C’est bien beau, écouter des disques dans le confort de son foyer, mais y’a encore rien qui bat le fait d’avoir l’artiste te montrer son oeuvre en personne. Surtout, y’a rien qui bat le fait de voir l’oeuvre évoluer au fil des prestations (surtout dans notre cas, au nombre de concerts qu’on va voir dans une année…).
On a arrêté de compter depuis longtemps. On sait qu’à la gang, on doit approcher les 500! Et cette année, on en a eu pour notre argent! Voici donc les prestations préférées de 2017 des membres de l’équipe d’ecoutedonc.ca. On y a aussi mis quelques événements complets, parce qu’ils étaient bons du début à la fin.
En ordre alphabétique, toujours.
Anatole
Jacques Boivin (4 novembre, Le Bal du Lézard et Le Scanner Bistro) : C’était la fin d’un cycle et le début d’un nouveau. Nous avons assisté à la mort du prophète squelettique Anatole pour le voir se réincarner quelques heures plus tard en Anatole nouveau, mais toujours aussi décadent. Les nouvelles chansons sont folles. Et si vous n’étiez pas là, vous avez manqué certaines chansons qui ne seront plus JAMAIS rejouées (les majuscules sont du groupe).
Anderson .Paak & The Free Nationals
Gabriel Tremblay (FEQ – Scène Bell, 7 juillet) : La ville de Québec est tombée en amour avec lui ce soir-là. Ce n’est pas étonnant que sa performance a eu plus d’échos que celle de la tête d’affiche Kendrick Lamar. Dead Obies, Anderson.Paak et Kendrick Lamar le même soir? Je ne pouvais pas manquer. Performance honnête de DeadO mais la foule salivait déjà pour Duckworth. Anderson est une révélation dans le monde du hip/hop R&B et son style bien à lui en fait un artiste exceptionnel. C’est une bête de scène, rien de moins! Je vous mets au défi de rapper des «verses» en jouant de la batterie comme il le fait, on s’en reparle!
Antoine Corriveau
Caroline Filion (Festivoix-Le Zénob, 7 juillet) : Cette fois là, la proximité avec l’artiste m’intimidait tellement. J’étais presque gênée de connaître toutes les paroles de ses chansons. Un beau moment sombre, vrai et empreint de beauté.
Karina Tardif (Festivoix-Le Zénob, 7 juillet) : parce que j’étais littéralement dans sa face et j’ai vécu à fond chaque émotion de chaque chanson pendant ce spectacle au Zénob dans le cadre du Festivoix de Trois-Rivières
Jacques Boivin (20 juillet, Le Festif-Chapelle des Petites-Franciscaines-de-Marie) : Ceux et celles qui ont décidé de terminer leur première soirée du Festif en douceur ont eu droit à un moment de rêve. Antoine Corriveau et son band dans une chapelle, ça n’arrive pas tous les jours. La sono était excellente et Corriveau était plus Antoine que jamais. Les hydravions de trop, sur le jubé avec Marianne Houle à l’orgue, m’a arraché de nombreuses larmes.
Arcade Fire
Gabriel Tremblay (5 septembre, Centre Vidéotron) : Clairement, si ce n’était pas du centre «Vidé»…otron, ce serait possiblement mon spectacle de l’année. À l’époque j’avais adoré Funeral, Neon Bible et The Suburbs; par contre, Reflektor m’avait un peu déçu. Everything Now, leur dernier album, est assez weird mais bon, c’est Arcade Fire. Le spectacle? Incroyable, grandiose, rien de moins. Le concept scène/ring de boxe était super original et le son était nickel. Ils ont joué beaucoup de vieux matériel et ne se sont pas éternisés avec leur dernier opus. Une super belle soirée de fête. FUN!
The Barr Brothers
Karina Tardif (1er décembre, Music Hall of Williamsburg) : même si c’est tout récent, je pense que je ne reviverai jamais quelque chose d’aussi unique que de voir The Barr brothers a New York.
Bellflower
Nicolas Padovani (21 octobre, Théâtre Petit-Champlain) : Il y a 8 musiciens sur scène, ils jouent tellement d’instruments en même temps et ça te transporte loin d’ici. Bellflower restera toujours l’expérience musicale à voir mais surtout la plus accessible.
Beyries
Caroline Filion (28 octobre, Église St-James) : Pour l’émotion pure, la complicité, l’authenticité de l’interprétation d’Amelie Beyries. J’ai jamais été autant prise d’émotion que dans ce spectacle là. En même temps, j’y retournerais pas, de peur que ce soit jamais aussi magique que cette soirée là.
Charlotte Cardin
Karina Tardif (28 juillet, La Grosse Lanterne) : C’est une vraie tigresse sur scène. Je ne pensais jamais qu’elle pouvait avoir une prestance assez forte pour jouer après The Franklin Electric à La grosse lanterne, mais elle m’a fait mentir.
