauté?
Photos : Jacques Boivin