Albums de l’année 2017

Ah, les listes de fin d’année! Ce moment où tout le monde est fâché parce que son artiste préféré n’est pas classé là où il aurait aimé! Comme si la production de ces listes n’était pas un travail subjectif, fait en fonction de ceux qui les rédigent!

Si c’est votre cas, vous aimerez notre façon de faire! Au lieu de vous gosser un gros palmarès qui ressemble plus à un casse-tête qu’à une rétrospective, nous avons opté, encore une fois cette année, de vous présenter les cinq albums préférés de l’année de chacun de nos collaborateurs qui se sont prêtés au jeu.

Cette année, le patron a décidé de brouiller les cartes en mélangeant tous les albums de tout le monde, question de tous les classer par ordre alphabétique. Oui. Il est tata de même.

Et vous, quels sont vos choix d’albums? Y’en a tellement eu de bons, cette année! Dites-nous tout ça en commentaire!

 

Art Contest – Two Songs (Post Echo)

Nicolas Padovani : Je sais plus exactement comment j’ai trouvé ces deux gaillards de Caroline du Sud sur Bandcamp mais j’étais tellement content de les avoir trouvés par hasard sans qu’on me le souffle. Pour les connaisseurs de 4Loko, ça fait penser à La Fête. Pour ceux en mode expert, tu retrouveras une formidable tambouille Battles/Dillinger Escape Plan/Devo.

 

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Julie Aubé – Joie de vivre (Les disques de la cordonnerie)

Marie-Eve Duchesne : Julie Aubé a sorti un album qui fait plaisir à entendre et qui lui va comme un gant. Il s’agit d’un changement de style par rapport aux Hay Babies, mais Aubé a réussi à mélanger rock, blues et folk avec un soupçon de psychédélique dans un album qui vaut la peine d’être écouté.

 

 

Maude Audet – Comme une odeur de déclin (Grosse Boîte)

Jacques Boivin : En voilà une qui en a pris plusieurs par surprise cet automne avec cet album! Les gens qui connaissaient déjà Maude Audet avaient bien hâte d’entendre le successeur de Nous sommes le feu. Avec Ariane Moffatt à la réalisation, on pouvait s’attendre à quelque chose de solide. Et dès les premières notes de Galloway Road, on est conquis par la guitare et la douce voix mélancoliques d’Audet. Un album somme toute assez différent du précédent sans toutefois perdre quelques vieux repères, comme sur Nos lèvres retournées et Vieille Photo, deux autres solides compositions. Le genre d’album qu’on aime réécouter longtemps!

 

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Philippe B – La grande nuit vidéo (Bonsound)

Jacques Boivin : Philippe B poursuit son grand voyage avec un bel album qui se veut une suite logique d’Ornithologie, la nuit. Notons l’apport de Laurence Lafond-Beaulne (Milk and Bone), qui vient, avec sa voix d’ange, apporter une touche de mélancolie aérienne aux chansons déjà fort imagées de B. Les textes les plus poétiques de 2017 se trouvent ici.

 

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Jason Bajada – Loveshit II (Blondie & The Backstabberz) (Audiogram)

Karina Tardif : J’ai commencé à écouter l’album Volcano (2016) cette année alors que l’album Loveshit 2 allait sortir. Je ne pensais pas tomber en amour autant que ça, mais Loveshit 2 est rapidement monté dans mes tops avec ses textes forts et ses mélodies qui ne me sortaient pas de la tête.

 

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Beyries – Landing (Bonsound)

Caroline Filion : J’ai aussi découvert cet album sur le tard, mais je l’ai assez écouté pour me rattraper. Des belles mélodies, mais surtout des paroles incroyablement touchantes quand on connaît un peu le parcours de l’artiste.

Karina Tardif : parce que ça a été ma découverte coup de cœur de l’année. Elle a déchiré mon cœur et l’a recollé dans le même album.

