Cette année le festival Envol & Macadam fête ses vingt ans, c’est pas rien ! Voici mon petit compte-rendu de cette première (de trois) soirée(s) d’anniversaire, qui faute d’avoir été mémorable – à mon humble avis, s’entend – aura eu ses bons moments !
Avant tout, je dois préciser que j’ai dû arriver quelque peu en retard pour le début des festivités à l’îlot Fleurie – c’est la faute de mon voisin trop bavard ! – ce qui fait que j’ai dû manquer la prestation de Fullcount. J’aurais vraiment aimé couvrir leur show, d’autant qu’ils sont de Québec. Enfin, désolé Fullcount, une prochaine fois, c’est promis !
Donc :
19h30 – Brightlight city
En arrivant sur le site, la première chose qui m’est passée par la tête c’est « ouain, les viaducs en béton ça doit pas être génial pour la sono … ». Je ne m’étais clairement pas trompé. Du début à la fin de la soirée, le son du spectacle aura oscillé entre « correct » et « carrément exécrable ». Je ne crois pas que le technicien ait fait un mauvais travail – quoique tout au long de la soirée, les guitares auraient gagné à être plus fortes – mais avec une telle acoustique, on ne peut clairement pas faire de miracle. Je ne sais pas si les années précédentes E&M se déroulait au même endroit, mais on repassera pour le choix de l’emplacement (dont le cachet quelque peu métropolitain n’est pas sans déplaire, j’en conviens). Enfin, je suis arrivé à temps pour voir Brightlight city, le deuxième groupe en liste. Malgré un début de spectacle au cours duquel le son des guitares brillait (non, je n’ai pas fini de m’en plaindre) par son absence, j’ai apprécié la prestation du groupe britannique. Faisant dans un punk rock indie assez léché, les gars de Brighlight ont donné une performance très honnête et énergique, visiblement très contents d’être au Québec et malgré une foule encore maigre et très peu réchauffée. J’ai apprécié la sonorité british du groupe qui – pour une raison qui m’échappe – m’évoquait la musique de Oasis (disons Oasis sur les amphétamines!) ainsi que l’originalité des compositions.
20h – The Dread Crew of Oddwood
Je me suis un peu fait plaisir en quittant pour un instant l’Îlot Fleurie, me rendant au complexe Méduse sur mon vélo pour assister au show de The Dread Crew of Oddwood. En jetant une écoute, via youtube, des différents groupes sur la programmation d’E&M, j’ai été agréablement surpris de tomber sur cette bande de joyeux pirates qui font dans ce que je qualifierais de Folk Metal Acoustique. Sérieusement, c’est gars là sont vraiment des crinqués et sont particulièrement crédibles dans leurs rôles de pseudo-pirates-gitans-vikings-barbares (dans l’ordre que vous voudrez). J’ai toutefois été quelque peu déçu du public qui ne semblait pas être d’humeur dansante ! Les gens oublient souvent que c’est aussi le public qui fait le show. C’est pourtant pas tous les jours qu’on a devant soi une bande de barbus sanguinaires munis d’instruments traditionnels qui se démènent comme des damnés pour nous raconter en chanson leurs sagas burlesques. Il me semble que c’aurait été une pas pire occasion pour donner de la patte un peu non ? En tout cas, une prestation tout de même très divertissante de la part du Dread Crew. À voir !
20h30 – Mute
Mon coup de cœur de la soirée a indiscutablement été Mute. À mon sens, ils ont volé la vedette à Millencolin. Ici je dois faire aveu honteux : le petit gars du Saguenay que je suis n’avait jamais vu auparavant de concert de Mute. J’avais bien quelquefois jeté une oreille distraite à leurs albums, mais sans plus. Ce soir j’ai donc pris une solide claque sur la gueule ! Ces gars-là, tout vétérans qu’ils sont – sont littéralement des bêtes de scène. Ça parait qu’ils trippent à jouer, qu’ils ont ça dans le sang et qu’ils ont à cœur de donner un bon show. D’ailleurs, ça parait quand un groupe est supporté par une fanbase : le public de l’Îlot Fleurie – pas mal plus fourni à ce moment-là de la soirée – était en feu. C’était beau de voir les gens se jeter dans le pit tout sourire et les yeux brillants, chantant en chœur les paroles de chaque chanson.
Encore une fois, j’aurais vraiment apprécié, à ce moment plus qu’à tout autre, que les guitares soient plus fortes. Les guitaristes de Mute sont vraiment excellents et les lignes de guitare sont tout à fait originales et intéressantes. Dommage à ce niveau. Autre remarque négative : c’est quoi l’idée de faire des tests de son sur l’autre scène pendant que Mute jouent ?!?! D’une part, il y avait surement eu des soundchecks durant la journée; d’autre part, il me semble que d’habitude, si vraiment besoin il y a, on fait ce qu’on appelle des « line check ». Certes ça dérange un peu le public, mais certainement moins que lorsque les tests de son enterrent le band qui est en train de jouer. Un peu de respect envers les musiciens n’aurait pas fait de tort ici.
Enfin, ceci étant dit, les gars de Mute ont eu la gentillesse de nous apprendre qu’ils allaient prendre une pause pour se consacrer à leur prochain album. On a bien hâte d’entendre ça ! D’ici là, j’aurai surement acheté tous les albums précédents. Je n’ai que du positif à dire de cette performance. Si vous ne connaissez pas Mute, je vous assure que vous vous devez de pallier à votre ignorance. Chapeau bas !
21h30 – Millencolin
J’avais quand même hâte de voir Millencolin. J’ai passé pas mal de temps dans ma jeunesse à me péter la gueule en essayant (je dis bien essayant) de faire des kickflips sur leur musique. Malheureusement leur prestation m’aura laissé quelque peu indifférent. J’ai bien esquissé quelque chose comme un sourire lorsqu’ils ont joué quelques-unes de leurs vielles chansons, « Fox » notamment, mais de manière générale, bien que les gars aient donné un bon show, je ne peux pas dire que j’ai beaucoup apprécié. Je crois que ça avait un peu à voir avec l’attitude générale du groupe ou, peut-être à mes oreilles qui n’en pouvaient plus du son de la batterie qui résonne sur les viaducs. Enfin, le public a tout de même été très enthousiaste et a reçu le groupe avec beaucoup d’entrain. Une belle soirée, il me semble !