C’est le cœur léger que je me suis rendue jeudi passé au Complexe Félix-Leclerc de La Tuque, pour y voir Antoine Corriveau et Matt Holubowski.
Je dois dire que je ne connaissais Antoine Corriveau que de nom jusqu’à maintenant et que ça a été une belle découverte musicale pour moi! Dans une ambiance feutrée, intime, l’artiste a rapidement captivé l’assistance avec sa simplicité, sa poésie et ses textes, authentiques, souvent sombres. Il me rappelle Desjardins, que j’aime beaucoup.
Il faut dire que la configuration de la salle (formule cabaret) se prête particulièrement bien à ce type de spectacle. Le public est près de la scène, donnant ainsi la chance à l’artiste de mieux interagir avec lui. Antoine Corriveau y va d’ailleurs de commentaires et d’anecdotes entre les chansons de ses albums Les ombres longues et Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter.
Je ne crois pas me tromper toutefois en disant que plusieurs personnes dans la salle ont semblé surprises, déstabilisées par l’univers d’Antoine. Évidemment, l’ambiance de Matt Holubowski qui est entré ensuite en scène était bien différente. En effet, celui-ci dégageait une belle énergie malgré son pied dans le plâtre.
Le jeune artiste a donné une prestation à son image: charismatique, pleine de moments magiques, de souvenirs de voyages qu’il nous raconte à travers les chansons de son deuxième album, Solitudes. Le violoncelle nous berce et accompagne magnifiquement la voix singulière de Matt, qui s’est entouré une fois de plus de musiciens de talent.
Le courant passe et le spectacle semble trop court. On dirait qu’il a fait ça toute sa vie. On se croirait devant un vieux routier et pourtant, malgré sa maturité musicale, il se dit encore souvent surpris de constater où il est rendu aujourd’hui et le chemin qu’il a parcouru ces dernières années.
C’est avec un plaisir évident que les spectateurs l’écoutent interpréter Exhale/Inhale qui, tout comme son deuxième album, connaît une belle popularité et récolte de bonnes critiques du public et du milieu musical québécois depuis son lancement l’an dernier.
Pour ma part, j’étais déjà conquise. J’ai adoré son premier opus, Ogen, Old Man, et j’avais encore en tête le spectacle que Matt avait donné au FEQ cet été. Je me suis donc replongée avec plaisir dans cette atmosphère enveloppante et réconfortante ce soir-là.
C’est le sourire sur les lèvres que je suis repartie chez moi, la tête remplie de mélodies douces et de l’ambiance onirique qui flottait encore dans l’air. Merci Matt et Antoine.