 

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Philippe Brach – Le silence des troupeaux (Spectra Musique)

Jacques Boivin : Il nous avait fait peur, le vilain Philippe, avec Troupeaux, un espèce de teaser qui sonnait comme du 2Frères! Mais non, plutôt que de faire dans le folk-pop fédérateur qu’on a entendu des milliers de fois, Brach réussit à se réinventer sur Le silence des troupeaux, une autre oeuvre majeure d’un artiste qui montre déjà qu’il a sa place parmi les grands. C’est beau, c’est intelligent, les arrangements sont tout simplement superbes. Tu voulais des enfants est une chansons aussi belle que difficile. On a été gâtés!

 

 

La Bronze – Les corps infinis (Kartel Musik)

Caroline Filion : Belle surprise pour moi. Un album coloré, plus doux que je l’aurais imaginé, mais vraiment intéressant. De la belle musique électronique entraînante et planante à la fois.

 

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Casual Rites – Casual Rites

Valérie Vinet : En novembre dernier, Casual Rites a sorti un album bien ficelé d’une grande intensité. Leur premier opus est toutefois difficile à définir; entre le blues, le folk et le rock, l’ADN musical du groupe tire son origine de différentes époques. Casual Rites est du calibre d’Alabama Shakes, de Kings of Leon et de My Morning Jacket. Parfois planantes, parfois mordantes, les mélodies sont accrocheuses et on se surprend à fredonner les hook en boucle. Empreinte d’émotion mais toujours en contrôle, la voix chaude et assumée du chanteur Phil Matte parvient rapidement à séduire l’auditeur. Casual Rites est définitivement un groupe à surveiller dans les prochaines années.

 

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Daphni – Fabric Live93 (Fabric Records)

Nicolas Padovani : Daphni, c’est Caribou mais sans paroles. Tu trouveras 27 morceaux organisés comme un seul bloc d’1h15 sans pause. Ça comprend percussions, samples, synthés, le tout soit ensemble, soit séparé. C’est dansant, hypnotique, énergisant et You Can Be A Star doit être la chanson la plus motivationnelle que j’ai entendue cette année.

 

 

La famille Ouellete – Deluxe (St-Laurent Records)

Caroline Filion : J’ai vu la finale des Francouvertes, j’ai écouté les chansons sorties en boucle, et j’avais dont hâte que l’album sorte. Une belle surprise. Des pièces qui déménagent autant que d’autres qui sont plus planantes. Je l’écoute encore en boucle.

 

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FKJ – French Kiwi Juice (Roche Musique)

Gabriel Tremblay : Parfaitement fruité, ce jus de kiwi Français est sans aucun doute ma découverte de l’année.

Le décrire proprement est une tâche ardue alors disons simplement qu’il est un multi-instrumentiste hors-pair. Une pièce de FKJ est principalement basé d’un de ses «beats» auquel il ajoute et enregistre automatiquement un passage instrumental, que ce soit une ligne de basse, un solo de saxophone ou une mélodie au piano. Son album se veut une réunion de ses pièces enregistrées au fil des ans. La voix sublime de June, qui l’accompagne à quelques reprises ajoute une belle dimension spirituelle à la musique de Vincent Fenton.

 

 

Fleet Foxes – Crack-Up (Nonesuch)

Gabriel Tremblay : Certes, la formation folk de Seattle n’a définitivement plus besoin de présentation. Après une disette de 6 ans, la plupart des fans avaient perdu espoir d’entendre un nouvel album. Au plaisir de tous, la bande à Robin Peckhold revenait au printemps passé avec Crack-up. La barre était haute après Helplessness Blues et ce dernier disque est une réussite sur toute la ligne. On retrouve une texture particulière et des compositions folk-rock beaucoup plus longues que par le passé. Même si la populaire third of may est déjà anthologique, mon titre favoris est la sentimentale If You Need To,  Keep Time On Me.