Daniel Bélanger
Julien Baby-Cormier (22 juillet – Le Festif!) : J’avais d’immenses craintes suite à la folle prestation de Lisa Leblanc. Comment Daniel Bélanger pourrait avoir l’attention des spectateurs suivant une performance pendant laquelle des ainés ont trashé avec les hippies (sûrement encore sur place après la performance de Xavier Rudd la veille), où des enfants furent aperçus faisant du bodysurfing et où bières et brassières firent leur chemin jusque sur la scène. La réponse est toute simple; un enchainement incroyable de pièces solides qui ont eu comme effet d’apaiser tout le monde et de faire communion avec l’un des plus beaux répertoires québécois. Un grand moment parmi plusieurs du Festif (suffit de penser à Antoine Corriveau à la chapelle ou Philippe B sur le quai).
Jacques Boivin (22 juillet – Le Festif!) : Daniel Bélanger, trois musiciens chevronnés, une grande scène, un public multigénérationnel et un vent frais qui nous donne envie de nous coller. Quelques chansons du fort joli Paloma, mais surtout une grande partie de Rêver mieux et quelques autres classiques. Des magnifiques chansons qu’on connaît par coeur avec un gars mauditement généreux sur les planches. Le genre de moment parfait qu’on veut revivre sans cesse.
Émile Bilodeau
Marie-Eve Duchesne (8 février, Théâtre Petit-Champlain) : Nouveau venu dans la scène québécoise, cet artiste m’avait accroché l’oreille avec son album Rites de passage. Ponctué d’anecdotes et de chansons inédites, le jeune poulain de Grosse Boîte est visiblement à l’aise sur scène. Il captive facilement son public.
fêtedonc.ca
Marie-Eve Fortier (25 mai, Le Cercle – avec Lydia Képinski, Le Couleur et Beat Sexü) : Sérieusement, on ne serait pas un vrai blogue si on n’était pas un peu chauvins de temps en temps. Définitivement dans mes meilleurs moments de l’année. Cette soirée magique en compagnie de Lydia Képinski (notre belle découverte), Le Couleur (aux rythmes dansants), Beat SEXÜ (le must de toute fête réussie) et Gab Paquet (notre éternel crush) valait bien la perte définitive de tous mes effectifs personnels volés lors de mon propre spectacle bénéfice!
Gab Paquet
Caroline Filion (30 juin, Le Zénob) : J’ai vraiment décroché de mon quotidien pour crier les paroles dans le Zénob plein. Le fait qu’il n’y a pas de scène au Zénob, ça fait qu’on se sent presque faire partie du spectacle. Bref, c’est toujours un plaisir de le voir.
Nicolas Padovani (13 juillet, Festival d’été de Québec) : Mon premier show complet de Gab Paquet depuis les débuts du Pantoum. Je m’attendais à une hype hors du commun vu qu’il passait avant Michel Louvain, et je dois dire qu’entre le public qui se met debout à la fin pour danser ou les vieilles dames à côté de moi qui avaient le visage outré devant Papa, Maman, Bébé, Amour, j’étais à des années-lumière de la déception.
Jacques Boivin (14 décembre, Le Cercle – avec Miss Sassoeur & Les Sassys) : J’ai vu les deux shows de mes camarades ci-dessus. J’ai aussi vu Gab aux Francos, à Limoilou, dans St-Roch, à Saint-Hyacinthe et au GAMIQ. Époustouflant! Mais jamais autant que la prestation qu’il a donnée dans le cadre de cette mini-tournée de trois soirs juste à temps pour nous mettre dans l’ambiance des Fêtes. Une foule en délire, une énergie incroyable, une interprétation magistrale, des tounes de Noël (dont une version disco assez déjantée de Minuit, Chrétiens), le fabuleux pot-pourri pour finir… Un show dont on va se souvenir longtemps.
Geoffroy
Karina Tardif : je l’ai vu trois fois dans trois contextes différents (scène extérieure, bar, salle de spectacle) et malgré sa timidité il réussi tellement bien à s’adapter et à charmer son public avec sa musique envoûtante.
Grizzly Bear
Julien Baby-Cormier (26 novembre, MTelus) : Au risque de ne pas être original, mon #1 se répète pour la transposition sur scène. Grizzly Bear est au sommet de son art et ils délivrent une performance sans artifices ou acrobaties. La musique est extrêmement bien livrée d’une façon plus puissante que sur l’album. Du plaisir de la première à la dernière chanson; la puissante Sun Is in Your Eyes étant ma performance de l’année.
La grosse lanterne
Caroline Filion : La grosse lanterne, dans son ensemble. L’expérience qu’on vit lorsqu’on est sur le site de La grosse lanterne, c’est un peu hors du commun. On se sent vraiment dans un monde parallèle ou tout le monde est amis, fervents amateurs de musique, et vraiment en vacances.