 

 

François Jalbert et Jérôme Beaulieu – This is a Real Place (Multiple Chord Music)

Marie-Eve Duchesne : Un duo jazz que j’avais adoré dès les premiers instants de cet album. François Jalbert et Jérôme Beaulieu sont en contrôle de leur instrument respectif et une belle chimie entre les deux musiciens opèrent. Le piano et la guitare se mélangent et me surprennent à chaque détour musical par leur richesse et leur profondeur. À mettre sous le sapin pour les amateurs de jazz et de musique instrumentale.

 

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The Franklin Electric – Blue Ceilings (Indica)

Caroline Filion : C’est suite au Festivoix que j’ai eu envie d’écouter l’album, et je m’en veux de ne pas l’avoir écouté avant. Aussi bon que le premier, il est rempli de belles découvertes, surtout la chanson So Far, que j’ai excessivement écouté.

 

 

Geoffroy – Coastline (Bonsound)

Caroline Filion : Pas le choix de le mettre dans mon top 5. Mes voyages en voiture n’auraient pas été les mêmes sans cette trame sonore.

Karina Tardif : parce que cet album a été mon « boyfriend » de l’année; il m’a accompagné partout et je ne me suis pas tanné encore.

 

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Grizzly Bear – Painted Ruins (Grizzly Bear/RCA)

Julien Baby-Cormier : Un disque d’une richesse effarante. Section rythmique hallucinante; c’est le genre de disque qui donne toujours plus au fil des écoutes même s’il est moins immédiat que certains albums précédents. Un des meilleurs crus des dernières années.

 

 

Jay-Jay Johanson – Bury the Hatchet (29 Music)

Gabriel Tremblay : Jay-Jay Johanson roule peut-être sa bosse depuis la fin des années 90, il est encore un secret relativement bien gardé pour les mélomanes Nord-Américains. Avec un son bien à lui qui mélange l’électronique, le trip-hop et le jazz, le suédois a su me conquérir dès les premières écoutes de son album Opium sorti en 2015. Pour sa nouveauté Bury the hachet, il s’offre/nous offre une version intimiste où le piano est omniprésent. les fans du projet solo de Damon Albarn seront conquis par celui de Johanson. Considéré comme un crooner, son style unique transcende les époques et nous fait passer par toutes sortes d’émotions. Même si l’album s’écoute bien de bout en long, la pièce éponyme est particulièrement exquise!

 

 

Keith Kouna – Bonsoir Shérif (Duprince)

Jacques Boivin : Keith Kouna est de retour, le couteau entre les dents! Le vilain garnement a concocté une belle collection de chansons engagées et entraînantes à souhait. Y’a là de nombreuses chansons qui vont faire partie du répertoire classique kounesque pour les années à venir : Shérif, Vaches, Poupée, Pays, Marie ne sont quelques exemples des solides compositions de cet album qui donne envie de lâcher son fou!

 

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Pierre Lapointe – La science du coeur (Audiogram)

Julien Baby-Cormier : Déjà tenu en haute estime dans ma liste d’albums 2017, ma présence récente à son spectacle n’a fait que confirmer que ce disque est un des meilleurs de l’auteur-compositeur bien aimé. Il a fait un travail de concision très efficace, soutenu par une production riche et aucunement pompeuse. C’est un 30 minutes bien ficellé, sans superflu, à écouter du début à la fin.

 

 

Catherine Leduc – Un bras de distance avec le soleil (Grosse Boîte)

Jacques Boivin : On l’avait déjà constaté avec Rookie et Un bras de distance avec le soleil le confirme : Catherine Leduc mitonne des airs mélancoliques sur lesquels on s’envole avec le plus grand des plaisirs. Pas étonnant que les chansons de Leduc aient meublé tant de jours pluvieux! Leduc réussit ici à créer, en toute simplicité, des atmosphères idéales pour ses textes, qui sont mieux maîtrisés que jamais. C’est pas parce que c’est un peu froid que ça ne peut pas être magnifique…

 

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Loud – Une année record (Joy Ride Records)

Gabriel Tremblay : Dans ma hiérarchie du rap Québécois, LOUD est l’héritier au trône du royaume où Koriass est roi. «Le cerveau» et premier «L» de l’ex-opération Loud Lary Ajust est un maître lyricale, rien de moins. Son «flow» frôle la perfection et les «beats» d’Ajust sont tellement variés.

Pour le plaisir de nos oreilles. Une superbe entrée en matière et un album solo qui répond aux attentes. Il nous offre une belle variété de sons comme sur Devenir immortel avec la guitare espagnole. L’envie de «groover» est difficile à retenir grâce au tempo reggaeton de Toute les femmes savent danser. Que dire de TTTTT, ma pièce préférée qui reprend un  «sample» de la pièce No lie du band New-Yorkais Wet. Une galette qu’on ne lasse pas d’entendre et de réentendre.

 

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Medora – Ï

Nicolas Padovani : Il y a un point commun entre tous les albums que je cite ici ; ils incorporent tous un voyage et il est difficile de séparer ces morceaux de leur album. Le i tréma n’est pas une exception : on va dans le Maine, on dort dans un Ikea, on monte dans le Concorde. C’est rempli d’exaltation et de poésie et c’est de loin l’album que j’attendais le plus cette année, comme une obsession lamentable, ou pas.

 

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Mogwai – Every Country’s Sun (Temporary Residence)

Julien Baby-Cormier : Les vétérans post-rock de Glagow font depuis leur début une musique précise, souvent lourde et très cinématographique. Ce dernier cru est l’un des meilleurs de la formation qui y fait pas mal la synthèse de tout ce qu’il a réussi de mieux en carrière sur un seul album. Que dire de la magnifique pochette ?…

 

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Peter Peter – Noir Eden (Audiogram)

Karina Tardif : parce que j’aime sa douce « love pop », sa voix et sa mélancolie. Chaque pièce a été au moins une fois dans mon top 5 des chansons de la semaine au courant de l’année.

 

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Paupière – À jamais privé de réponses (Lisbon Lux)

Karina Tardif : Il n’y a pas grand chose qui m’a plus donner envie de me lever et d’affirmer qui je suis que cet album de Paupière.

 

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Dany Placard – Full Face (Simone Records)

Jacques Boivin : Placard est de retour, et cette fois, il délaisse le folk des derniers albums pour plonger à pieds joints dans un rock assez intemporel. Full Face est un album assez sombre, personnel, qui nous montre que Placard n’a rien perdu de son côté sensible et humain, même s’il aimerait parfois mettre son full face pour ne plus rien entendre. La chanson-titre est tout simplement grandiose, mais l’album est rempli d’autres moments magiques, comme la ballade Mon amour était plus fort que ce qu’on voit dans les vues ou les plutôt nirvaniennes Vince et Notre maison (qui sonne vraiment tout droit sortie des années 1990). Un grand album d’un grand gaillard.

 

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Sampha – Process (Young Turks Recordings)

Gabriel Tremblay : D’une beauté hors du commun, la musique de Sampha est une introspection intime au piano nuancée d’électronique. Apaisant et relaxant, le titre phare «No one knows me like the piano» est une balade complètement touchante. Singulier dans ses arrangements musicaux et dans son écriture, la qualité de sa voix est tout aussi remarquable. La pièce «Plastic 100ºC» est particulièrement impressionnante de par la complexité du rythme. Il a la facilité à s’approprier plusieurs styles comme le R&B Soul de Timmy’s prayer ou le funk sur Kora Sings. Une sacré belle découverte qu’est cet anglais de 29 ans.