Gypsy Kumbia Orchestra
Caroline Filion (7 avril, La Taverne) : Dans la campagne de St-Casimir, fin de l’hiver, début du printemps, c’était l’été. Je me sentais en Argentine, en Espagne, au Mexique, au Brésil, bref, il faisait chaud, on dansait, et on s’amusait. Une expérience incroyable encore une fois.
Les Hôtesses d’Hilaire
Jacques Boivin (1er décembre, La Taverne – avec Garnotte) : Une soirée de rock psychédélique et un brin engagé, mené avec maestria par un Serge Brideau en forme et des musiciens en pleine maîtrise de leurs moyens. Devant une foule en délire! Une ambiance un brin surréaliste (surtout pour ceux qui ont fini la soirée avec DJ Serge). Et que de bons souvenirs d’un lieu qu’on devrait investir plus souvent.
Jean-Michel Blais
Karina Tardif (5 novembre, Maison de la culture Francis-Brisson) : du piano, eh oui du piano. La douceur de Jean-Michel Blais et l’intelligence de ses compositions dans la magnifique salle de la maison de la culture Francis Brisson font que ce spectacle se retrouve parmi mes tops.
Jerusalem in my Heart
Marie-Eve Fortier (23 septembre, Le Pantoum – avec Ben Shemie et CHIENVOLER) : Pour le sentiment de vraiment être là où ça s’passe, la musique au XXIe siècle. Une de ces entreprises audacieuses qui font du Pantoum ce qu’il est. Coup de cœur pour CHIENVOLER, la chimère musicale à six têtes.
John K. Samson & The Winter Wheat
Marie-Eve Duchesne (6 avril, Théâtre Fairmount) : Faisant partie du défunt groupe The Weakerthans, Samson a pigé dans ses deux albums solo et ceux du groupe pour offrir aux personnes présentes un spectacle hors du commun et fort en émotions. Il a offert le cycle de chansons au sujet du chat Virtute, appréciée par la foule.
Klô Pelgag
Gabriel Tremblay (2 mars, Impérial Bell) : Sa démarche artistique unique, la justesse de sa voix, sa naïveté légendaire et son sens de l’humour ultra particulier… Chloé Pelletier-Gagnon est une vraie perle. Les premières parties, gracieuseté d’Emilie & Ogden et Helena Deland, étaient sublimes également! Oui j’avais adoré son premier album L’Alchimie des monstres mais je considère l’oeuvre derrière L’étoile thoracique plus complexe et mieux réalisée. Les animaux «live» m’a presque fait pleurer tellement que c’était doux pour les oreilles. J’avais demandé une paire de billets dans un échange de cadeau à Noël pour démontrer à quel point je voulais y être.
Loud
Gabriel Tremblay (27 octobre, Salle multi de Méduse) : Préalablement, le show du rappeur d’Ahuntsic n’aurait pas eu des airs d’un lancement étant donné que la sortie du projet était prévue pour la-mi novembre. Au final, nous avons été choyés d’un tel revirement de situation et d’un lancement complètement fou dans une salle-multi bondée d’amateurs de Hip-Hop québécois. Accompagné de son fidèle «beatmaker» Ajust, c’est un LOUD en grande forme qui nous a servis son nouveau matériel. Sept chansons de son nouvel opus figuraient sur sa grille de chansons en plus de l’intégralité de son EP New phone. Une performance impeccable et des apparitions sur scène du deuxième L de LLA Lary Kidd ainsi que 20some de Dead Obies pour la pièce On my life ont ajouté à la puissance de la prestation.
Les Martyrs de marde
Nicolas Padovani (au Sous-sol du Cercle) : Ma première rencontre à vie avec ces esprits tourmentés. Autant le dire d’emblée, c’est la claque dans la gueule de l’année. Que ce soit dans la mise en scène extrêmement méticuleuse, l’interaction avec le public ou leur musique mi-expérimentale, mi-prog, mi-métal, c’est un réel plaisir de pouvoir faire les photographier ou faire du catch avec eux sur scène.
Nicolas Padovani (au Festival OFF) : Leur show était plus long et Souffrance m’a donné un quartier d’orange.
Matt Holubowski
Marie-Eve Duchesne (14 avril, Impérial Bell) : Les chansons interprétées par Matt Holubowski m’ont permis de m’évader pendant quelques heures et m’ont émue. Les jeux de lumières utilisés par Matt Holubowski ont imprégné la salle et la musique du chanteur.
Medora
Marie-Eve Fortier (29 novembre, Sous-sol du Cercle) : Le dernier spectacle d’un groupe que je suis depuis ses débuts. Un moment riche en émotions et des adieux retentissants. Décidément, Medora a décidé de s’éteindre au sommet de son art!