 

 

St. Vincent – MASSEDUCTION (Loma Vista)

Julien Baby-Cormier : Celui-là, c’est moins pour la pochette que pour la qualité constante de ses chansons qu’il a attiré mon admiration. Si ce n’est pas le meilleur disque qu’Annie Clark ait pu nous offrir, ça reste un disque très intéressant, un tantinet plus propre, très mélodique, mais parfois un peu forcé dans son côté (trop?) assumé.

 

 

Laura Sauvage – « The Beautiful » (Simone Records)

Jacques Boivin : Oh qu’il semble loin le temps où Vivianne Roy chantait de la pop de grange avec Les Hay Babies! Depuis qu’elle a lancé son projet solo et pris le nom de Laura Sauvage, l’auteure-compositrice-interprète acadienne a pris un virage rock aux accents vintage qui semble avoir influencé plusieurs personnes autour d’elle (qu’on pense au dernier album des Hay Babies ou à celui de Placard qui a visiblement été inspiré). Sur « The Beautiful », Laura Sauvage donne toute une leçon de rock tout en ne se contentant pas d’une seule de ses facettes. Ça grafigne tout doucement, et c’est comme ça qu’on aime ça!

 

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Gabrielle Shonk – Gabrielle Shonk (Universal)

Marie-Eve Duchesne : Je l’ai connue grâce à la chanson Habit qui avait beaucoup tourné sur Spotify et sur Youtube. Dès le premier extrait, je savais que j’avais affaire à une fille de talent. Elle a captivé mon oreille dès le début. La voix chaude de l’auteure-compositrice-interprète m’a beaucoup plu et ressort du lot d’auteur-compositeur-interprète. J’ai très hâte de la voir en concert au Grand Théâtre de Québec.

 

 

Spoon – Hot Thoughts (Matador)

Valérie Vinet : Comme on dit ; Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces. Spoon, formé en 1993 par le chanteur et guitariste Britt Daniel, est un groupe qui a du milage et qui n’a visiblement pas perdu sa créativité foisonnante et son ardeur. Dès les premières notes de clavier de la pièce titre, on est intrigué et on sait qu’on aura droit à plusieurs surprises. Rock, electro, et parfois psychédélique, l’effort est étoffé et surprenant, quoiqu’un peu inégal à certains moments.

 

 

Chris Stapleton – From a Room: Volume 1 (Mercury)

Valérie Vinet : Véritable institution à Nashville depuis la sortie de Traveller il y a deux ans, Chris Stapleton a présenté From A Room : Volume 1 au mois de mai dernier. Enregistré dans la Room A du légendaire studio RCA à Nashville, l’album minimaliste (9 pistes, 30 minutes) a su me conquérir dès la première écoute. La voix de Stapleton, puissante, rauque qui sent le whisky, m’a dressé le poils des bras à plusieurs reprises. Alliant le Blues, le Rock et le Folk, Stapleton ravive la mélancolie du Country traditionnel et la porte au goût du jour.

 

 

Superpoze – For We The Living (Combien Mille Records)

Nicolas Padovani : Quand l’électro française est un peu plus subtile qu’un Petit Biscuit, on a For We The Living. Une oeuvre contemplative, élégante et mélancolique, exactement à l’image des 8 vidéos réalisées pour chacun des morceaux que je recommande de voir absolument. Ce n’est pas loin de Nils Frahm et il a eu un remix du montréalais CRi dans son édition limitée. C’est oui.

 

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Tire le coyote – Désherbage (La Tribu)

Jacques Boivin : Oh que je l’attendais, celui-là! Notre folkster préféré à Québec, toujours entouré de ses fidèles complices, a invité Simon Pedneault et Vincent Gagnon à participer à l’album et le résultat est tout simplement magnifique. Le piano de Gagnon permet à Benoit Pinette d’exploiter une nouvelle facette de son folk aussi américain que québécois, de se la jouer parfois un peu Dylan années 2000 ou de nous balancer des ballades sublimes comme cette Le ciel est back-order, une chanson qui donne le mouton. De son côté, Pedneault vient s’ajouter au fidèle Shampouing à la guitare, et le résultat est résolument plus rock, comme on peut l’entendre sur Fifille, qui déménage juste assez pour nous faire hocher rageusement de la tête tout en ayant sa place sur l’album aux côtés des moments plus doux. Big.

Marie-Ève Duchesne : Décidément, Benoît Pinette a réussi à faire un meilleur album que son précédent, Panorama. Il a mis ses émotions à nu et les a magnifiés pour mon plus grand bonheur. Les paroles de cet album sont magnifiques, autant que la musique.

 

 

Mat Vezio – Avant la mort des fleurs cueillies (Simone Records)

Jacques Boivin : On le connaissait bien auparavant pour son jeu de batterie, mais on a appris cette année que Mat Vezio est un méchant bon auteur-compositeur-interprète. Des textes profonds et intelligents, des mélodies simples, mais efficaces, et une réalisation d’Antoine Corriveau qui a contribué, avec de nombreux musiciens aussi talentueux les uns que les autres, à transformer le deep folk de Vezio en pop de chambre qui n’a rien à enlever aux Belle and Sebastian de ce monde. Une des perles cachées de 2017.

 

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Leif Vollebekk – Twin Solitude (Secret City Records)

Marie-Eve Duchesne : J’attendais avec impatience ce que Vollebekk allait nous offrir en termes musicaux et il ne m’a pas du tout déçue. L’auteur-compositeur-interprète navigue dans la mélancolie, sans pour autant être larmoyant. Hautement personnel, ce sont les arrangements et les paroles qui m’ont surprise.

Valérie Vinet : Ultra-sensible, intime et soulfoul à souhait, Twin Solitude se retrouvera sans doute parmi les meilleurs albums de 2017. Comme Pink Moon de Nick Drake, le troisième album de Vollebekk est un murmure qui nous invite à l’introspection. La douce simplicité des arrangements est efficace et nous rappelle que less is more. Par ailleurs, la chaleur du Wurlitzer et du Rhodes Fender a un petit quelque chose de vintage qui nous rend susceptible d’être en proie à la nostalgie sans sombrer dans la tristesse. Album parfait pour rouler sur la 20.

 

 

The War on Drugs – A Deeper Understanding (Atlantic)

Valérie Vinet : Cet automne, le quatrième album de The War On Drugs a tourné régulièrement chez moi. Romantique, intuitif et plus lumineux que Lost In the Dream paru en 2014, A Deeper Understanding propose une atmosphère dorée grâce à une série de synthés aux tonalités pesantes. Entre le confort et la possibilité de changement, la voix diaphane de Granduciel s’imbrique parfaitement à l’intérieure des longues mélodies texturées de l’album. Gros coup de coeur qui a l’effet d’une bonne soupe au poulet sur l’âme.

 

 

Wolf Parade – Cry Cry Cry (Wolf Parade/Universal)

Julien Baby-Cormier : Un groupe qui revient d’une pause de 8 ans (après un disque correct) est souvent attendu avec une certaine crainte pour ses admirateurs. Dans ce cas précis, même si leur popularité est stable et que les critiques parfois bonnes, souvent dithyrambiques, ne se traduisent pas nécessairement pas une vague de popularité, le mélomane qui s’en donnera la peine découvrira un nouveau disque très accrocheur, qui sans rien réinventer permet de confirmer l’efficacité du tandem Boeckner/Krug.

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ZGTO – A Piece of the Geto (Ghostly International)

Nicolas Padovani : Une collaboration entre le rappeur ZelooperZ (un ami à Danny Brown) et le producteur électronique Shigeto. Tous deux venant de Detroit, le disque mélange hip-hop et électro minimaliste façon Massive Attack. Je reste toujours captivé par les multiples voix du rappeur qui le rendent à la fois méconnaissable et impressionnant au fil des morceaux.

 

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