Metallica
Nicolas Padovani (14 juillet, FEQ-Scène Bell) : Mes attentes étaient assez neutres vu que je connaissais principalement One après l’avoir joué plusieurs fois sur Guitar Hero 3 et qu’ils commencent à se faire vieux. Et dès les premières notes du dernier album que je n’avais jamais entendu, en passant par quelques morceaux qui me revenaient à la mémoire (Master! résonne encore dans ma tête), j’étais totalement emballé par la performance et l’énergie.
Pierre Lapointe
Julien Baby-Cormier (7 décembre, Grand Théâtre de Québec) : Il a trouvé l’équilibre parfait pour livrer ses chansons avec passion. L’ajout de Philippe Chiu au piano donne une dimension impressionnante au spectacle, Lapointe étant plus mobile sur scène tout en donnant l’impression au spectateur qu’il joue dans notre salon. L’inclusion d’un marimba surprend par sa pertinence. Un concert qui nous fait oublier à quel point ce serait génial d’entendre ces nouvelles chansons avec un orchestre complet.
PJ Harvey
Julien Baby-Cormier (15 avril, Métropolis) : Sur ma « bucket-list » depuis plusieurs années, Polly Jean Harvey n’a sûrement pas déçu ses amateurs. Elle a livré brillamment des morceaux issus principalement des deux derniers albums devant un Métropolis médusé. Larmes et frissons furent au rendez-vous pour cette performance qui n’a fait que confirmer pourquoi elle est considérée comme l’une des grandes.
Safia Nolin
Marie-Eve Fortier (26 mai, Impérial Bell – avec De la Reine et Ego Death) : Un beaume pour l’âme que cette soirée où douceur et force s’entremêlaient. Pour le plaisir d’apprécier un spectacle de qualité autant sur le plan de la performance que pour le son et l’éclairage.
Saint-Roch Expérience
Marie-Eve Duchesne : Chapeau aux organisateurs et organisatrices de ce festival. Ils ont réussi à proposer des lieux de spectacles inusités, par exemple l’Intermarché St-Roch ou chez Exo avec des saveurs locales. Le clou du spectacle a été sans nul doute le «jam session »- talent d’ici avec Gabrielle Shonk, Tire le Coyote, Caravane et plusieurs autres.
Saratoga
Jacques Boivin (9 décembre, Le Cercle – avec Maude Audet) : Dire qu’on avait hâte à ce show relève de l’euphémisme. Accompagné d’un quatuor à vent, le duo Saratoga a réussi, une fois de plus, à arrêter le temps, à ralentir nos allures et à nous infuser une bonne dose de bonheur comme lui seul est capable. C’était beau, c’était touchant, c’était vrai. Et en première partie, Maude Audet était un match parfait! Pis est-ce qu’on vous a parlé de l’écoute quasi-religieuse du public?
Le SPOT
Marie-Eve Fortier (16 juin, spectacle d’ouverture avec Perdrix, Bengale et Anatole) : Pour la beauté de cette communauté musicale qui se serre les coudes malgré les intempéries (et je ne parle pas que de la météo)! Un spectacle qui nous aura fait danser sous la pluie. Mais je retiens ce spectacle aussi grâce à Anatole, un des seuls groupes qui m’a littéralement déjà fait me dire : «Je pourrais mourir dès maintenant, et je serais satisfaite de mon existence».
Suuns
Julien Baby-Cormier (Le Cercle, 9 mars) : Suuns est un groupe sur mesure pour des performances dans l’univers sombre et légèrement industriel du Cercle. Une performance puissante par des musiciens en continuelle ascension. Très hâte d’entendre ce qu’ils ont à nous proposé pour 2018.
Leif Vollebekk
Marie-Eve Duchesne (13 avril, Le Cercle) : Présentant son nouvel album Twin Solitudes, Vollebekk avait une foule conquise et qui l’a chaudement applaudie. Beacoup de de profondeur et une grande complicité avec les gens du public.
The Who
Gabriel Tremblay (FEQ – Scène Bell, 13 juillet) : Mon père m’avait donné Tommy en CD quand j’étais peut-être en 5e année du primaire. À L’époque je commençais à m’intéresser au punk/rock et il m’a dit que ce band là en avait influencé plusieurs. Avec les années j’ai compris à quel point The Who était important dans la culture musicale et pas seulement British. Ce n’était même pas une question si j’allais voir le spectacle. Oui j’étais conscient que les gars avaient pris un coup de vieux (surtout Daltrey) mais je ne pouvais pas rater cette occasion et comme quoi, c’était de loin mon spectacle coup de coeur du FEQ 2017. Pete Townsend m’impressionne tellement pour un MONSIEUR de 72 bougies et la prestation (de 2h environ) était complètement folle.